HELLFEST 2017 JOUR 2 Avec : Voir live report |
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Date du concert : 17-06-2017 | |
Lieu : Clisson - Clisson [ 44 ] | |
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Contact organisateur : | |
Chronique : 07 juillet 2017 , réalisée par Maulny77 - Photographe : Black.Roger / blaze-nathan / Phil (Maulny77) | |
A peine le temps de recharger les batteries que la deuxième journée nous invite à sa grande cérémonie. Le programme est riche en intensité, en émotion. L'équipe vous livre ses ressentis du samedi.
CARCARIASS CARCARIASS, rescapé de la scène death-metal frenchie des 90’s se présente à nous ce Samedi 17 Juin sur la scène Altar. Curieux de revoir ces Franc-Comtois qui étaient restés plus de 7 années en « stand by » après un bon départ. Et nous constatons que leur death assez technique et avant-gardiste n’a rien perdu de sa superbe. Alors on apprécie leur démonstration qui se caractérise par des compositions un peu hors du temps, hors du death conventionnel. THE DEAD DAISIES La mainstage 1 nous présente à 12h15 THE DEAD DAISIES. Un peu tôt je trouve pour cette formation regroupant des membres de groupes qui ont marqué l’histoire du hard-rock comme Whitesnake, MötleyCrüe, ThinLizzy, Ozzy Osbourne et Red Phoenix. Mais bon cette formation aux allures de super-group semble se faire plaisir (et nous avec) sans être un projet à but commercial pour label. Du bon rock, groovy parfois, nous est proposé avec le chanteur John Corabi qui profite de l’avancée de cette scène pour se mettre en avant, pourquoi pas ! Le set fut bon et a satisfait tout un public matinal qui découvrait pour la plupart cette formation qui redonne ses lettres de noblesse au hard-rock. MONARQUE « Nous venons de Quebec, nous sommes Monarque », voici ce que nous disent nos cousins Canadiens du black-metal sur la Temple en ce milieu de journée du Samedi à Clisson. Leur black-metal satanique se concrétise cette année par une tournée en Europe, tournée appelée « jusqu’à la mort » et l’étape au hellfest est de rigueur pour ce groupe maléfique. Sensation de froideur glaciale, distorsions, déviances occultes, true-black quoi ! La mélancolie, la haine, le côté absolu et glauque sont palpable, prestation marquante donc qui nous bouleverse l’intérieur. CRYPT SERMON CRYPT SERMON, groupe américain de Philadelphie inconnu pour moi vient s’approprier la scène Altar en ce début d’après- midi. Curieux mélange de heavy, de doom à voix claire à la Candlemass, cette formation qui se rapproche dangereusement aussi de Solitude Aeternus n’apporte rien de bien original reconnaissons-le, mais il n’en demeure pas moins intéressant de par des compositions bien travaillées. Leur set va se révéler prenant tout de même et vaut le détour. PHIL CAMPBELL & THE BASTARDS SONS Une heure plus tard, sur la même scène, ce sont PHIL CAMPBELL & THE BASTARDS SONS qui nous envoient leur hard-rock. Phil et ses trois fils + Neil Starr au chant, c’est une fine équipe british pour du rock, du hard-blues, et ça marche ! Bien sûr papa Campbell (ex-Motörhead) n’est plus à présenter dans ses œuvres à la guitare et à la composition. Il a su s’entourer de sa famille pour ce projet labellisé rock n’roll. Le résultat est très bon en live, on apprécie fortement je vous le dis et personne je pense ne me contredira. IGORRR Attachez vos ceintures de sécurité, respirez un grand coup, car là tout de suite sous la Temple vont se produire des musiciens complètement barrés rassemblés sous le nom d’IGORRR. Le « buzz » concernant ce groupe atypique semble avoir déjà fonctionné car la foule des grands jours se presse pour voir ou entrevoir la nouvelle sensation en matière d’électro/metal/lyrique et plus si affinités. IGORRR va là où vous ne seriez jamais allé, là où vous pensiez que c’était impossible, bref il faut le voir (et l’écouter) pour le croire je ne vous en dirai pas plus. En ce qui me concerne j’ai résumé la « chose » comme une rencontre improbable entre Tarja et Rob Zombie. THE TREATMENT Les anglais sont en passe de devenir une valeur de référence dans le milieu hard traditionnel. Élevés aux riffs de formations britanniques cultes, les musiciens n'ont reconduisent vers les années mouvementées de la NWOBHM. Certes, les membres ne se déclarent pas comme des révolutionnaires du genre, mais ils sont en mesure de faire le job et surtout de la faire bien. Les gimmicks coutumiers sont de sortis, les traversés de scène aux pas de courses sont de mises, tous sont présents y compris dans le look des musiciens. Faisons amande honorable à ces porteurs d'étendards, à ses musiciens prolongeant nos