METALDAYS-DAY-5
Avec : Horna, blind guardian, valkyrja, exodus, gutalax, einherjer, varg, skyforger, nightmare, dead label
  Date du concert : 29-07-2016
  Lieu : Open air - Tolmin [ Hors-France ]
  Affluence : 12000
  Contact organisateur : https://www.facebook.com/MetalDaysFestival/
 
 
 
  Chronique : 10 août 2016 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Black.Roger & blaze.nathan
   
Pour le 5ème et dernier jour du METALDAYS 2016 le soleil s’impose enfin et l’on pourra terminer en beauté nos reports et photos durant cette journée qui s’annonce encore une fois bien chargée en formations de tous genres, alors suivez-nous sur les deux scènes du festival Slovène.

A 14heures 50, j’arrive à la mainstage pour le dernier titre de DEAD LABEL. Les irlandais soutiennent la sortie d’un second effort intitulé « thrones of bones ». Classé métalcore, le titre écouté était plutôt dans une veine death-metal. Mais bon, difficile de se faire une idée exacte sur une seule composition. Ce trio, guitare, basse batterie a la particularité d’avoir une « batteuse » au sein de la formation. Pour le reste il faudrait assister à un show complet, une autre fois peut-être…

Les Français de Grenoble, NIGHTMARE montent sur la mainstage à 15heures 10. Nightmare c’est une longue histoire de plus de trente ans et une dizaine d’enregistrements, mais actuellement avec un nouveau line-up leur heavy/power-metal prend une autre dimension. Et ce notamment avec l’arrivée aux vocaux de Maggy, la chanteuse remplaçant donc Jo Amore. Changement notable donc, mais aussi avec derrière les fûts l’arrivée d’Olivier Casula.
Le groupe devrait nous gratifier sous peu d’un nouvel opus dont la sortie est prévue en fin d’année. Alors, c’est un NIGHTMARE bien remodelé qui va donner un excellent set, bien carré, bien en place et énergique cet après-midi sur la scène du metaldays. Bonne accroche, du sang neuf, de nouvelles idées aussi, les grenoblois sont repartis sur les routes avec leur power-metal qui fait mouche encore une fois, on aime.

SKYFORGER prend la suite à 16heures 10 avec son pagan/folk/black en provenance de Riga en Lettonie. Ce groupe des pays baltes sévit déjà depuis une vingtaine d’années avec au compteur 6 albums mais n’a jamais vraiment décollé dans le style. Son mélange de folk, de pagan avec une pincée de black est agréable certes, mais possède un gôut de dèjà vu dans le style depuis pas mal d’années. Cependant en live, leurs compositions sont appréciables et aujourd’hui au Metaldays il n’y a rien à jeter, ils ont instauré une certaine ambiance sympathique et remuante, nous n’en demandions pas plus au final.

Dans la foulée, c’est VARG qui prend le relais dès 17heures 20 sur la même scène. Au menu du black viking ensanglanté (voir les musiciens tous maculés de sang, uniformément pourrait-on dire). Les Allemands se lancent dans la bataille afin de défendre sur scène leur dernier album en date « das ende aller lügen ». Au menu, riffs tranchants, énergie et discours engagés. Mais tout se révèle bientôt un peu trop répétitif à la longue même si le groupe essaie par endroits d’introduire un peu de death et de core au goût du jour… Bref, je n’ai pas été convaincu par leur prestation, une autre fois peut-être !

Les Norvégiens d’EINHERJER, que j’attendais avec impatience, se présentent à nous dès 18heures 40.
Plus de 20 ans d’activités à leur compteur et sept albums à leur actif aussi pour ces blackeux vikings des pays froids. Leur prestation nous offre donc du pagan black tantôt épique, tantôt mystique, tantôt atmosphérique avec un zeste de groove et un fort penchant heavy. Le mot est lâché et le trio Norvègien me fait penser très fort à feu Dissection. Alors même si Einherjer est taxé de pionnier de la scène black pagan en son pays, j’ai été quelque peu déçu de son set en ce début de soirée à Tolmin. Je n’ai pas adhéré comme espéré à leurs envois en live, dommage.

En passant devant la seconde scène vers 20 heures, la musique du film « et pour quelques dollars de plus » (Ennio Morricone) me titille les oreilles. Je m’approche, et là le porno/gore/grind déjanté de GUTALAX va faire un malheur.
Voici un public conquit dans une ambiance de « ouf » devant la scène où volent crocodiles et matelas en plastique, sans oublier des rouleaux de PQ qui volent de partout.
Ceux de la république tchèque et leurs deux « méfaits » « shit beast » de 2011 et « shit happens » de 2015 ont révolutionné depuis quelques années le monde du grind avec leurs tenues en plastique, leurs envois de merde sur un boucan d’enfer. Et ça marche, on tire la chasse d’eau et tous vos soucis scatologiques s’en vont avec nos amis tchèques. Défoulement total donc, pets à gogo et diarrhée à volonté, si vous n’aimez pas sortez des WC, mais beaucoup sont restés ce jeudi soir devant la seconde scène du metaldays.

