Motocultor… Deuxième année consécutive me concernant, mais cette année côté presse. L’affiche est plus que prometteuse, et j’ai aussi hâte de découvrir les groupes que je ne connais pas encore.
Les hostilités commencent sur la Supositor Stage, la plus petite des deux scènes.
C’est aux bordelais de THE GREAT OLD ONES qu’incombe la lourde tâche d’ouvrir cette huitième édition. « Ouvrir le bal » n’est jamais chose facile, mais Benjamin, Jeff, Xavier, Sébastien et Léo ont relevé le défi et ils l’ont bien fait !
Forts d’un second album « Tekili-Li », sorti en avril, ils installent le décor. Black metal fortement inspiré de l’univers Lovecraft, leur musique est sombre, parfois pesante et alterne entre accélérations et passages plus calmes et atmosphériques.
Le public est dans l’ambiance et accroche. Il en est de même pour moi, ça n’augure que du bon pour la suite.
C’est TEMPLE OF BAAL qui prend le relais sur la Dave Mustage. Malheureusement pour eux ils vont être victimes de soucis techniques. En effet, de gros problèmes de sons surviennent, le chant est quasi inaudible en début de set. Et ça ne s’arrêtera pas là puisqu’à plusieurs reprises des variations vont avoir lieu passant brutalement du fort au moins fort.
Dommage. C’est la première fois que je vois les parisiens en live et finalement je ne peux pas émettre d’avis vraiment objectif tant ces soucis sonores m’ont lassée. Je n’ai pas pour autant un avis négatif. Le groupe a assuré son set jusqu’au bout sans sourciller, a constamment échangé avec le public, et s’est donné à fond.
Je tâcherai d’aller les revoir dans de meilleures conditions car je reste persuadée que ça en vaut la peine.
Setlist Temple of Baal :
1. Traitors to Mankind
2. Angstgeist
3. Slaves to the Beast
4. Golden Wings of Azazel
5. Hate Is My Name
6. Walls of Fire
Huata enchaine sur la Supositor. Groupe de Doom... Le doom c’est pas vraiment ce que je préfère mais bon, étant donné qu’il n’y en a que deux représentants cette année je fais l’effort.
C’est mal parti… Le chanteur débarque sur scène vêtu d’une espèce d’aube rouge avec une écharpe dorée. Inévitablement ça me fait penser à tout ce qui est religion, donc tout sauf mon délire. Puis dans un second temps, forcément je songe à GHOST B.C. mais je te dirai que n’est pas GHOST B.C. qui veut… J’attends quand même, des fois que j’ai une surprise…
Surprise c’est le mot… Comme dirait l’autre, l’habit ne fait pas le moine (Je sors, elle était facile…). C’est lourd, pesant, lent, limite malsain mais pas désagréable… Du coup, la pluie s’est sentie obligée de nous rejoindre (bizarre ?).
Le deuxième partie du set a un peu plus de patate, avec un côté plus stoner. Je ne regrette pas d’être restée car j’ai dépassé mon a priori et ma première (mauvaise) impression. Après, question de préférences personnelles qui ne remettent nullement en cause les qualités des bretons, je m’arrêterai là pour Huata, ce n’est pas mon truc.
Les parisiens de T.A.N.K. (THINK OF A NEW KIND) déboulent sue la Dave Mustage avec leur mélodique death metal. J’ai hâte de les voir, leur dernier album ayant vraiment fait du bien à mes tympans.
Le set commence avec « The Raven’s cry », alors que la pluie, qui a déjà bien pourri les stages pendant HUATA, revient et pas qu’un peu. Un peu trop même semblerait-il puisque des trombes d’eau tombent de la bâche supérieure.
Et là c’est le drame…le groupe électrogène lâche…
Bon…Là je me dis qu’on va attendre un moment…
Pendant que l’orga et les techniciens tentent de résoudre le problème, les membres du groupes ne se laissent pas abattre et mettent le public en condition. Après 10-15mn d’attente (pas tant que ça au final), le groupe va pouvoir reprendre. Raf, au chant, en profite pour signifier la présence exceptionnelle de Nicolas BASTOS (Esprit du Clan) à la batterie.
T.A.N.K. va nous livrer un set raccourci, mais puissant et précis. Le son des parisiens est plus qu’efficace et ils auront l’honneur du premier wall of death du jour et donc du fest.
Je ne suis pas déçue de la performance, mon seul regret cette foutue pluie qui a provoqué l’amputation de deux chansons. J’espère vraiment les revoir sur scène bientôt.
