HELLFEST JOURS 1 & 2
Avec : Hellfest 2023
  Date du concert : 15-06-2023
  Lieu : Hellfest - Clisson [ 44 ]
  Affluence : 60000
  Contact organisateur : https://www.hellfest.fr/
 
 
 
  Chronique : 2023-07-13 , réalisée par inglewood - Photographe : inglewood photographie https://www.facebook.com/inglewoodphotographie
   
Ce jeudi 15 juin marque le premier jour de l'édition 2023 du Hellfest.

Le festival commence très fort avec Code Orange en Mainstage dont nous avons de très bons échos et qui faisait parti de notre liste de concert à ne pas manquer et pourtant, nous n'avons pas pu y assister.

Dès l'ouverture, nous sommes allés au Sanctuary, le nouveau merchandising officiel du Hellfest, où nous avons trouvé une queue déjà conséquente. Nous avons prit la file gauche. Très mauvais pari. Celle-ci se termine au même endroit que celle des PMR qui prend donc la moitié des vendeurs normalement allouer à une seule file. Il nous aura fallut attendre 2h10 pour être servi et voir passer nos "collègues" de file largement avant nous. C'est la première année que nous attendons autant pour le merch officiel, nous ne sommes donc pas conquis par le Sanctuary, esthétiquement impeccable mais fonctionnellement discutable, du moins sur la file la plus à gauche.

Une fois sorti de la avec nos précieux sésames, sold out pour certains dès la première journée de festival, nous rejoignons Temple pour retrouver les machines dorées de Imperial Triumphant. Du fait de la durée de leur slot, de seulement 40 minutes, le trio ne peut pas offrir au public présent le même spectacle qu'à leur habitude. Il manque le scénario de la "Great Machinery" que nous avions découvert au Motocultor. C'est dommage parce que quand on connaît, on se dit qu'il manque quelque chose mais cela n'empêche pas le trio de donner un show parfait avec quelques happening qui séduira tout le monde.

Nous profitons d'un petit creux dans notre running order pour aller découvrir la nouvelle Valley. Avec cet espace supplémentaire débloqué cette année, une nouvelle route s'offre à nous pour accéder à l'ancienne cour haute de la Warzone, liant maintenant deux places musicales aux antipodes l'une de l'autre. Ce nouveau chemin est salvateur, il permet d'accéder rapidement à la Valley et désengorge un peu les deux autres accès de la Warzone.

La nouvelle Valley n'est plus couverte, l'espace qui lui est alloué est plus petit que son prédécesseur. Si on met plus de monde sur les côtés, on en met beaucoup moins en profondeur. L'ambiance est différente, on perd quelque chose visuellement, les lumières de cette scène stoner doom ne rendent pas vraiment en plein jour. C'est un gros point négatif. Pour ce qui est du positif, il y a un point toilettes et des stands de restauration juste à côté : ceux qui veulent donc y passer leur festival peuvent le faire mal.

L'espace débloqué cette année est coupé en deux et l'autre moitié est occupé par la célèbre Roue de Charon, créée par Peter Hudson à l'occasion du Burning Man de 2011. Cette œuvre ne sera sûrement pas présente l'an prochain ce qui laisse espérer quelques modifications concernant Valley, notamment sa disposition et ses aménagements.

Côté restauration, comme chaque année, il n'y a aucune grande chaîne, seulement de l'artisanal. Tous les stands donnent envie, avec des portions généreuses qui peuvent pour certaines suffirent pour ne faire qu'un seul repas dans la journée. Les prix sont variables mais la moyenne reste tout de même assez haute. On note une diversification de l'offre du côté des bars, plus nombreux en raison du changement de place du merchandising officiel, dans lesquels on peut désormais trouver des jus et des cocktails.

De retour à la Mainstage pour les trois concerts suivant, nous attaquons par Hollywood Vampire. Il y a foule, nombreux/nombreuses sont les curieux qui veulent voir Johnny Depp en vrai. En dépit du fait qu'il ai du annuler sa présence sur les précédents concerts à cause d'une fracture, le guitariste est bien là avec son plâtre. Le super-groupe interprète des reprises sans fausse note mais le tout est un peu mou et sans intérêt. Il n'y a pas beau y avoir que des têtes connues, le spectacle n'est pas là. Quand on sait quelle prestation M. Cooper est ses deux acolytes ont donné à ce même endroit l'an dernier, on ne peut qu'être surpris de ce plat.

