MONTEREAU CONFLUENCES Avec : LAURA COX, DEBUNK, INCRY, CRUCIFIED BARBARA, STRATAGEME, ROSIE NEVER STOPS, TRIGGERFINGER |
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Date du concert : 06-06-2014 | |
Lieu : Parc des Noues - Montereau Fault Yonne [ 75 ] | |
Affluence : 40000 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 14 juin 2014 , réalisée par Maulny77 - Photographe : Phil (Maulny77) | |
Depuis 18 ans le mois de Juin, la municipalité de Montereau Fault Yonne accueille une trentaine d'artistes ou groupes répartis sur deux scènes extérieures et une dans l'auditorium de la ville.
Ce festival propose une affiche éclectique allant de la variété française à du rock énergique, chacun arrive à trouver son bonheur pour la somme de 13€ le week-end (vendredi et samedi). Le hard et le metal sont régulièrement bien représenté, les précédentes éditions ont permis de voir : Joe Satriani, Alice Cooper, Toto, Vulcain, Thin Lizzy... Il convient d'avouer que l'organisation ne fait pas l'impasse au niveau de notre musique de prédilection. Cette année encore, nous avons le droit à plusieurs formations à guitares saturées : Laura Cox / Debunk / Incry / Crucified Barbara (vendredi) Stratagème / Rosie Never Stops / Triggerfinger (samedi) Ne boudons pas notre plaisir, le prix, l'affiche et le soleil étant au rendez-vous, il serait dommage de manquer l'occasion. Laura Cox a la joie d'ouvrir les débats le vendredi vers 16h00, peu de monde est présent mais le groupe profite de cette expérience dans le grand "bain" pour délivrer un set relativement bon. Ayant rencontré la formation en début d'année, il est agréable de voir que le quatuor a progressé. Les titres sont bien exécutés, Laura et Matthieu (guitares) se complètent parfaitement. La section basse / batterie assurée par Ludovic et Pascal maintient l'édifice sans failles. Laura délivre un bon show vocalement et est moins hésitante au contact du public. Il manque peut-être un peu de mobilité et de fougue à la formation pour passer au niveau supérieur. Laissons le temps à Laura et ses compères pour développer son jeu de scène, et là ou des groupes se seraient perdus sur une grande aire de jeu, la formation a su rester compacte et homogène. Une bonne entame de festival en quelque sorte. Debunk enchaine directement après Laura Cox, le groupe délivre un metal alternatif pas désagréable. Malgré des problèmes techniques, la formation délivre un set correct. Une fois sa six cordes déposée, Tony (guitare, chant) occupe l'espace scénique dans sa globalité ainsi que les retours. Matt (basse) est quant à lui plus discret et s'aventure peu à aller loin de son micro. Musicalement, les compositions passent l'épreuve des planches et semblent bien reçues de la part du public présent. A revoir en salle... Incry visite des thèmes punchy associés à des ambiances mélodieuses. La formation est en place scéniquement et assure un set correct renforcé par des séries de poses et gimmicks tous autant naturels que sympathiques, sans oublié le kilt et le torse bodybuldé de Kourros (chant, guitare). Tristan (guitare) et Did (basse) arpentent l'espace qui leur est réservé, tout comme le vocaliste lorsqu'il remise sa guitare en coulisses. La foule est devenue plus consistante mais n'intimide guère les quatre musiciens rodés à une telle expérience, pour mémoire Incry a foulé les planches du Sonisphère en 2012. Le groupe a démontré et confirmé qu'il est une valeur sure. Avec cette série de première partie, il nous tarde de voir et d'attendre la suite. Il fait encore jour quand les quatre suédoises de Crucified Barbara montent sur scène. Arrivées seulement vingt minutes avant le show, les musiciennes n'ont guère eu de temps pour préparer le set. Rien n'y fait, dès le premier titre ça envoie sévère. Les quarante cinq minutes accordées au groupe défilent à la vitesse grand V sous les riffs pêchus et