Le thrash revient ensuite en force sur la grande scène après 20heures avec les californiens que l’on ne présente plus, EXODUS.
Les vétérans de la bay area aux « states » semblent posséder un net regain de vitalité depuis quelque temps, c’est peut-être le retour en 2014 au poste de frontman de Steve « zetro » Souza au charisme certain qui emmène ses troupes au combat comme dans les débuts de la formation.
Alors ce soir sur la mainstage du metaldays, Exodus va tout casser durant plus d’une heure de set avec des riffs de tueurs, agressifs en diable et les coups de baguette d’un batteur char d’assaut. La basse ronfle et Steve sait se montrer toujours aussi hargneux derrière des sourires vicieux, une présence indubitable donc. Le groupe se fait plaisir, et nous aussi par la même occasion. Exodus avec ses musiciens aguerris qui en veulent n’a jamais été aussi bon en live, quelle claque !

A 21heures 10, VALKYRJA investit la seconde scène dans la nuit Slovène. Dans la nuit noire pourrait-on dire avec leur black Suédois qui envahit notre cerveau depuis une douzaine d’années déjà. Ce soir il seront devant nous afin de déverser leur flot de haine à l’aide d’un black rapide, agressif, possédant tout de même des riffs mélodiques mais malsains qui insidieusement vous transpercent la matière grise.
Valkyrja nous offre donc un black pur et dur, brutal si vous voulez dans la lignée de leurs compatriotes de Marduk. Et même si l’originalité n’est pas de mise ici, leur présence et leurs envois vous régalent tout de même dans leur pureté morbide, alors on aime fatalement.

Il est presque 22heures lorsque BLIND GUARDIAN arrive sur la mainstage pour 1heure 30 d’offrande power-metal mélodique, une prestation très attendue il me semble surtout par tous les fans Allemands présents sur le site.
Le groupe possède maintenant le statut de formation légendaire dans le style avec pas moins de 30 années passées au service du metal mélodique avec la sortie d’albums, plus ou moins inégaux, mais toujours appréciables même si leur dernier opus en date de 2015 intitulé « beyond the red mirror » avait été accueilli moyennement par la critique.
Nos cousins germains en live, c’est le voyage féérique même si parfois les voix et les chœurs laissent en retrait guitares et rythmique. Blind Guardian nous propose toujours un heavy d’excellente facture dans l’ensemble et sait nous faire voyager dans son univers particulier avec une démarche reconnaissable entre mille. Alors mention très bien en live ce soir à Tolmin, ils le méritent bien.

Pendant ce temps-là sur la seconde scène, le black brutal des Finlandais d’HORNA sévit dans l’obscurité des lights verdâtres, bleutés, et froids comme un linceul.
Ville « shatrang » membre fondateur de cette entité malsaine lance ses troupes au combat depuis plus de vingt ans sans lassitude aucune. Horna, comme ses compatriotes de Behexen, nous ensorcèle avec des mélodies venimeuses, mais de plus en plus avec des envois plus lourds et pourquoi pas ritualistes. Horna reste cependant fidèle à son « true black-metal » qui nous avait transpercé les neurones à ses débuts. Un black parfois inquiétant, parfois ultime, mais toujours puissant et possédé à l’image de son géniteur.
Si vous n’allez pas à Horna, Horna viendra à vous et toutes les âmes sombres du métal seront envoûtées et emmenées au tréfonds des enfers, amen !

Restait à patienter pour la venue de DRAGONFORCE, mais le retard de près d’une heure annoncé et l’absence du chanteur original (malade) ne m’ont pas incité @ rester sur le site outre-mesure.
Ainsi s’achève cette édition 2016 du METALDAYS qui a tenu toutes ses promesses avec un public fidèle à la programmation et aux efforts d’organisation des responsables du festival que nous remercions vivement. Nous tenions à remercier particulièrement Fiona Wellhöner coordinatrice du festival et membre de la CMM Marketing, Allemagne, qui a permis à Pavillon666 de couvrir ce festival.
Et quoi de mieux que de vous présenter une page spéciale « ambiance » avec moult photos prises durant ces 5 journées de bonheur métallique ici à Tolmin en Slovénie. Donc, après ce report DAY-5, un report spécial va suivre, ne le manquez pas !