Foxy Music Festival 3 Avec : Black Bomb A, General Lee, Colossus, A Failing Devotion, Fire Back |
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Date du concert : 08-10-2011 | |
Lieu : Salle G.Berthe - Wingles [ 62 ] | |
Affluence : NC | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 17 octobre 2011 , réalisée par borgir62 - Photographe : borgir62 | |
Wingles. Ce nom ne vous dira probablement rien si vous n'habitez pas le Nord-Pas-de-Calais, et pourtant, cette ville commence à développer occasionnellement des affiches dignes d'intérêt. Après THE ARRS et FURYKANE en 2010, place désormais à BLACK BOMB A en tête d'affiche. Ces groupes, c'est Shaklac l'assoc qui les fait venir, à l'occasion du Foxy Music Festival, se déroulant sur deux jours. La première journée était basée Rock, avec notamment la participation de ZOE, la deuxième se veut Metal. C'est donc avec beaucoup de curiosité que je me rends dans cette ville sise à quelques pas de Lens, afin de valider l'excellente impression perçue lors de la venue de BBA dans le cadre de l'Agony Fest de Tourcoing, fin 2010. Le public est relativement jeune, nous connaissons tous des habitués des concerts, que vous habitiez Paris, Marseille, Strasbourg ou Lille par exemple, on retrouve généralement des visages "familiers". En cette fin d'après midi, je dois avouer qu'à l'exception des organisateurs de concerts présents sur les lieux et les musiciens, je ne reconnaissais personne, pas même les photographes ! C'est donc avec entrain que je me dirige vers le bar, afin de prendre la température du public (et une conso, forcément). Là, peu de monde, le public commence déjà à se rapprocher de la grande scène, je décide d'en faire de même. Quelques minutes plus tard, alors que la salle commence progressivement à se remplir (saluons la présence du public qui est arrivé assez tôt, offrant aux premières parties une plus grande motivation), arrive donc le premier groupe, FIRE BACK. Leur hardcore aux très larges influences thrash/punk est loin d'être révolutionnaire, et reprend trop de basiques des différents milieux pour être considérés comme intéressant. La formation avionnaise puise sa force sur une réelle inspiration au niveau des paroles, s'inspirant des faits et gestes qui emplissent notre quotidien. Si la forme est banale, le fond est plutôt intéressant et il faudrait y prêter une oreille plus attentive, tant ils semblent inspirer. Le jeu de scène se résume essentiellement à la prestation du chanteur, très à l'aise sur scène, facilitant ainsi l'immersion du public qui n'hésitera pas à lui répondre par un wall of death. Même si je n'ai pas vraiment adhéré au style, le public semble y avoir trouvé son compte, a passé un bon moment et c'est bien là l'essentiel.
Suivent ensuite les vainqueurs du Tremplin organisé afin de déterminer l'un des supports de la soirée. Ces vainqueurs se nomment A FAILING DEVOTION, existent depuis 2009. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que si le style n'est pas non plus novateur, il est nettement plus efficace. Tout aussi intéressant quant au contenu de ses textes, basés sur ce qui ne va pas dans ce bas-monde, le tout est emmené dans des compositions beaucoup plus rentre-dedans avec une technique plus importante, principalement en ce qui concerne la batterie, où la technique, jumelée à la rapidité, fait sensation. La température monte de quelques degrés au cœur de la salle, le public bouge de plus en plus, animé comme il se doit par le chanteur, Max, intenable sur scène. La prestation aurait pourtant pu mal se passer, A FAILIND DEVOTION étant amputé de deux de ses membres ce soir. Chapeau donc pour cette belle prestation, qui, avec une formation complète, pourrait bien n'être qu'une ébauche de leur niveau.
