CHRONIQUES CONCERTS

La tournée IMPERICON NEVER SAY DIE 2017 fait escale en terres franciliennes, comme de coutume elle nous offre sont lot de hardcore, deathcore, metalcore.... avec une affiche garnie de 7 groupes en provenance USA et d’Australie. Les représentants, dans l'ordre d'apparition, se nomment Lorna Shore, Polaris, Kublai Kahn, Sworn In, Chelsea Grin, Deez Nuts, Emmure.

Notre ami Roger ayant assuré la date de Rillieux la Pape, croisons nos avis pour cette deuxième soirée couverte par Pavillon 666.

L'entame des débats est lancée par les américains de Lorna Shore. Le groupe propose une atmosphère mêlant de nombreuses tendances, et démontre une certaine qualité technique. Cette ambiance confuse ne permet pas à l'assistance peu consistante de s'identifier et d'être captivée par une musique demandant d'être assimilée pour l'apprécier.

Polaris, groupe de Sydney, développe un metalcore technique axé sur les compétences de son guitariste, Ryan. Le show positionne une formation pleine de promesses. Le public ne s'y trompe pas et se prête au jeu.

Pas le temps de digérer que le troisième assaut prend place avec Kublai Kahn. La formation ne fait pas dans les fioritures, l'impact est direct sans demi-mesure. Son charismatique vocaliste met tout le monde d'accord de part une attitude scénique engagée et énergique. Un bon assemblage de metalcore diffusé sous une prestation teintée de hardcore.

Sworn In est une véritable énigme. La prestation présentée ne permet pas d'entrer en communion avec la musique du groupe. L'approche est déroutante de part des lights rouges, une ambiance complexe qui prennent le dessus sur les morceaux interprétés. Le public n'adhère pas ou peu et reste cordiale avec les musiciens. La tension dans la salle est légèrement redescendue durant ce set.

Un peu déçu par la précédente prestation, l'assistance est dans l'attente de la reprise des débats agités autant dans la salle que sur les planches. Malheureusement, Chelsea Grin va laisser une certaine frustration... Le groupe est à la hauteur des espérances et confirme toutes ses qualités, mais de la part l'absence de son chanteur, souffrant, la formation va officier avec les vocalistes des formations du plateau pour une vingtaine de minutes. Le set est court, certes intense et technique, mais on en aurait aimé un peu plus...

Place aux australiens de Deez Nuts pour remettre tout le monde en selle. Ils ne font pas dans la dentelle, la formation envoie du lourd avec un hardcore / punk direct sans fioritures. Les titres sont dynamiques et percutants, la prestation ne va pas à l'économie. Les musiciens assomment l'assistance via des tirs d'obus et brûlots.

Après cette tornade, Emmure doit clore la soirée et surtout maintenir le cap engagé. La musique est moins brutale mais l'ambiance sur scène maintient la dynamique. Le groupe met à son tour les compétences de son guitariste, et en fait parfois de trop.... Les gimmicks usités par les musiciens ne sont pas du gout de tous, le délire n'est pas partagé. Les titres interprétés sont pourtant appréciés et de qualités mais la prestation ne suit pas, elle semble satisfaire uniquement l'égo des membres du groupe. Dommage, on en attendait plus de part cette formation prometteuse aux qualités techniques avérées.

L'empreinte et Alternative Live annonçaient une soirée animée et agitée. Malgré des moments de répits salutaires pour un public ayant répondu en nombre à cette affiche. L'Impericon Never Say Die a confirmé toutes ses promesses et attentes.