CHRONIQUES CONCERTS

Où étiez-vous, les death-métalleux de tous poils, ce mardi 25 juin 2024 à Lyon ? En tout cas, l'affiche proposée par ELDORADO était alléchante pour tous les amateurs de metal-de-la-mort-qui-tue avec la venue au Transbordeur des Germano-Danois d'ASINHELL et des cousins Germains d'ENDSEEKER. Dans une veine bien old-school, les deux formations ont bien joué le jeu malgré la faible assistance et nous ont gratifiés, chacun à leur manière, d'une prestation vraiment incroyable de maîtrise musicale et scénique.

Les Allemands d'ENDSEEKER, qui tournent actuellement en France pour la première fois, ne sont pas nés de la dernière pluie du brutal metal avec déjà sous leurs bras un EP de 2015 suivi de quatre albums, dont le petit dernier intitulé « Global Worming » de 2023 qui fut très bien accueilli par la critique à sa sortie. Et comme une confirmation du bien que l'on pense d'eux dans la scène death metal, ce soir leur prestation scénique fut en tout point remarquable. Avec un arrière-goût de l'école suédoise, notamment d'Entombed et autre Dismember, ils ont assuré comme des bêtes ce soir. Les envois sont énergiques, pimentés de soli vicieux et morbides. Et puis, tel un char d'assaut, certains titres nous ont littéralement écrasés à l'aide d'une lourdeur bienvenue dominée par la voix caverneuse d'un chanteur possédé par ses textes. ENDSEEKER n'a donc pas fait dans la dentelle ce soir et, à l'aide de riffs-lame de rasoir et de rythmiques plombées, le groupe teuton n'a pas fait semblant pour notre plus grand bonheur. Bravo !

ASINHELL est en fait un nouveau groupe formé en 2021 avec des musiciens déjà bien impliqués dans d'autres formations. Ce groupe est composé de Michael Poulsen (Volbeat), qui en revient à ses premières amours, le death metal, avec actuellement Morten Toft Hansen (ex-Hatesphere) et Marc Grewe (ex-Morgoth). Cette formation a enregistré un premier album intitulé « Impii Hora » en 2023 afin de concrétiser cette réunion de vieux briscards qui se lancent à nouveau dans le metal extrême pour se faire plaisir et, par la même occasion, nous détruire ce qu'il nous reste de neurones comme on dit dans ces cas-là ! En live, nous ressentons cette passion du death metal qui habite nos lascars. Rien de vraiment nouveau au programme, mais voici un death old school qui ne réinvente rien, mais qui nous massacre littéralement le corps et l'esprit, aidé en cela par les expériences vécues dans d'autres lieux et dans d'autres groupes par ces musiciens composant ce projet ASINHELL. Alors, inutile de vous dire qu'en live, c'est du pur et dur bien inspiré et bien interprété, une « tuerie » si vous voulez. C'est groovy et brutal à souhait, ça vous prend à la gorge et ne vous lâche plus durant une heure de set, aargh ! Un seul souhait au final, que ce projet ait une suite dans la durée. On aime, que dis-je, on adore, amen !

Merci à Eldorado pour l'accréditation accordée à Pavillon666 et merci aux deux formations qui ont brûlé ce mardi soir de juin les planches du Transclub.