Heureusement la suite a été fort plus intéressante avec Architects. Sam Carter, chanteur du groupe, mène le show d'une main de maître et embarque le public avec lui. Le set est de la même durée que celui donné en première partie de Metallica au mois de mai mais il est encore meilleur. Les titres choisis sont percutants et la cohésion des musiciens débordants d'énergie est belle à voir. C'est un carton plein.

Place à la tête d'affiche de la soirée : Kiss. Si nous sommes restés scotchés en 2019 devant cet extraordinaire show, cette fois-ci nous nous en sommes lassés. Le spectacle est le même que celui que nous avons déjà vu, et même s'il s'agit cette fois-ci normalement de la dernière tournée du groupe, nous préférons quitter la Mainstage avant la fin du concert pour aller à la rencontre des cavaliers de l'Apocalypse de Behemoth sous Temple.

Changement d'ambiance, de Las Vegas, nous passons aux tréfonds de l'enfer. Nergal, Inferno, Orion et Seth nous embarquent avec eux et ne nous lâchent plus. La scénographie est immersive et donne une nouvelle dimension à la scène de ce temple païen. Les flammes viennent de toutes les directions grâces aux deux tours dressées de chaque côté de celle-ci et les costumes de Nergal sont tous plus somptueux les uns que les autres. Ce concert est un régal pour les oreilles comme pour les yeux.

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L’entrée en matière du deuxième jour se fera sous la Temple un peu avant 13h avec ACOD, un des fleurons du Black français qui nous a régalé. Sobre et puissant, jamais le groupe n’a lâché un auditoire attentif et acquis à la cause. ACOD possède l’aisance, le répertoire et a marqué la Temple de son empreinte.

L’équipe Pavillon se scinde pour aller couvrir Nothing more sur la MS2 et Akiavel sous Temple. Ces derniers sont un de mes coups de cœur de ce Hellfest. Emmené par l’hypnotisante Aurélie, le groupe assène son death avec violence et sans concession. Un set plein et sans faute, une valeur sure à voir absolument.

Nothing More fait partie de ces groupes qu'il faut voir en live car il se passe toujours quelque chose. Dans ce cas présent, même si le set de 40 minutes seulement n'a pas permis tous les happenings habituels, nous avons tout de même eu un beau spectacle avec entre autres, un Mark Vollelunga, guitariste, et un Jonny Hawkins, vocaliste monté sur ressorts, qui sont descendus de scène pour aller rendre visite au premier rang. Les classiques tambours du groupe sont évidemment répartis de part et d'autre de la scène, ça fait toujours son effet, surtout quand Jonny en embarque avec lui lorsqu'il part à la rencontre du public. Les gars sont contents d'être là et ça se voit, ils donnent tout et occupent très bien l'espace disponible sur cette large scène de la Mainstage. Je n'ai qu'un seul regret : que Jacoby Shaddix, chanteur de Papa Roach, ne soit pas venu rejoindre le quatuor pour le titre Don't Stop alors que son groupe jouait sur cette même scène cinq petites heures plus tard.

J’ai enchainé peu de temps après avec Der Weg Einer Freiheit que je connais assez peu. Et là, c’est le drame … l’ennui. Leur post black est hermétique et ne laisse passer aucune émotion, une déception.

Des émotions, le public (nostalgique) de Skid Row en a eu. Un groupe compact et très en place surfant sur des tubes en or « Slave To The Grind », « Monkey Business », « 18 And Life », un best of exécuté par une machine de guerre, zéro secondes d’ennui !