Setlist T.A.N.K. :
1. The Raven's Cry
2. T.A.N.K 09'
3. Beautiful Agony
4. Disturbia
5. Brother in Arms
Les américains d’HAVOK foulent la Supositor Stage. Formé en 2004, le combo originaire de Denver va nous servir un bon thrash bien comme on aime ! Dans le public ça slame, ça patauge (vive la boue, merci la pluie !) et ça headbangue.
Pas grand-chose à dire de plus, HAVOK : simple et efficace, sourire ultra brite de David Sanchez, zicos contents d’être là. C’est juste très bon.
Setlist Havok :
1. Covering Fire
2. Point of No Return
3. Give Me Liberty...or Give Me Death
4. I Am the State
5. From the Cradle to the Grave
6. Under the Gun
7. D.O.A.
8. Unnatural Selection
9. Time Is Up
Ce qui va suivre maintenant est ce qu’on appelle un moment bizarre, un rendez-vous dans la 4ème dimension. Le pire c’est que je savais très bien ce qui allait arriver… Mononc’Serge…
Comment te dire… Je l’avais déjà vu au BetiZ’Fest à Cambrai…La première fois ça interpelle, tu souris… La deuxième fois y’a plus vraiment l’effet escompté… Il est rock’n’roll dans l’attitude, il a ce côté très sympa et tout, mais déjà là musicalement pas vraiment ma tasse de thé et même en essayant de me concentrer dessus, ça ne marche pas…
D’autres dans le photo pit et dans le public ont adoré, ont trouvé ça drôle et je comprends, j’avais trouvé ça marrant aussi la première fois mais quand tu sais ce qui va se passer c’est plus vraiment attrayant.
Le moment n’en est pas désagréable pour autant, petite surprise tout de même avec Andréas et Nicolas qui ont débarqué pour taper l’incruste sur le morceau « Paris Keupon ».
Setlist Mononc’Serge
1. Les Patates
2. Le joual
3. Les Cochons
4. Pourquoi Mononc' Serge Joues-Tu du Rock'n'Roll?
5. La Maladie du Préjugé
6. Woodstock en Beauce
7. Hitler Robert
8. Fourrer
9. Paris Keupon (with Andréas et Nicolas)
10. L'âge de bière
11. Marijuana
12. Destruction
Je ne m’éternise donc pas tu t’en doutes et je file pour assister à la suite : DAWN OF MIGHT. Ils sont les gagnants du tremplin Motocultor pour la Bretagne. Ils n’ont pas volé leur place, c’est certain !
Leur Death metal est ultra technique et tend vers le brutal. Un groupe à suivre. Je ne connaissais pas le groupe, du coup je pense me procurer leur album « Implosion » et écouter ça.
Retour sur la Dave Mustage pour un groupe que beaucoup attendent, les marseillais de DAGOBA.
En attendant le début du set j’entends des gens du public, des photographes aussi parler du groupe. Je me rends compte au final que le groupe divise. Certains adorent, d’autres beaucoup moins. On remarque que tous sont dans l’extrême, personne de mitigé…
Personnellement, j’aime bien DAGOBA même si j’ai une préférence pour leurs performances live à leurs galettes. On dira ce qu’on veut, qu’on aime ou pas, ils ont toujours la patate sur scène !
Franky (batterie), fait son entrée à coup de « Horns up » et ça hurle déjà dans la fosse. Shawter, Z et Werther arrivent à leur tour et c’est parti pour près d’une heure de show. Le set débute avec l’excellent « I reptile ». Shawter sollicite le public à maintes reprises, n’hésitant pas à descendre et à aller au contact. Il entrainera même la foule à effectuer un circle pit géant autour de la console.
Le groupe provoque ensuite le public pour l’inciter à relever un défi : un wall of death encore plus fou que celui réalisé au Hellfest. Il ne fallait pas le demander deux fois. Moins impressionnant car moins de monde mais le cœur y était.
Z est beaucoup plus présent que lors du concert précédent que j’avais pu voir à Cambrai, c’est appréciable, il y a vraiment une belle dynamique dans ce groupe. Werther, à la basse, est juste énorme de charisme. Franky toujours avec le sourire est, comme à son habitude, excellent derrière ses fûts.
Honnêtement, et quoi qu’on en dise, ils ont mis le feu au Motocultor !