heavy des filles. Les demoiselles ne se ménagent pas, mais ne laissent pas de répits au public. Faute de temps, nous n'aurons point le droit à une reprise de Motorhead, mais les classiques sont à la set-list ainsi qu'un petit nouveau prévu pour le quatrième album. Sans complexes au regard de l'affiche complète, Crucified Barbara délivre un set carré et précis. L'absence des lights prononcés n'a pas d'influence sur la qualité du spectacle. Une bonne dose d'énergie pour conclure cette série métal de la première journée. Stratagème ne met pas longtemps à mettre tout le monde d'accord. En reprenant "Highway Star" pour débuter son show, les metalleux présents sont ravis et le spectateur lambda y trouve un repère et un moyen d'adhésion. La formation reviendra à des covers en fin de concert avec trois reprises de Van Halen. En règle général, les musiciens occupent l'espace sans difficultés. Alex arpente la scène, se trouve une air guitar ou un pied de micro guitare... et s'en sort parfaitement bien vocalement. Philippe démontre qu'il maîtrise son instrument en assurant des soli précis, des riffs énergiques ou en prenant des poses typées guitar hero... Du coté de la basse et de la batterie, Gérard et Jean-Pierre tiennent le cap. Pas facile de mobiliser les spectateurs à une heure aussi tôt mais le show que nous offre Stratagème permet à nouveau de démarrer la journée dans de bonnes conditions. En parlant de covers, le groupe qui suit en a fait son cheval de bataille. Rosie Never Stops ne traite que les compositions des frère Young. AC / DC est à l'honneur durant trente minutes. La formation donne de l'énergie à la foule malgré le soleil de plomb présent au dessus de nos têtes. Le groupe usant du répertoire des Australiens est électrique à souhait. Christophe (chant) évolue tant sur scène que sur les retours ou dans le public. Les autres membres sont tout autant dynamiques, permettant de pratiquer un show punchy et boostant. On peut aimer ou rejeter un tel exercice, il est vrai que Rosie Never Stops n'est pas AC / DC, et n'en a pas la prétention. Toutefois, la qualité de la prestation fait que dans l'attente d'une hypothétique tournée d'Angus et ses compères, il est appréciable d'entendre ces standards. Notre parcours metal s'arrête avec les belges de Triggerfinger. Le combo prend dès le début du set son aise. Sans complexe et décalé pour le meilleur, le trio ne mollit pas et ne fait surtout pas somnoler l'assistance. L'attitude sur scène est efficace, énergique et sans prise de tête. Bien que le jeu soit étudié, il semble naturel. Ruben Block (chant, guitare) s'exprime auprès du public en français, lui précisant qu'il n'est pas très doué dans la langue de Molière. Monsieur Paul (basse) prend le relais avec plus de facilité. Durant une heure, les musiciens ne s'économisent pas, faisant le spectacle devant, dessus et autour de la batterie. Ruben vient prendre la pose le long des retours, le plaisir qu'ils prennent sur scène est communicatif. Sans fioritures, basé sur le son et la prestation scénique, Triggerfinger confirme qu'il tient bien sa place parmi les références stoner, hard contemporaines. Comme chaque année, le Montereau Confluences et le parc des noues ont reçu la visite de 40000 personnes de tout horizon. Au fil du temps, celui-ci se voit s'agrandir et s'améliorer en terme de confort et prestations associées. Très professionnelle, l'ambiance reste populaire et familiale permettant ainsi de bien profiter de l'évènement. Les sets ne se chevauchent pas, les deux scènes se faisant face sont visibles du même point. Les artistes et musiciens sont accessibles (séances de dédicaces, présence dans le parc...). Que de bonnes raisons pour y prendre part... Je ne peux conclure sans remercier l'organisation et toutes les équipes pour l'accueil qui nous a été réservé. |
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