Motionless in White investi la Mainstage au son de Disguise dont les paroles sont scandées par les fans massés devant la scène. À plusieurs reprises pendant le concert, Chris, vocaliste du groupe, leur adressera des signes et de petits mots comme il l'a fait quelques jours auparavant à l'Accor Arena. Bien que la durée de set de ses deux concerts eu été la même et qu'il était à craindre de voir le même spectacle, ce ne fut pas le cas. L'énergie déployée au Hellfest par le groupe est différente et la setlist même si elle ne change pas beaucoup de son aîné se déroule de façon plus fluide. L'écran de fond de scène affiche une version animée du logo de leur dernier album Scoring the End of the World mais le reste de la scène reste vide de tout décor, lanceur de confettis ou de pyrotechnie. Même le pied de micro représentant un squelette mécanique n'est pas là. C'est dommage lorsque l'on sait de quelle esthétique le groupe fait preuve lors de ses concerts étasuniens, l'espace offert par la Mainstage du Hellfest ressemblant plus à ceux auxquels il est habitué. Le coup de grâce visuel viendra avec la tenue de Chris qui jure avec l'iconographie du groupe, comme elle le fait depuis le début de l'année. Heureusement les autres musiciens sont là pour rattraper le coup de ce côté-là, notamment Justin, le bassiste. Bien que Vinny ai eu un léger problème technique avec sa batterie, le set n'a souffert d'aucun temps mort et le public a été réceptif jusqu'à la dernière note de Eternally Yours, même si contrairement au concert donné à l'Accor Arena, aucune rose ne sera lancée au public.

J’ai vu et écouté Alter Bridge coté MS2 en attendant Papa Roach. J’apprécie beaucoup Myles et Mark car ce sont des musiciens de classes et ne font jamais de faux pas. Et c’est bien ce qui ressort de ce concert, propre, net, sans traces.
Il manque la touche de folie mais ce n’est pas le style de la maison. On passe un bon moment mais c’est très (trop) pépère.

Un qui ne fait pas dans le pépère, c’est notre fidèle Jacoby Shaddix. En effet il n’a nullement ménagé sa peine et a assuré une performance très plaisante et ponctuée de quelques surprises comme une intro hommage à Eminem avant « Broken Home » ou une reprise de Prodigy. Malheureusement, nous n’aurons pas entendu le maxi tube « Last Resort » car l’antéchrist nous attendais sous Altar…

Et oui, Belphegor (un de mes groupes phares) servait la messe et ce fut épique. Musicalement et visuellement, c’est incroyable. Chaque titre est un prétexte à la violence et la provocation. Inutile de louer les qualités musicales du groupe que je trouve d’une puissance dévastatrice.
Le grand plus, c’est le visuel, à l’instar de certaines grosses machines américaines venu les mains dans les poches, Belphegor nous gâte et rempli la scène de tout un tas d’objets antéchristaux, visuellement c’est saisissant !

Mötley Crüe, qu’en penser ? Personnellement ça fait partie de ma jeunesse musicale, l’album Dr Fellgood est un top et j’ai adoré ce groupe. Mais, je me demande si cette tournée est bien judicieuse.
Pas grand-chose ne va à part John 5 qui est le seul attrait sur scène. Vince Neil, ça pue le play back, Tommy Lee est vulgaire mais tabasse bien … sa batterie et Nikki fait le minimum.
De plus la mise en scène n’est pas ouf, on a rien de spécial (il faut se rappeler le Carnival of Sins Live !!), bref, on a eu un best-of plutôt sympa mais une prestation moyenne au mieux.

Sum 41 assure le dernier concert de Mainstage ce vendredi et amasse un monde fou. Nombreux sont là car le groupe leur rappelle leur adolescence mais également car il a annoncé sa séparation prochaine. Si en 2019, le groupe avait retourné la Warzone, il nous a cette année laissé un goût fade. L'énergie n'est pas là, les morceaux manquent de pêche et la fosse est peuplée de fêtards qui ne respectent pas les autres et bourrinent à vous en faire tomber pour passer.
La reprise douteuse de Rage Against the Machine n'arrange rien au tableau. Même si l'annonce de la fin du groupe nous avait apporté un peu de nostalgie, ce concert nous pousse à penser qu'elle n'a peut-être pas eu lieu assez tôt.

J’ajouterai que la présence de Machine Gun à l’affiche et Sum41 en headline ne présage rien de bon pour les futures affiches du Hellfest.