CHRONIQUES CONCERTS

En ce début d’août 2024 ensoleillé, c’est en Charente que Charlie, mascotte du festival, vous donne rendez-vous pour la 5ᵉ édition du désormais incontournable Festival 666 ! Organisé par une superbe équipe de jeunes, l’événement est effectivement devenu, au fil de ses itérations, une date inscrite sur le calendrier de nombreux fans de metal, de hardcore et de punk à travers toute la France. Soucieux de conserver un festival à taille humaine, les organisateurs ont maintenu une jauge de 2 000 festivaliers par jour, malgré une affiche d’une qualité véritablement exceptionnelle pour un événement de cette envergure, de quoi assurer un confort et une sécurité, là encore, de très grande qualité à tous les aficionados de gros son présents ce week-end.

NO MATTER WHAT

C’est aux Bordelais de NO MATTER WHAT que revient l’honneur d’ouvrir les hostilités de l’édition 2024 ! Le jeune combo, qui se présente avec un nouveau line-up, propose un hardcore pêchu et sans fioritures : c’est direct et hyper efficace, de quoi déclencher sans détour les premiers pogos et circle pits devant la « BAD MOTHERFUCKER STAGE », sur un parterre certes encore clairsemé en ce début d’après-midi, mais avec un public qui s’en donne à cœur joie. Mesdames et Messieurs, le Festival 666 #5 est officiellement lancé !

LECKS INC.

Changement d’ambiance sur la « HATEFUL STAGE » avec l’entrée en scène de LECKS INC. ! Le groupe, originaire du sud de la France et qui fête ses 15 ans cette année, offre un détonant mélange de metal industriel et d’électro. Débordants d’énergie, les sept musiciens font le show avec une jovialité qui contraste avec leurs tenues et maquillages ! L’œil est aussi accroché que l’oreille par la performance délivrée, et LECKS Inc., qui ouvrira sur plusieurs dates pour Soulfly plus tard ce mois-ci, séduit sans peine le public présent. Nouvel album « S.N.O.T. » en septembre.

RUE DE LA FORGE

RUE DE LA FORGE et sa « fusion celtique », qui mélange rap, metal et punk à la sauce celte, transportent sans détour le public du festival en terres gauloises ! Les amateurs de musique folklorique, mais également les autres, semblent ravis, comme en témoignent les pogos, un joli wall of death et autres joyeusetés qui éclatent au cœur de la fosse, au rythme des hymnes irrésistibles du groupe tels que « Guerriers de l’Ouest » ou encore « Alésia ». La formule fonctionne parfaitement et le spectacle se déroule autant sur scène que dans la fosse, à l’image du circle pit géant qui se déchaîne autour de la régie ! Superbe !

PARALLYX

Les festivaliers présents l’année dernière auront reconnu la chanteuse Lina Benabdesslem, qui foulait alors les planches du festival avec Sleeping Romance. C’est dans un tout autre registre qu’elle revient cette année avec PARALLYX. Le groupe, tout récemment formé et dont le premier album est attendu pour la fin de l’année, offre un metalcore très moderne et terriblement efficace, entre fulgurances de brutalité et passages plus langoureux et mélodiques. Le contraste est assumé et géré d’une main de maître par les musiciens du combo, dont la chanteuse, qui alterne et excelle avec une aisance impressionnante entre voix claire et chant hurlé. Une belle claque et désormais beaucoup d’attentes pour ce groupe qui s’annonce très prometteur !

LOFOFORA

On ne présente plus LOFOFORA, très attendu en ce début de soirée, comme en témoignent la ferveur et les acclamations du public. Le groupe est remonté à bloc après le succès rencontré par son nouveau clip « La Machette », qui a particulièrement résonné dans le contexte d’actualités politiques chargé des derniers mois, alors que son prochain album « Cœur de cible » est attendu pour octobre. Les musiciens déploient, comme à leur habitude, une énergie débordante et démontrent à un public déjà conquis qu’ils n’ont pas usurpé leur statut de pilier de la scène punk/metal française !

TERROR

À peine le temps de souffler que les vétérans de TERROR débarquent de Californie avec leur punk hardcore irrépressible ! Déployant une énergie folle et faisant pleuvoir des riffs aussi lourds qu’incisifs sans interruption, c’est tout naturellement que le groupe déclenche une véritable guerre au cœur de la fosse, dont l’intensité n’aura l’occasion de redescendre qu’une seule fois au cours du concert : lorsque les musiciens ont quitté la scène !

SUN

Le changement de style est radical avec l’arrivée de SUN sur les planches du festival. Véritable ovni musical de cette première journée, la chanteuse et guitariste, accompagnée d’un bassiste et d’un batteur dissimulant tous deux leur visage sous une capuche noire, définit son style comme « Brutal Pop ». Et l’appellation est choisie à merveille. Entre reprises de classiques de la pop et compositions originales, SUN brille par le contraste qu’elle crée entre cet univers et toute la puissance du metal qu’elle y instille. Saisissante de charisme et à travers son univers artistique singulier, nul doute que la chanteuse a su séduire une grande partie du public qui ne la connaissait peut-être pas et pour qui la surprise fut des meilleures !

KORPIKLAANI

Dernier concert de la journée, et pas des moindres, avec les Finlandais de KORPIKLAANI et leur folk metal festif ! Véritable référence du genre, le groupe défend son dernier et excellent album « Rankarumpu » sorti en avril de cette année. L’ambiance est légère et agréable, tandis que danses et pogos, rythmés au son de l’accordéon et autres lignes de violon, s’enchaînent sans discontinuer dans une bonne humeur communicative ; difficile qu’il en soit autrement quand Jonne Järvelä et sa bande orchestrent les festivités ! De quoi parfaitement conclure cette première journée de Festival 666 !