racines car la foule se garnissant au fur et à mesure des décibels dissipées prend un certain plaisir pour ce hard rock redoutable et efficace UGLY KID JOE De retour avec un album sorti il y a deux ans, les musiciens viennent mettre le feu aux poudres devant une assistance acquise à la cause du groupe. La formation n'a pas besoin d'extravagance pour conquérir le public, seuls les compositions connues ou méconnues suffisent d'elles mêmes. La prestation est sobre, rodée. Elle aurait demandée un peu de fougue pour s'envoler. EREB ALTOR Restons sous la Temple pour déguster à nouveau du black-metal, viking cette fois-ci, mais pas n’importe lequel, celui d’EREB ALTOR dans la veine d’un certain Bathory. Ces Suédois possèdent déjà une importante discographie de 7 albums en 14 ans d’existence dont un dernier opus à soutenir intitulé « ulfven » (2017). Alternance de chant clair et de chant black avec un certain côté doom au menu, le groupe sait retenir notre attention à l’aide d’un côté » épique qui provoque des frissons dans l’assistance. Bonne découverte pour ma part, Quorthon revit au travers de ces Scandinaves. PRETTY MAIDS Les danois ont surement été sous estimés, pourtant les musiciens ne font pas dans la demie mesure. Une nouvelle fois, ces derniers envahissent la scène et assomment le public de part un heavy metal puissant et attirant, de part une qualité d'interprétation et une prestation efficaces, maîtrisées. Les membres transpirent la joie d'être sur scène, ce plaisir est ressenti du côté de l'assistance. On aurait apprécié que le groupe puisse se livrer un peu plus longtemps STEEL PANTHER Ceux qui imaginent que le groupe est une nouvelle version cinématographique de Spinal Top peuvent passer leurs chemins, mais se trompent malgré tout. Certes les musiciens usent et abusent de caricatures, de gimmicks usités lors des périodes glam 80's mais ils savent utiliser leurs instruments… guitare, basse, batterie et micro… Dans une ambiance de folie, le quartette met tout le monde à sa cause rapidement, la part belle est accordée à la gente féminine qui répond présente aux propositions du groupe. Ainsi après une série de topless, de nombreuses fans montent sur scène avec le groupe pour un final sans tabou. Une formation qui ne vaut pas prendre au premier degré, qui sait se révéler efficace. DECAPITATED Retour sous l’Altar pour du death-metal technique et brutal avec les Polonais de DECAPITATED. Decapitated, c’est une longue histoire avec des métalleux agés de 17 ans seulement à leurs débuts en 1996. Malgré le déceès accidentel de Witek en 2007 et de nombreux changements de line-up, la formation a su conserver l’esprit du départ et a continué sa route jusqu’au dernier album en date « anticult » de 2017 avec intelligence et une inspiration toujours d’actualité. Aujourd’hui, Decapitated reste l’un des groupes phares de metal extrême polonais et nous l’a prouvé encore une fois ce samedi 17 juin à Clisson, c’est sans appel. DEE SNIDER Sans les sœurs siamoises, Dee Snider revient dans un format solo. Ayant une qualité de prestation reconnue, le frontman ne démérite pas et fait honneur à sa solide réputation. Pour cette version mettant en valeur ses titres et sa carrière en dehors de Twisted Sisters, le vocaliste a réuni autour de lui une solide équipe de musiciens. Plus en retrait, ces derniers abattent un excellent job, permettant à leur leader d'évoluer en toute sérénité. On en redemande l'année prochaine pour une troisième apparition consécutive. TURISAS Incursion à la scène Temple pour voir TURISAS que j’avais manqué l’an dernier lors du Metaldays en Slovénie Les guerriers Finlandais tout maculés de sang nous proposent toujours du « battlemetal » avec des avancées expérimentales, avec des déviances presque pop-rock !!! Bien, sur scène, c’est assez spectaculaire mais leur recette sent un peu trop le réchauffé, à quand le nouveau Turisas accrocheur ? D.R.I. J’émigre vers la Warzone en début de soirée pour les ricains de D.R.I. (The Dirty Rotten Imbeciles). On ne présente plus ce groupe mythique de crossover/punk/thrash/hardcore qui va provoquer un moshpit dément dans un immense nuage de poussière. Kurt brecht et Spike Cassidy animent la formation depuis l’an 1982, formation qui a ravagé le monde entier avec ses titres orientés plus speed/thash actuellement. Et ça marche, la jeune génération les a adoptés rien qu’à voir le public devant les « crash » aujourd’hui à Clisson. TRUST Gros morceau que TRUST, difficile à chroniquer pour moi qui n’ai pas connu le groupe dans les années 80 et en était réduit à écouter en boucle leur fameux CD live « répression dans l’hexagone ». Là, au Hellfest je vois un Bernie et un Nono ayant passé la soixantaine peu convaincus et convaincants il me semble avec une set-list un peu décevante. Bien sûr cette « légende » du rock frenchie a attiré la foule devant la mainstage 1, mais ensuite… Set honnête on va dire, mais la fougue, la furie et la rage ne sont plus là, déçu, je suis déçu tout simplement. SAXON Biff Byford et ses compères n'ont rarement fait défaut et déçu lors d'une prestation. Ce n'est pas ce soir que la tradition va basculer. Que ce soit les standards du groupe repris par la foule que les nouveaux titres accompagnés par l'assistance tous font l'unanimité, tous déclenchent les mouvements de fosse déstructurés. Sur scène le groupe n'est pas en reste, les musiciens nous assènent d'assauts imparables, la formation est dans une activité dynamique et énergique. Sans faire de bruits, sans prétentions, Saxon a mis le feu aux planches comme à l'accoutumée. COMEBACK KID Je reste dans la warzone car en effet comment louper le set de COMEBACK KID ? Il est 20heures 45 lorsque les canadiens font irruption sur scène avec l’envie affichée d’en découdre avec un public déjà chaud comme la braise et pas encore complètement étouffé par la poussière. Andrew et Jeremy conduisent le groupe depuis 2002 dans une veine punk/hardcore énergique et puissante avec ce petit côté mélodique pour l’accroche. Et l’accroche fut bonne ce soir à la Warzone qui dira le contraire ? AIRBOURNE La renommée scénique des Australiens n'est plus à faire. Malgré un son poussif sur le démarrage, vite revenu dans l'ordre, le groupe met un vent de panique, une tempête sur Clisson. Sans artifices, sans extravagances, le quartette envoi les brûlots à la force des poignets et des gimmicks maintes fois usités. Bien que ces derniers soient connus, attendus et surtout peu inattendus, on a plaisir de voir Joel O'Keeffe grimper sur la structure de scène , guitare en bandoulière, de le voir ouvrir des canettes de bière sur son crâne, de le voir headbanguer comme ses compères. Durant tout ce set, seules les compositions prennent le dessus de toutes expressions scéniques. Sans retenues, en toute modestie et humilité, les musiciens délivrent une prestation riche, intense et captivante. Airbourne est prêt pour la relève. PRIMUS Première incursion sous la Valley réputée surchauffée et difficilement accessible ce week-end. Mais je me devais d’aller voir pour la première fois un groupe qui se fait rare en live, j’ai nommé PRIMUS. Sur scène voici donc Les Claypol, larry LaLonde et Time Alexander qui avec un certain rock décalé et original en diable vont déchaîner un public de connaisseurs mais pas que. Au menu de la bande à Les qui opère depuis plus de 30 ans entre parenthèse, du rock que je nommerai « parallèle » » avec un groove rock/metal/funk/jazz que l’on nous fait avaler avec des projections acides et délirantes style BD, psychédélique quoi ! Alors ce délire ne rebute pas une assistance qui rentre dans le jeu de Primus débordant les « crash-barrières » sur certains tempos répétitifs à la Terry Ryley. Seule ombre au tableau pour moi les éclairages peu favorables au photos. Fin de ma chronique et vous n’aviez qu’à assister au show voyons, si vous vouliez en savoir plus ! WARDRUNNA Par contre je ne serai point déçu par le show de WARDRUNNA à 23 heures sous la Temple, au contraire. EinarSelvik accompagné de musiciens live va nous emmener dans les profondeurs d’un pagan/folk incroyablement inspiré pour une communion avec les éléments de la nature. Les instruments folkloriques sont légion, les chants sont remarquables, seules les lumières auraient pu être plus appropriées pour ce voyage intemporel. Mais de toutes façons la prestation des Norvégiens fut excellente, incroyable bien sûr ! SUICIDAL TENDENCIES Pour clôturer cette journée en Warzone, rien de mieux qu'une prise de position exercée par Mike Muir est ses acolytes. Pas de timidité, une seule note suffit pour dynamiser l'espace scénique et la fosse. De part et d'autre, l'attitude est similaire, tous répondent au son de ST et s'agitent comme les musiciens. La formation transpire son énergie du côté du public, l'euphorie émise gagne les fans et curieux présents. Le groove et la puissance sont au rendez vous et prennent à la gorge les fidèles. Mike Muir n'a pas besoin de forcer pour la communion soit à son maximum, le frontman n'en profite pas, comme ses compères, pour délivrer un set à l'économie. Les Californiens n'ont pas pour habitude de jouer en roues libres, ils le démontrent une nouvelle fois pour le bonheur de tous. |
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