CHRONIQUES CONCERTS

Pour son édition 2019, le PLANE-R-FEST aka Rock In Montcul avait mis les petits plats dans les grands en nous proposant une affiche alléchante, ce qui a provoqué la venue à Colombier-Saunieu, petite commune proche de Lyon, d’un public conséquent. Au menu du metal, du rock, du hardcore, de la fusion et plus si affinités.
Et dès le Vendredi 5 Juillet, 6 formations vont se succéder sur la grande scène des lieux. Ces lieux agréables et fonctionnels avec tout ce qu’il faut pour satisfaire tous les besoins des festivaliers avec, il faut le souligner, une organisation au top niveau, la sympathie en prime. Alors que la fête commence avec ouverture des portes à 18 heures ce vendredi et une première formation sur les planches dès 19 heures.

Alors, pour l’ouverture c’est R.A.B. qui s’y colle. Les Lyonnais sont à l’aise sur scène car il est vrai que la route et les concerts à répétition, ils connaissent. Ici pas de plans alambiqués, pas de dérives fusionnelles, pas de math-rock, mais du rock dur le vrai celui qui tâche dans des dérives désertiques du stoner. Là le groupe nous présente son nouvel album, le rose-album, non en fait c’est le black album vous m’avez compris ! Et cet après-midi dans la chaleur de Montcul ils vont assurer comme des bêtes (de scène) devant un public acquit à leur cause évidemment.

Après le rock, voici du brutal, qu’il soit death ou grind avec les incontournables enfants terribles de BENIGHTED. Alors nous allons en prendre plein les dents car rayon boucherie le combo frenchie a tout ce qu’il faut pour vous faire saigner les oreilles je ne vous fais pas un dessin. Du coup le public est aux anges (au diable pardon) et dans la sueur et la bonne humeur on s’éclate, on s’envoie en l’air, sans oublier les circles-pit bien entendu.
Benighted avec un Julien rouge comme un coquelicot face au soleil n’a pas déçu (qui a dit comme d’habitude ?) et l’on a pris notre dose de brutalité incontrôlée. Merci les gars ce fus fort bien et même plus, une heure après nos esgourdes sifflent encore !

Le duo FOSS va maintenant jouer dans le public carrément car leur volonté entre autres, c’est de « casser » les codes convenus des concerts « normaux ». Donc tout se passe dans la « fosse » et le public apprécie cette chaleur et cette proximité humaine avec l’embarquement imprévu d’un caméraman dans le circle-pit. Les deux guitaristes envoient du lourd, du metal qui arrache et l’on apprécie car c’est de la « bonne ». Ce duo qui a joué après Benighted reviendra par deux fois entre les groupes suivants afin de vous donner un peu de « rab » en clip. Ce fus bon aussi, décidément, cette journée (soirée) s’annonce bien !

Dire que les Ukrainiens de JINGER étaient très attendus relève d’un doux euphémisme. Grosse affluence donc devant les « crash », une affluence qui s’impatiente.
Et puis tout d’un coup Tatiana s’accapare « sa » scène en virevoltant entre « growls » et voix claires, entre émotion et brutalité accompagnée de musiciens tenant le haut du pavé métallique, un metal qui fait mal ou du bien en alternance.
Nous allons dire que c’est du metalcore avec tout ce que cela comporte en terme de mélanges, plus ou moins heureux. Jinger semble avoir trouvé sa voix et les festivaliers du jour ne se sont pas posé de question en adhérant pleinement, quelques-uns d’entre eux- apportant quand même des réserves quant à leur succès grandissant, mais bon… Alors on va dire que la musique et le show de ceux venus de l’Est a fait mouche ce soir au Plane-r-Fest, pourquoi pas ?

Décidément aujourd’hui on n’a pas peur de mélanger les genres en fusion, mais non confusion. Alors après le metalcore, voici le ragga-metal de la bande à Benji, SKINDRED, qui donne un spectacle mouvementé en live que ce soit sur les planches ou dans le public.
Ceux de Londres (anciennement Newport) au Royaume Uni arrivent à réunir sous leur bannière un peu tout le monde, les « keupons » de tous poils, les métalleux purs et durs, les « reggae-men » et les rockers invétérés.
Le mriage contre-nature entre reggae et metal, Skindred s’en est fait le dépositaire depuis une vingtaine d’années et la mixture proposée passe comme une « lettre à la poste » et même si vous n’allez pas voir, ces Britishes en live, c’est eux qui viendrons vous chercher c’est inévitable.
Bien entendu c’est sur les planches que tout se passe visuellement parlant avec l’inénarrable Benji qui en fait des tonnes et vous interpelle le plus souvent. Finalement vous suivez et en fin de set, tout le monde assis, tout le monde en l’air, vous avez aimé, alors maintenant vous êtes contaminé par cesse fusion hors-norme.

Allez hop pour terminer cette nuit agitée voici un peu de polka Finlandaise (humppa) à la sauce metal avec ceux de KORPIKLAANI qui font figure de vétérans dans le folk-metal soit dit en passant.
Au menu, vitalité, joie de vivre dans les forêts Finlandaises, mais aussi en live avec ces bûcherons du metal qui feraient danser un « cul de jatte ». Ambiance festive donc au clair de lune à Montcul. L’énergie est toujours présente, la musicalité aussi, alors vous voulez danser ? Oui, tout le monde s’est « éclaté » contre les « crashs » et ce fus bien, je l’ai déjà dit mais le redis, merci Korpi vous revenez quand vous voulez, on aime.

Et maintenant au lit où sous la tente au camping, car demain est un autre jour et il vous faudra prendre des forces afin d’affronter le Samedi qui possède un programme chargé, cela va s’en dire !