ROCK 'N ROLL TRAIN FESTIVAL
Avec : Les Mini Vengeurs, Snap Border, Seyminhol, The Last Wanted, Burning Heads, Nitrogods, The Inspector Cluzo, Dagoba, Lacuna Coil, Madball, Le Bal des Enragés
  Date du concert : 09-07-2016
  Lieu : Les remparts de Longwy - Longwy [ 54 ]
  Affluence : NC
  Contact organisateur : http://www.rnr-train.fr/
 
 
 
  Chronique : 14 juillet 2016 , réalisée par Lex - Photographe : Lex
   
Il est 10h30 quand j’arrive au Rock ‘n Roll Train festival en ce samedi 9 juillet et le soleil est au rendez-vous. Le stand café apparait comme une oasis au milieu du désert. Voulant taquiner et vérifier les talents artistiques du barman, ce dernier ne manque pas de me dessiner un cœur fléché dans mon capuccino… je pense que la journée sera parfaite...

Il y a encore très peu de monde : les bénévoles, quelques photographes et les quelques spectateurs venus spécialement voir les Mini Vengeurs. Qu’à cela ne tienne, les Mini Vengeurs ne se laissent pas décourager pour autant. Ils jouent pour chacun des enfants, petits et grands, comme s’ils ne jouaient que pour chacun d’eux individuellement.

Leurs chansons sont marrantes et entrainantes. Leur générosité et humour donne le ton pour le reste de la journée pour ce festival, joyeux et détendu, tenu dans un très joli lieu arboré, les remparts de Longwy, où les artistes connus et moins connus se baladent parmi les spectateurs en toute simplicité pour profiter du festival comme tout le monde.

Le groupe suivant est une agréable surprise. Snap Border est un groupe de Nancy qui allie rock, metal avec un peu de groove. Le chanteur, Franck, a une voix puissante et douce à la fois qui ne laisse pas indifférent (n’est-ce pas mesdames?) et qui fera certainement encore parler d’eux.

Arrive le tour de Seyminhol qui pour bon nombre n’est plus à présenter de par ses (presque) 25 années de bons et loyaux services dédiés au métal. Ils nous balancent un power heavy épique teinté de pointes symphoniques. En toute impartialité je peux dire que leur musique est puissante, mélodique et juste. Tout est techniquement irréprochable et force l’admiration, que l’on aime ce style musical ou pas.

The Last Wanted est un groupe belge dont le style, à la base purement punk rock qui a évolué vers le hardcore old school, m’a beaucoup plu. D’ailleurs, ils passent à 14h, au moment où les festivaliers commencent à entrer, et c’est à partir de là que l’ambiance prend une tournure plus festive. Le groupe est sympathique et sait mettre l’ambiance. Le public se réchauffe tout doucement.

Heureusement d’ailleurs, car Oil Carter, qui devait suivre, doit malheureusement déclarer forfait, suite à une panne à 200 bornes de la destination finale. Dommage. J’espère que j’aurai l’occasion de vous parler de ce groupe dans une autre chronique à l’avenir.

Burning Heads doit donc meubler et nous fait le plaisir de jouer un peu plus longtemps. Ce groupe de punk rock qui n’est plus tout jeune, puisqu’ils se sont formés en 1988 et ont tourné avec les plus grands (comme Noir désir par exemple), joue toujours avec une grande simplicité et passion, ce qui les rend fort sympathiques. Leur set commence sérieusement à mettre le feu à ce festival.

On change tout à fait de style avec Nitrogods, ce groupe allemand de hard rock n’ roll qui s’inspire de Motorhead. Quand ils commencent à jouer, on cherche les motos…tant leur musique respire de pots d’échappement et de cheveux dans le vent. Du ‘No bullshit Rock ‘n roll’ comme ils le définissent eux-mêmes.

Inspector Cluzo est un groupe de rock formé en 2008 par deux gentlemen farmers originaires de Mont-de-Marsan. Deux virtuoses de la musique qui ont un style bien à eux. Ils ne savent pas trop comment ils ont atterri dans un festival de metal, mais ça les fait bien rire et ils ne manquent pas d’humour. Ils jouent du groove, du funk, du rock…en fait, tout ce qui leur passe par la tête. Certains parlent même d’une rencontre entre Rage against the machine et les Jacksons. Rien n’est prédéfini, rien n’est écrit, tout est improvisé. Et c’est génial. Les deux virtuoses font tout eux-mêmes et tiennent à leur indépendance. C’est le genre de rock qu’on a envie d’entendre et de soutenir. D’ailleurs, j’écoute leur dernier album, Rockfarmers, alors même que je vous écris.

Lorsque The Inspector Cluzo quitte la scène, la foule est chaude et fin prête pour le charisme et l’énergie de Dagoba. Le groupe n’est plus à présenter et sa popularité ne fait aucun doute aux vues de l’enthousiasme du public. Tout le monde se réveille, circle pit et pogos, et la sécurité s’affole. Mais c’est bon enfant, et comme le reste du festival, que du bonheur. Depuis le mois de juin, la formation du groupe a changé et les deux nouveaux membres s’y intègrent parfaitement. Le show est bien rôdé et professionnel et Shawter a une relation très complice avec son public.

Shawter a beau être charismatique, rien n’est plus charmant que la présence sur scène de Cristina Scabbia (comment ça « Pas très objectif de ma part » ?!). Le groupe joue de nombreux titres de son avant dernier album, Broken Crown Halo, et du nouveau Delirium dans lequel le talent vocal de la chanteuse est encore plus mis en avant. Durant le concert, Cristina nous présente le nouveau guitariste officiel du groupe, l’excellent Diego Cavalotti, et en profite pour nous faire l’annonce d’une tournée européenne à la rentrée. Fans de Lacuna Coil, tenez-vous prêts !

Si la sécurité est déjà toute ébouriffée de son aventure avec Dagoba, elle n’est pas du tout, mais alors pas du tout préparée à Madball…les photographes non plus d’ailleurs.
Prendre en photo le chanteur de ce vieux groupe de hardcore New Yorkais, Freddy Cricien, revient à essayer d’attraper une puce avec des baguettes chinoises. Ils ont beau de ne plus être tous jeunes, quelle énergie ! Un show qui annonce le chaos, mais qui reste tout de même très propre et carré. La foule est en délire et n’a pas d’autre choix que de suivre l’enthousiasme débordant de la scène. Preuve que le public présent au festival était là surtout pour la scène punk et hardcore.

La journée se termine avec l’excellent Bal des Enragés. En dehors d’un super groupe, c’est juste un groupe de 18 copains (Tagada Jones, Lofofora, Damny de la Phaze, Vx de Punish Yourself, Stéphane Buriez de Loudblast…), qui s’éclatent sur scène. Les artistes font la queue dans les coulisses, et entrent en alternance. C’est l’Orchestre du Splendide, du cabaret, version métal et c’est diablement efficace ! Le groupe enchaine les reprises et on ne sait plus où donner de la tête. 80 minutes ne sont pas suffisantes pour profiter de ce concert et on en redemande.

Ce festival, de taille humaine, s’adresse à tous les amoureux du rock ‘n roll. Il ne se définit pas par un style de musique particulier. Ça va du punk rock au métal en passant par le rock alternatif. Il faut avoir l’esprit ouvert et être curieux. Quel que soit le style de musique joué, tous les groupes étaient d’une qualité indéniable, prouvant que l’organisation fait sa programmation avec soin et passion.