DARK BREATH FEST-DAY-2 Avec : Sangdragon, aorlhac, nydvind, south of hell, griffon, obsession, catubodua |
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Date du concert : 08-12-2019 | |
Lieu : MJC - Bourg-en-Bresse [ 01 ] | |
Affluence : NC | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 2019-12-15 , réalisée par Der.Lehrer - Photographe : Didier K. | |
DEUXIEME JOUR (live-report des trois premiers groupes du dimanche 8 décembre par L’Ile Lettrée)
CATUBODUA ouvre le bal pour ce deuxième jour, et pour un premier groupe il faut dire que c'est un public plutôt nombreux qui est présent dans la salle. Catubodua, est le nom d'une déesse de la mythologie celtique gauloise mais c 'est surtout un groupe de pagan black metal qui nous vient de la région Rhône-Alpes existant depuis 2017. Groupe relativement jeune donc, qui sort son premier album aujourd'hui même. L'entrée sur scene de nos musiciens nous plongent directement dans l'ambiance froide, fôrets du nord avec des bruitages de dame Nature et un crâne de cerf juché sur le pied de micro. Le jeu de lumière et le son de bonne qualité nous aident à nous immiscer dans leurs univers. Pour la faire courte c'est un très bon set que nous délivre le groupe : c'est puissant carré et maîtrisé, le tout avec une bonne cohésion de groupe. Le chant dépressif se marie a merveille avec la froide puissance des instruments et leurs mélodies envoûtantes. Je ne sais pas encore sur album mais sur scène vous pouvez y aller c'est du bon ! Le deuxième groupe, OBSESSION vient du Jura voisin et il faut souligner que le groupe est très actif dans la région, la venue d'un public fidèle le prouve. Ici on plonge dans un tout autres univers : le thrash old school. A l'origine fondé en 95 et officiant dans les covers de pointures du genre ils prennent un virage a l'équerre en 2014 avec ce nouveau line up pour se lancer dans la compo. Ce qui leurs réussit plutôt bien avec un deuxième album en préparation. Battle-jacket et cartouchière a la ceinture plantent le décor, leur musique rentre-dedans devaste tout sur son passage. Les musiciens ont une bonne énergie sur scène et le public leur rend bien avec un circle pit sur le dernier morceau. Le chanteur à la voix puissante bien typée du style met tout le monde d'accord sur des morceaux tournant principalement autour des thèmes de le guerre et du chaos. Le son propre, les lumières carrées et le jeu de scène sont autant de choses qui me permettent de dire que les gars d 'Obsession nous délivrent encore une fois un concert puissant et de qualité. On s'enfonce à présent dans une ambiance lourde et dépressive avec avec les parisiens de GRIFFON. Leurs corpse-paint donnent tout de suite le ton, vous l'aurez compris c'est à la sauce black que l'on va être mangé. Fondé en 2012 le groupe a attiré un public peut-être moin nombreux mais réceptif. La voix typique du style et le sombre jeu de lumière nous plonge dans les bas fond de cette scène. Quelques mélodies envoûtantes viennent trouer ce mur de violence musicale. Mention spéciale au chanteur qui par son jeu de scène depressif et théâtral nous donne envie de nous plomber la cervelle ou de nous ouvrir les veines... Ce qui bien sûr est un compliment pour un groupe du genre. Bref Griffon nous a délivré un set glauque et lourd mais surtout maîtrisé. J’avoue que le groupe qui prend le relais à 18 heures sera pour moi une belle découverte. Il s’agit des Parisiens de NYDVIND, le groupe existe depuis le début des années 2000 et représente le courant Pagan Black Metal (nordic heathen metal). Les quatre musiciens portent une chemise noire ornée d’un écusson sur la manche gauche. La première impression est très positive, le son est parfait, rien d’excessif dans la voix, au point qu’il m’est arrivé de penser un instant à un choeur dans une église (!)En tout cas un vrai climat a été créé. Peut-être le public a-t-il trouvé NYDVIND un peu austère ? Les applaudissements ont en effet été mesurés. NYDVIND sortira en 2020 un album