LEPROUS
Avec : LEPROUS + Kalandra + Monuments
  Date du concert : 12-02-2023
  Lieu : Salle Pleyel - Paris [ 75 ]
  Affluence :
  Contact organisateur : https://www.facebook.com/baseprod
 
 
 
  Chronique : 2023-02-20 , réalisée par inglewood - Photographe : inglewood photographie https://www.facebook.com/inglewoodphotographie
   
Le soleil brille encore fort et la température est forte agréable ce dimanche de février quand je rôde dans le quartier de la salle Pleyel. À mi-chemin entre la place Charles-de-Gaulle et le portail sud-ouest du parc Monceau, le quartier est carrément classieux et nous change de l’ambiance de Barbes ou du Glazart.

Une fois passé le hall, on arrive dans la rotonde de la salle et c’est carrément magnifique, un chef d’œuvre art-nouveaux.

Ce soir, l’affiche et la salle m’inspirent un sentiment de calme et d’introspection et à vrai dire, ce sera le cas.


C’est le groupe Norvegien Kalandra qui arrive tôt sur scène (19h) dans un registre pour le moins atmosphérique. Fondé en 2012 à Olso Kalandra sort un premier ep, Beneath The Breaking Waves, en 2017 et dévoile ses premières compositions dans un registre Folk / Pop / Rock aux ambiances glacées. Ils accompagnent par ailleurs Wardruna sur leur tournée en 2022.

La chanteuse Katrine Ødegård Stenbekk est assez magnétique et possède une voix incroyable, mais le groupe a eu du mal à installer son ambiance. En effet, le public pourtant très attentif est un peu resté en observation et moi aussi, à vrai dire. Un set hypnotisant, mais pas très captivant.


On passe un cap avec les Anglais de Monuments ! La musique proposée est nettement plus dynamique dans un registre metalcore progressif qui va, sans peine, faire monter la température de la salle Playel.

Sans être révolutionnaire, le répertoire de Monuments est très entraînant et le chanteur Andy Cizek se donne comme un diable, arpentant la scène et haranguant le public qui va lui donner de beaux mosh pit ! Le groupe est bien en place et le public portant venus en paix se laisse bousculer avec plaisir.

Un set convaincant, énergique et bienvenu.


Il est à peu près 21 heures quand résonne les notes de « Have you ever ? ». C’est parti pour une heure trente d’un mix parfait entre émotion et énergie brute. Pour moi, il y a au moins deux choses qui font que Leprous est notable dans le paysage du metal progressif, la première est son chanteur Einar Solberg qui est tout bonnement stupéfiant.

Inutile de faire l’éloge de ses capacités vocales, elles sont évidentes, c’est juste qu’en live, on est encore plus transporté et attiré par cet homme et ses capacités émotionnelles et poétiques. Tout son corps épouse les mélodies et vous emporte, c’est magnifique.

Le second atout (entre autres, évidemment) c’est son batteur Baard Kolstad. Il est puissant, fin, véloce et donne cette touche de groove aux œuvres de Leprous. En plus de tout ça, il est extrêmement spectaculaire sur scène et attire beaucoup de regards.


Le groupe communique avec parcimonie, mais les regards des musiciens sont perçants et bienveillants, ils ressentent et captent l’émotion du public en communion, c’est certains. À ma grande surprise, les quelques interventions d'Einar sont plutôt drôles et piquantes (notamment sur ses notions de Français).

Moment d’émotion et de revendication quand le groupe à dédié « Castaway Angels » au peuple Ukrainien. « Slava Ukraini »

Les musiciens sont toujours en mouvement, y compris le violoncelliste qui est un véritable plus sur scène, ils échangent leur place régulièrement et renforcent les moments de chaos de certains titres. Mon top sera « Castaway Angels », « Below » et « Nighttime Disguise ».


J’ai également apprécié le son ciselé et bien défini qui sied parfaitement à de telles ambiances tout comme la mise en scène et le light show parfaitement en adéquation avec le reste.

Une magnifique soirée, un lieu sublime et un groupe au sommet, merci.


Merci également à Roger de Replica et à l’équipe de la Salle Pleyel.