METAL RAMPAGE
Avec : HELLHOUNDS, WEAKSAW, THE GLORIOUS BRUCE, YSUN
  Date du concert : 13-10-2011
  Lieu : L’antirouille - Montpellier [ 34 ]
  Affluence : 200
  Contact organisateur :
 
 
 
  Chronique : 22 octobre 2011 , réalisée par MazaK - Photographe : Mazak
   

100 % du cru! On s’organise entre potes, entre groupes de la région et on se dit que pour quelques euros on va montrer ce que la scène metal Montpelliéraine a dans le pantalon. On fait appel à l’association KICK ASS prod pour le bon coup de main qui va bien, on colle des affiches, on matraque sur le net… bref, on y met toutes ses tripes ! Les efforts ont payés et le public s’est déplacé nombreux (de plus, pour un jour de semaine, cela relève de l’exploit !) pour assister à une soirée sous le signe des décibels et de la bonne humeur.


Pour ouvrir le bal, les jeunes d’YSUN ! Ce qui saute aux yeux rapidement, c’est que le groupe ne se prend absolument pas la tête et n’est pas là pour se la raconter. Dans un registre grind-death plutôt classique et après un départ en dérapage sur la roue arrière, le combo prend rapidement ses marques. Sans déborder d’une réelle imagination les titres se succèdent tout de même avec efficacité. La technique est au rendez-vous même si il parait évident que le groupe est encore en pleine maturation. Un set rapide et joyeux (à l’image d’un des gratteux, venu en tongs arpenter la scène de l’antirouille). On notera également une reprise de DYING FETUS qui colle à merveille à l’esprit du répertoire d’YSUN. Une belle mise en bouche !





Place à THE GLORIOUS BRUCE! Non, il ne s’agit pas d’un simple groupe à chanteuse, et tous les misogynes seront rapidement mis au parfum et devront remballer leur machisme primaire! Même si la voix de la chanteuse, Nelly, n’est pas sans rappeler un mix entre celle de Candide de ETHS et celle d’Otep Shamaya (d’OTEP !), le groupe possède une touche groovy plutôt personnel. Le combo propose un metal-hard-core rentre-dedans entrecoupé de breaks hyper jumpy. Derrière un look « pin-up vintage », la chanteuse possède un organe qui ferait pâlir pas mal de mâles, et son attitude apporte le petit plus, le second effet « kiss-cool », qui rend la prestation vraiment sympa. Ça bouge dans tous les sens, c’est catchy, le son est pas mauvais, c’est sincère… bref, un groupe agréable, qui sans révolutionner le genre ne lésine pas sur la tâche et sait présenter un set de caractère ! Pour la petite histoire, la chanteuse a remporté le concours Metallian qui lui a permis de chanter le « Waves Of Doom » en compagnie de Dagoba, lors du dernier Hellfest !





Les WEAKSAW possèdent désormais une sacrée expérience scénique. Le groupe n’a jamais semblé autant motivé. Il faut dire que, petit à petit, les montpelliérains se font un nom et une réputation dans le microcosme de la scène « modern-metal » française ; preuve en est leur ralliement à la désormais fameuse KLONOSPHERE, réputée pour nourrir en son sein le meilleur de la « french-touch » (TREPALIUM, STEP IN FLUID, CLAMPDOWN, KLONE…). Le groupe évolue dans un metal contemporain, une sorte de TEXTURES qui n’aurait gardé que la violence de ses compos, un HATESPHERE plus syncopé et moins thrash… WEAKSAW surfe sur la vague du modernisme et de la technique ! Totalement au point et hyper carrée, l’équipe est là pour en découdre. Le public semble acquis dès les premières minutes et participe physiquement. Visuellement, le charisme est de la partie, et le set du combo relève de la performance sportive. Du tout bon ?! Presque ! Le set semble parfois trainer en longueur, et il y a fort à parier que la prestation aurait gagné en efficience avec un petit quart d’heure en moins.





Avec HELLHOUNDS, on change radicalement de style ! Place au death-thrash « in your face »! Rien à redire concernant les progrès effectués par le groupe depuis ses précédents concerts. La mise en place est quasi parfaite, le son au dessus de la moyenne, l’attitude sobre mais hargneuse… Etrangement, les compositions du groupe rappellent celles d’ENTOMBED (première époque) de par leur groove, leur lourdeur et leur structure… Certains riffs possèdent le charme à la scandinave. L’alternance de passages mid-tempi (rampants et visqueux à souhait) et d’accélérations thrash sont du meilleur effet. Sans sonner typiquement « old-school » il est évident que ces « chiens de l’enfer » se sont goinfrés de la substantifique moelle de la musique extrême période 90’s, tout en y incluant une touche purement rock & roll. Un set court mais tout en rendement ! Une bonne petite claque dans les gencives ! A surveiller, avec ou sans muselière.





Sans sombrer dans la redite, avec de la motivation il est possible de proposer un plateau intéressant ! Une affiche variée, une salle conviviale, un tarif accessible… Toutes les conditions étaient réunies pour faire de cette soirée un moment riche : quatre groupes de qualité qui prouvent que la scène metal Montpelliéraine est de plus en plus active et solidaire.


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