chez….Adipocère ! Il est 19 heures 30, nos voisins de Savoie, plus précisément de la Chautagne, SOUTH OF HELL, s ‘apprêtent à faire la démonstration de leur talent en matière de « death metal old school ». Particularité dans ce quartette qui a vu le jour en 2004 (avant la série US du même nom) : le chanteur et le batteur sont une seule et même personne. Yves, dit Fargio, l’un des fondateurs de SOH , le bassiste, porte invariablement sa capuche noire, il est le seul à être assez mobile sur scène, ses deux collègues guitaristes sont plutôt assez statiques. D’ailleurs dans le public, on s’accorde à penser qu’un frontman, même discret, avec micro en main renforcerait la dynamique du groupe. Et pendant ce temps, le batteur-chanteur alterne chant rapide et growls. En conclusion, on soulignera le réel potentiel des Savoyards qui ne cherchent pas à tout prix le contact familier avec leur public. On peut le regretter, car les musiciens de SOUTH OF HELL méritent d’être mieux connus, leur modestie dût-elle en souffrir. La soirée avance, voici l’avant-dernier groupe : AORLHAC. Le public semble plus nombreux, motivé, on retrouve le groupe de jeunes métalleux, toujours prêts à bouger.Ce groupe de black-metal, officiellement originaire d’Aurillac (Cantal), compte dans ses rangs le batteur emblématique d’HYSTERIA (entre autres), à savoir Xavier Chautard. Passionnés de l’histoire médiévale du Sud de la France, de l’Espagne et de l’Italie, les gars d’AORLHAC nous gratifient d’un black-metal épique, dira-t-on, somme toute assez classique, mais de haut niveau, efficace, agréable à écouter et à regarder. Le public averti ne s’y trompe pas. Le chanteur annonce le titre du morceau comportant le mot « révolte », aussitôt les fans du groupe s’enflamment, une petite guerre, virile et fraternelle (oui, c’est possible) éclate dans la fosse. Le set d’AORLHAC aura atteint son objectif, et obtenu un franc succès. Mérité, évidemment … SANGDRAGON, tête d’affiche du dimanche ou du festival ? Ce sont donc les Mâconnais qui, en qualité de tête d’affiche,clôtureront cette deuxième édition du DARK BREATH FEST. A ce titre, ils auront la permission de jouer un peu plus longtemps que les autres groupes. Pour eux, et au premier chef pour Vincent Urbain, l’un des « pères fondateurs » de SANGDRAGON, c’est aussi l’occasion de célébrer les 25 ans de DAEMONIUM. La scène est richement décorée, des bougies, des couleurs, des tenues d’époque, des visages grimés, autant d’éléments qui contribuent à créer une ambiance unique grâce à une mise en scène parfaitement étudiée. Le line-up est le suivant : Vincent, chanteur et guitariste, en jupe, une épée dans chaque main, Will, le bassiste, un peu aussi porte-parole du groupe, le talentueux Matthieu, affectueusement appelé Matt, Paul, le plus jeune parmi les sept artistes, à la batterie, en arrière-plan, Edouard aux claviers, Cynthia aux choeurs et Thibault, le percussionniste. Véritable spectacle vivant sur fond épique, SANGDRAGON nous offre plus qu’un concert, une pièce de théâtre en plusieurs actes ! Le public n’en perd pas une miette. Pour ma part, comme chaque fois, c’est « Dominus, Sanctus » qui est le plus grand moment du set, une sorte d’apothéose. Quel beau final ! On poursuit encore quelques minutes...On remercie Christian et Adipocère. C’était SANGDRAGON, bravo et merci ! Ce fut un beau festival, une réussite sur le plan de l’organisation et des concerts, mais on retiendra surtout l’insuffisance de l’audience. Certains vont jusqu’à prétendre que la présence d’un ou deux groupes de notoriété internationale aurait pu séduire beaucoup plus de monde. Facile à dire ! D’autres facteurs sont à prendre en compte, mais à quoi bon ! Quoi qu’il en soit, remercions, comme n’ont pas manqué de le faire les 14 groupes, ADIPOCERE et son populaire « patron », Christian Bivel, les techniciens et les bénévoles, les artistes et ceux qui ont bien voulu se déplacer pour les applaudir. |
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