Under Black Horizons Part V Avec : Deathcode Society01, Evohe02 , Forgotten Tomb03 |
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Date du concert : 12-12-2015 | |
Lieu : Brin de Zinc - Chambery [ 73 ] | |
Affluence : 150 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 19 décembre 2015 , réalisée par Franckenstrat - Photographe : Franckenstrat | |
Ce soir Pavillon 666 joue à l’extérieur et prend la direction de la Savoie pour rejoindre un Brin De Zinc sold out, mais limité à 150 personnes pour des raisons de confort. Une excellente idée puisque pour une fois nous pouvions bouger et respirer à l’intérieur. C’était donc que du bonus.
De très belles affiches sont au programme pour cette cinquième édition de l’Under Black Horizons avec entre autre les savoyards de Deathcode Society et Evohé, ainsi que les incontournables italiens du nord de Forgotten Tomb. L’Under Black Horizons est désormais le festival de référence en matière de black metal pour les savoyards. Il avait auparavant accueilli d’autres belles affiches comme Inquisition et bien d’autres encore et ce soir c’est reparti pour un tour. Croyez-moi, nous n’allons pas être déçus. C’est la découverte pour moi de Deathcode Society, un groupe d’Annecy qui faisait soit disant sa première scène ce soir sur les planches du Brin De Zinc. Je vous promets que si on ne ma l’avait pas précisé, jamais je ne l’aurai deviné. Deathcode Society était totalement cohérent avec une aisance pas possible sur scène. Entièrement capés de noir et masqués, les voilà qui déboulent sur les planches sur un fond de musique liturgique, thème qui reviendra souvent tout au long du set tous comme les thèmes typiques du Black Metal symphoniques qui donnent cette teinte spéciale à leur fond sonore, même si ce n’est pas ce qui prédomine durant leur set.Ce sont des petites choses que l’on entend beaucoup mieux sur leur album «Eschatonizer » qui est sorti en octobre 2015 chez Osmose Productions. Pour le coup, sur scène, ils bénéficient un peu moins en toile sonore de ces appuis mélodiques et envoient pied au plancher un metal des plus noirs aux accents vindicatifs et sonorités tranchantes à souhait. La construction complexe des titres s’inscrit dans le schéma parfait du black metal. Tout y est mélodiquement respecté et c’est très carré. La voix du chanteur est particulièrement tranchante et s’emboîte parfaitement dans la nappe sonore construite par les musiciens qui sont plutôt techniques. Le rendu est excellent et élève Deathcode Society au rang des groupes qui ont du charisme. Même le fond de scène représente déjà quelque part une marque de fabrique avec cette peinture de diable absolument magnifique qui se démarque totalement des bâches standard habituelles. Même si c’est un groupe qui existe depuis longtemps déjà, je pense que nous n’avons pas fini d’en entendre parler puisqu’avec ce premier opus, le feu aux poudres vient d’être mis. On pourrait tenter de comparer longtemps leur musique à celle d’Emperor ou d’Anorexia Nervosa, alors que Deathcode Society a vraiment une patte personnelle et sauvage, une marque de fabrique dont nous reparlerons certainement très bientôt. Cela faisait treize années qu’Evohé n’avait pas joué à Chambéry, c’est quand même un comble !! Ce soir au Brin de zinc, l’affront sera lavé grâce au magnifique set que vont nous livrer les chambériens. Je ne sais même plus s’il est encore utile de vous présenter ce combo de la cité des ducs qui sévit depuis maintenant quinze années sur les terres de France et d’ailleurs. On y retrouve bien entendu des musiciens clef de Malmort comme Dalgrïn ou Oldar, ainsi que Furthass qui est en renfort sur les live de Malmort. Avec seulement deux albums sortis en quinze ans, le quatuor affiche toujours la même envie agrémentée d’une patate monumentale. La carrière d’Evohé ne se joue pas dans sa