Place alors à l'un des groupes les plus talentueux originaires de la région NPDC, COLOSSUS. Né en 2007, le sextuor possède déjà un nombre incroyable de dates dans la région ainsi qu'en Belgique, et a déjà partagé le haut de l'affiche avec des groupes tels que DESPISED ICON, ANNOATIONS OF AN AUTOPSY, AS THEY BURN ou RESISTANCE. A travers ces nombreuses expériences, les nordistes ont donc appris à maîtriser la scène et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça se voit. Portée par un duo de chanteurs survoltés (Jordan et Fab), la formation a probablement délivré la meilleure prestation de cette soirée, ralliant avec elle un public qui aura visiblement pris une énorme claque. Le reste du groupe n'est cependant pas en reste, avec les deux guitaristes et le bassiste qui, bien qu'un peu plus statiques, ne cesseront de headbanguer. Quant à Romain, derrière les fûts, il délivre un set puissant, bien maîtrisé. COLOSSUS confirme donc tout le bien que l'on dit d'eux dans la région, leur deathcore/grind est bluffant tellement le tout est carré, professionnel et brutal, et doit leur permettre d'aller encore plus loin.
On change complètement de style mais pas de région puisque c'est au tour de GENERAL LEE de se présenter sur scène. Leur set se voudra plus intimiste, les musiciens n'étant que trop rarement éclairés, créant cependant une atmosphère plus pesante, comme si la formation voulait que l'on ne s'intéresse qu'aux compositions, et non pas à leur présence sur scène. Le pari aurait pu être gagnant si le public était venu pour assister à un concert de ce style, mais avec les groupes présents ce soir, il faut du spectacle sur scène, chose que nous n'aurons pas vraiment visuellement avec GENERAL LEE, et ce même si le chanteur est, à l'instar des chanteurs de la soirée, mobile. Néanmoins, en ce qui concerne le son, la créativité et les influences de cette formation ne sont en rien comparables avec ses collègues sur l'affiche. Ces influences se rattacheront peut être un peu trop à du CULT OF LUNA, mais peu importe, ça nous change de ce que l'on a entendu jusqu'à maintenant. En effet, c'est indéniablement GENERAL LEE qui nous a offert une musique propre, qui vient du fond des tripes et qui vient jouer avec votre mental, le triturant, le retournant dans tous les sens. Le post-metal-en-tout-genre qu'ils pratiquent (prenez du sludge, du core, du rock, puis surement d'autres influences) ne reçoit certes pas l'accueil qu'il mérite, mais une grande partie du public saluera néanmoins le très bon set, malheurement agrémenté par de puissants larsens... Nul doute que dans d'autres conditions, GENERAL LEE aurait connu mieux (rappelons qu'ils jouaient en remplacement de OM MANI).
Enfin, nous voici en face de la tête d'affiche, BLACK BOMB A. Auteurs d'un show tonitruant lors de l'Agony Fest, je le répète, c'est avec beaucoup de plaisir que je me redirige vers la scène. Le public en fait autant et la salle s'est encore remplie, faisant donc de ce Foxy Music Festival une belle réussite. Ce soir, c'est également l'occasion pour nous de découvrir le nouveau chanteur, Shaun, et de voir le bassiste d'Ultra Vomit, Jacou, à l'oeuvre. Inutile de tergiverser, à en juger par la réaction du public, le show de BBA fut une nouvelle fois excellent. A titre personnel, j'ai nettement moins accroché qu'à l'Agony Fest, l'ambiance étant différente, je ne sais pas en quoi, mais j'ai eu beaucoup de mal à m'immerger dans cet effet de masse. A grands renforts de pogos, l'assistance se fait plaisir et permet ainsi d'assister à deux spectacles: celui sur scène et la motivation plutôt plaisante à voir de ce public. Sur scène, le nouveau chanteur ne me convainc pas vraiment, étant peut être encore un peu court et n'ayant pas forcément eu le temps de travailler à fond son style, mais Poun gère presqu'à lui seul le set, s'adressant régulièrement au public et parcourant la salle de long en large. A la batterie, Hervé continue de faire étalage de son talent et sera vraiment mon seul intérêt sur cette dernière partie. Ce Foxy Music Festival aura donc été une belle réussite, tant en terme d'organisation qu'en terme de fréquentation. Le public n'en espérait peut être pas tant et aura été déchaîné presque du début à la fin. Shaklac peut se féliciter de cette belle édition qui, même si elle nous a présenté des groupes que l'on voit régulièrement dans la région (BBA sera par exemple de retour en novembre a-t-on appris le lendemain du concert), a certainement donné envie au public de se bouger un peu plus pour assister aux nombreux concerts de la région. Remercions-les donc, tout comme Dream On Production, Nao Noise, ainsi qu'au Red Studio pour le travail fait ce soir. no images were found |
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