Setlist Dagoba
1. I, Reptile
2. The Man You're Not
3. When Winter...
4. The great Wonder
5. It’s all about time
6. The Things Within
7. The White Guy (and the Black Ceremony)
On change radicalement de registre maintenant puisque c’est Andréas et Nicolas qui assurent la suite. Des bananes partout, un poupon pendu par le pied, des palmiers et tout un tas d’accessoires ont envahis la scène. Tout comme au Betiz’fest les comparses débarquent en peignoir avec des masques d’Iron Man blancs.
C’est parti pour une rafale de « putain » puisque c’est le titre du premier morceau du set. Toujours à la recherche de son jean, Andréas (Rage Against The Peppers) arpente la scène en caleçon. Deux nanas dans le public ont même un sac de fringues qu’elles balancent pendant la chanson.
Nicolas (Ultra Vomit), même s’il est quelque peu bloqué derrière son micro, interpelle et fait participer la foule.
S’en suivront une décapitation de chat à la tronçonneuse (le chat est un faux hein…), un poulet qui repasse et joue du synthé, un singe batteur, et j’en passe… Bref tu l’auras compris un grand moment de n’importe quoi ! Mais le genre de « n’importe quoi » qui détend, pas le truc qui prend la tête.
Mononc’Serge les rejoindra pour chanter avec eux le titre « Abitibi », histoire de rendre la pareille (Andreas et Nicolas ont participé à son set, il faut suivre).
Je le concède ce n’est pas vraiment métal et je n’ai pas vraiment eu de surprise du fait que je les avais déjà vu cette année mais ce moment de légèreté faisait du bien.
Setlist Andreas et Nicolas
1. Putain ! Putain ! Putain !
2. Elle change la K7 dans la tête du chat
3. S**** Salope
4. Je déteste le sexe
5. Chatroulette
6. Will Smith
7. En Abitibi (with Mononc’ Serge)
8. Je collectionne des canards (vivants)
Un moment que j’attendais maintenant avec impatience. Ils sont passés il y a peu pas loin de chez moi, au Plein Air de Rock de Jarny et j’avais été déçue. En effet de gros problème de son (on entendait beaucoup trop la batterie par rapport au reste. En fait on entendait que la batterie…) avaient complètement pourri leur performance.
Les finlandais d’ENSIFERUM débarquent en trombe sur la Dave Mustage sous les hurlements du public. Leur pagan folk métal va enflammer le public proche. Humeur festive et bon enfant, bain de boue, bataille et lancer de boue sont de la partie.
Dans la fosse ça danse, ça chante, il y a des vikings (si si), bref on a presque l’impression d’avoir fait un voyage dans le temps et d’être repartis en ce temps-là.
Le chanteur Petri demandera même à deux reprises au public d’arrêter mais sans succès.
Quant à leur prestation rien à redire, ils savent motiver la foule. C’est bien joué, c’est précis et il y a aussi un petit côté déjanté bien plaisant.
Bon soyons honnête on entend toujours trop la batterie mais en moindre mesure comparé à Jarny. Le show est du coup beaucoup plus plaisant et passe très vite. En sortant du photo pit et en m’éloignant un peu je remarque tout de même que le son n’est pas formidable dans les « tranchées » arrières…
Setlist Ensiferum
1. In My Sword I Trust
2. One More Magic Potion
3. From Afar
4. Token of Time
5. Blood is the Price of Glory
6. Twilight Tavern
7. Burning Leaves
8. Iron
9. William Tell Overture Finale (Gioachino Rossini cover)
Normalement c’était au tour de DEATH ANGEL de jouer dans la foulée d’ENSIFERUM. Mais suite à l’annulation de toute la tournée européenne, c’est donc les britanniques de CANCER qui les remplacent un peu au pied levé.
Pas de chichis avec CANCER, pas de backdrops ou de déco extravagante. Rien de faramineux sur le plan visuel. Musicalement c’est très old school (le groupe est né en 1987), c’est lourd, puissant et franchement efficace. Le public est plus qu’enthousiaste.
Je n’ai pas détesté mais ça ne pas encensée non plus. Un bon moment mais sans plus.
Setlist Cancer
1. Cancer Fucking Cancer / Witch Hunt
2. Death Shall Rise
3. Into the Acid
4. Die Die
5. Tasteless Incest
6. To the Gory End
7. Body Count
8. Burning Casket
9. Hung, Drawn and Quartered
10. Deathroned Emperor (Celtic Frost cover)
Les suédois d’ENTOMBED A.D. prennent d’assaut la Dave Mustage. Première fois que je les vois donc pas vraiment d’élément de comparaison entre Johan, le nouveau gratteux, et Alex Hellid, l’ancien.