discographie, mais bien sur scène et c’est une fois de plus avec leur énergie positive qu’ils vont nous plier un show totalement énorme, devant un public qui ce soir on s’en doute, n’est venu que pour eux. Grosse ambiance au Brin de zinc, ça charrie, ça s’amuse et ça rigole, les quatre garçons d’Evohé jouent bel et bien à domicile. Mieux, ce n’est pas possible. Leur set est vraiment carré avec des compos vertigineuses et de toutes beauté qui tiennent franchement la route. En fin techniciens, ils se présentent à trois frontmen en bord de scène et envoient la sauce comme pas deux. Ils arrivent ainsi à créer une atmosphère totalement saisissante avec une immense force qui se dégage de leur musique, capturant l’âme du public le temps d’un set, le temps de ne plus penser à rien d’autre qu’à l’instant présent. Ils ne nous laissent aucuns répits et les titres s’enchainent avec efficacité. Leur black metal est résolument incisif et sans failles. Des titres inédits jusqu’alors vont faire leur apparition, ce qui laisse présager l’enregistrement d’un nouvel opus d’ici peu. Pensez donc, le dernier date de 2011, il serait plus que temps… Depuis le temps que j’attendais de voir cette tournée qui a suivi la sortie de « Hurt Yourself and the Ones You Love », en avril 2015. Je n’ai pas eu la chance de la voir avec Nocturnal Depression, alors je me rattrape ce soir avec une autre affiche toute aussi excellente. A ce propos, il est important de souligner que Cédric alias Lord Lokhraed, le chanteur de Nocturnal Depression, sera convié sur scène pour interpréter un titre avec eux. Difficile pour moi de ne pas nier le culte que je voue à Forgotten Tomb depuis presque quinze ans. Ce serait vous mentir et ce n’est pas bien. Je vais tout de même tâcher de rester impartial quant à cette chronique et vous faire un travail de chroniqueur objectif et non de fan. C’est le huitième album des italiens sans compter les split, live et autres Ep et c’est encore un autre virage qui s’amorce dans leur carrière. Sans toutefois pratiquer un véritable black metal, Forgotten Tomb à pris lentement un tournant beaucoup plus progressif ces dernières années. Bien évidement le contexte reste très obscur, pour ne pas dire dépressif, Forgotten Tomb ne joue pas du zouk non plus, leur musique reste noire, même si parfois elle a tendance à tourner au gris foncé, voire gris clair. Ce n’est pas le Forgotten Tomb de « Springtime Depression », depuis ils ont énormément évolué, jusqu’à toucher aujourd’hui un public plus large, avec une musique plus ouverte. Leur set a un peu tardé à démarrer à cause d’un problème de retour. Une fois lancés, ils ne lâcheront plus le morceau et vont nous entrainer dans un labyrinthe sonore sombre et tortueux parsemés de titres comme « Negative mégalomania » ou encore « Reject existence ». Le son est vraiment bon. Il est parfaitement équilibré, ce qui fait ressortir toute la froideur des compos des italiens et le rugissement de la voix de Ferdinando semble venir du fin fond des entrailles de la terre. En parfait techniciens, Alessandro à la basse et Andrea à l’autre guitare tissent, des mélodies obscures et enivrantes qui vous entrainent dans des abysses de mélancolie où le spleen est roi. Forgotten Tomb reviendra pour un rappel qui impliquera leur fameux medley qui distille leurs grands chefs d’œuvre et finiront en beauté sur « Deprived » tiré de leur avant dernier album. Encore un set surpuissant des italiens à la saveur clair obscur qui visiblement a été apprécié à sa juste valeur par l’ensemble du public. Pavillon 666 remercie chaleureusement le Brin de zinc pour son accueil chaleureux et tout particulièrement Stéphane qui nous a conviés à partager la cinquième édition de cet Under Black Horizons. Nous souhaitons vivement en revoir beaucoup d’autres… |
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