A peine rentrée du boulot que je re-saute dans la voiture direction Metz pour le premier jour du festival Haunting The Chapel, organisé par la super team de Damage Done Productions aux Trinitaires. C’est la troisième fois que le fest a lieu, et la première fois que je m’y rends.
Les hostilités démarrent avec les Luxembourgeois de RETRACE MY FRAGMENTS. Malgré leurs dix ans d’existence, c’est la première fois que je les vois en live. Leur death progressif est efficace à souhait.
Marti, au chant, excelle et semble complètement habité. On se laisse facilement emmené dans l’univers particulier créé par la prestation vocale du frontman, à coup de growls entrecoupés de chant clair ou de hurlements.
Les autres membres du groupe ne sont pas en reste et chacun se démène sur scène. L’énergie est bien présente et le public est réceptif.
Les Luxembourgeois ont secoué les Trinitaires et se sont imposés comme une ouverture de festival digne de ce nom, nous donnant une seule envie : se ruer sur leur album « Ethereal Flux ».
Je trouve vraiment dommage de ne pas avoir pu les voir jouer avant, malgré leurs diverses apparitions au Luxembourg et dans les pubs français limitrophes (au No Man’s Land par exemple, à Volmerange-les-Mines), étant moi-même frontalière. My bad, je tâcherai de retourner les voir dès que l’occasion se présentera !
On continue avec des Alsaciens cette fois, ils sont originaires de Strasbourg, ils s’appellent ABSURDITY et le moins que l’on puisse dire, c’est que les gaillards envoient du bois.
ABSURDITY c’est quoi ? C’est du death mais retravaillé avec plein d’autres choses !
Zno au chant est en grande forme, à la limite de l’hyperactivité scénique mais perso ça ne me dérange pas, bien au contraire.
Ses acolytes se prêtent volontiers au headbang synchro, et dégagent une réelle volonté de faire trembler les murs des Trinitaires.
Julien Truchan (BENIGHTED) se joindra à eux sur scène pour interpréter le morceau « Rebellion », pour lequel il est guest sur l’album des Alsaciens.
Le point négatif, car oui il y en a un, c’est la durée du set. C’était trop court, j’ai vraiment eu l’impression que ça n’avait duré que 5 minutes.
C’est bon signe tu me diras, c’est que j’ai apprécié, et que je ne me suis pas ennuyée.
Résultat je suis allée au merch me chercher la galette … forcément … Fort jolie galette d’ailleurs, avec un effet 3D quand tu ouvres le digipack, l’album en lui-même est très bon.
J’ai tout de même préféré le live (comme souvent hein …), plus lourd, plus gras, le truc qui fait bien mal à la tronche quand tu le prends de pleine face.
Bref si tu en as l’occasion, fais-toi plaisir et va chercher bonheur, va voir ABSURDITY en live. A voir et à revoir ça fait du bien aux oreilles :
1. First Infected
2. Spawn
3. A Taste of…
4. Concrete Brain
5. Rebellion (Ft. Julien Truchan)
6. Wounded Animal
7. Hatred Fuel
8. D:\Evolution
On enchaîne. Tiens … ça faisait longtemps ! Ou pas ! Le rouleau compresseur BENIGHTED déboule sur scène.
Dès les premières notes de l’intro, c’est l’hystérie dans la salle. Le groupe que j’ai le plus shooté en 2014 (avec DAGOBA) est comme à son habitude à la hauteur de mes espérances.
Que pourrais-je dire au sujet des Stéphanois que je n’aurais pas encore dit ?
Le line-up semble stable et ça fait plaisir, on voit une réelle complicité entre chacun des membres du groupe.
Julien, toujours pieds nus, toujours possédé, arpente la scène tel un forcené. Je lui présente d’ailleurs officiellement mes excuses car j’arrive toujours (sans le vouloir hein soyons clairs) à lui tirer le portrait lors de ses pires faciès scéniques (ahahah).
Pierre, à la basse, est un des bassistes les plus mobiles que j’ai pus voir jusqu’à présent, il est presque tout aussi habité que Julien. Olivier, toujours dynamique et souriant, envoie ses riffs et ce n’est pas une sangle capricieuse qui va l’en empêcher. Emmanuel, deuxième guitariste de son état, semble de plus en plus à l’aise sur scène (comparé au set du Motocultor).
Kévin m’a semblé plus discret en début de set, se lâchant vraiment au fur et à mesure de la prestation du groupe. Mais toujours aussi bon et habile avec ses baguettes.
Tu l’auras compris, la machine BENIGHTED a encore tout arraché sur son passage :
1. X2Y
2. Noise
3. Let the Blood Spill Between My Broken Teeth
4. Collapse
5. Experience Your Flesh
6. Prey
7. Grind Wit
8. Fritzl
9. Slaughter/Suicide
10. Collection of Dead Portraits
11. Fœtus
12. Slut
13. Asylum Cave
Je terminerai en disant : à la prochaine BENIGHTED !
La soirée arrive doucement à son terme, il ne reste qu’un groupe à voir mais pas des moindres : ASPHYX.
Je ne suis pas spécialement fan, un peu trop oldschool à mon goût. Mais j’avoue qu’en live ça dépote bien. Les Néerlandais sont heureux d’être là et le manifestent, Martin (chant) s’adressant même au public en français.
Certains n’étaient là que pour ASPHYX. Avec 28 ans d’existence, le groupe a largement eu le temps de conquérir une armée de fans.
Du cheveu long et blond en veux-tu en voilà, moulinette et headbangs sont de mise.
ASPHYX nous livre un show death traditionnel, mais la bonne humeur et l’énergie du groupe ce soir ont fait que j’ai vraiment beaucoup plus apprécié ce set que celui que j’avais pu voir au LEZARD’OS l’année passée. Parmi les morceaux de la setlist : The Quest of Absurdity ; Food for the Ignorant ; Death the Brutal Way ; MS Bismarck ; Deathhammer ; We Doom You to Death ; Wasteland of Terror ; Scorbutics…
Je t’avouerai que je ne suis pas restée jusqu’au bout. Oui je sais c’est mal, mais étant debout depuis l’aube je me suis vu contrainte de céder à l’appel de Morphée. D’autant plus qu’il y a encore une journée à couvrir demain.
Pour résumer, ce premier jour du HAUNTING THE CHAPEL était vraiment de qualité et DAMAGE DONE PRODUCTIONS a encore fait des merveilles.
Un grand merci à toute leur équipe et en particulier à Maxime pour l’accueil et encore bravo pour tout ce que vous mettez en place ici !
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