Ce dernier ayant quitté le groupe en début d’année. Johan n’a pas volé sa place et assure tout le set. Il a également une espèce de charisme naturel qui fait qu’il n’a pas besoin de remuer des masses pour montrer qu’il est là.
J’ai pris une petite claque sympatoche. Le death d’ENTOMBED A.D. est efficace, les riffs lourds et accrocheurs, même si j’ai trouvé la voix un peu en retrait. Un collègue photographe les ayant déjà vus m’expliquera que pour lui c’était pas aussi bien vocalement que lors du dernier show qu’il a vu.
Setlist Entombed A.D.
1. Pandemic Rage
2. I for an Eye
3. Revel in Flesh
4. To Ride, Shoot Straight and Speak the Truth
5. Living Dead
6. Out of Hand
7. Kill to Live
8. Wolverine Blues
9. Eyemaster
10. Waiting for Death
11. Chief Rebel Angel
12. Left Hand Path
13. Supposed to Rot
Je me précipite vers la Supositor Stage parce que maintenant va avoir lieu le set d’un groupe que j’attends avec une impatience non dissimulée : TROLLFEST. Oui je les attends car je ne les ai jamais vu en live, mais j’aime leur côté fou et leur audace. Oui reprendre « Toxic » de Britney Spears il fallait oser tu m’excuseras.
La troupe débarque en fanfare et ça part dans tous les sens. Pour résumer : un énorme joyeux bordel. Mais pour autant ce bordel fonctionne bien !
Costumés en savants fous, et entourés de canards en plastiques, leur énergie et leur bonne humeur sont communicatives. Je dois reconnaître que ça partait dans tous les sens, je suis incapable de te dire si c’était bien joué ou pas. Ils m’ont littéralement embarquée dans leur délire.
Bien évidemment nous avons eu droit à la reprise de Brit-Brit à la manière TROLLFEST et je l’avoue ça m’a bien fait marrer de voir une horde de métalleux chanter la chanson par cœur.
On a aussi eu droit à l’autre non moins célèbre reprise du groupe : «Papayou » de Carlos… Ne relis pas tu as bien lu… Et là c’était juste du délire total dans la fosse.
On aime ou on aime pas, moi j’ « adhore » (néologisme résultant de la contraction de « adore » et « adhére » rhoooo….) !
Setlist TrollfesT
1. Intro (Trollkamp)
2. Kaptein Kaos
3. Vulkan
4. Brakebein
5. Toxic (Britney Spears cover)
6. Brumlebassen
7. Papayou (Carlos cover)
8. Karve
9. Der JegerMeister
10. Die Grosse Echsen
11. Illsint
12. Solskinnsmedisin
13. Helvetes Hunden GARM
Le set se termine et je crains le set suivant en raison de leur éclairage un peu particulier sur scène.
KREATOR fait son apparition…Bon et bien crainte confirmée on a droit aux lights pourries…
Musicalement c’est du KREATOR. Rien de bien nouveau depuis Dour mais ça fait toujours plaisir.
Cependant j’ai toujours autant de mal avec les blablatages interminables entre chaque morceau. C’est long…trop long et ça me fait complètement décrocher. Déjà que j’ai un peu de mal à me concentrer vu l’heure… ça m’a quelque peu achevée…
C’est bien ficelé certes mais un peu trop pour moi. J’ai eu l’impression de revivre le même concert qu’en juillet au mot près lorsque Mille s’adresse au public…
Pas d’impro, pas de spontanéité… quel dommage… néanmoins le set reste très correct et le public est à fond.
Setlist Kreator:
1. Phantom Antichrist
2. From Flood into Fire
3. Coma of Souls
4. Endless Pain
5. Pleasure to Kill
6. Hordes of Chaos (A Necrologue for the Elite)
7. Phobia
8. Enemy of God
9. Civilization Collapse
10. Encore:
11. The Patriarch
12. Violent Revolution
13. Flag of Hate / Tormentor
14. Until Our Paths Cross Again
La première journée s’est arrêtée là pour moi. Oui c’est mal j’ai l’impasse sur un groupe mais encore de la route après, la fatigue et mes fringues archi trempées ont eu raison de moi. Je te laisse tout de même la setlist du dernier groupe MALEVOLENT CREATION :
1. Intro
2. Blood Brothers
3. Multiple Stab Wounds
4. To Die Is at Hand
5. Coronation of Our Domain
6. Slaughterhouse
7. Manic Demise
8. Eve of the Apocalypse
9. Antagonized
10. Infernal Desire
11. Living Fear
12. Monster
13. Malevolent Creation
Stay tuned…Day 2 coming soon…
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