HELLFEST 2018 JOUR 2 Avec : Voir live report |
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Date du concert : 23-06-2018 | |
Lieu : Clisson - Clisson [ 44 ] | |
Affluence : | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 17 juillet 2018 , réalisée par - Photographe : Kaizoku / Maulny77 | |
JOUR 2
Black Bomb A Quoi de mieux pour se sortir des bras de Morphée le matin du second jour qu'un ptit déj à base de punk métal, saupoudré de hardcore ? Ça réveille les sens bien plus que de la caféine en intraveineuse dans chaque bras, surtout quand c'est de qualité comme avec Black Bomb A ! Et si t'es pas fan de ce genre de style, Arno et Poun au chant te feront changer d'avis en t'invitant à prendre part à la fête ! Devant une fosse pleine à craquer malgré l'heure plutôt matinale, Black Bomb A a rappelé à tous qu'avec leur plus de 20 ans de carrière ils s'éclataient toujours autant sur scène, et pour notre plus grand plaisir ! Hantaoma La France est riche de belles terres et de multiples cultures et patois, en voie de disparition certes, mais encore utilisé dans certaines régions. C'est le cas dans une contrée pyrénéenne d'où vient Hantaoma. Là on est ne peut pas faire plus dans le pagan métal et le folk. Outre ce patois chanté, on retrouve également des instruments traditionnels de cette culture. Le tout sur fond de métal efficace. Un petit voyage agréable dans une de nos plus belles régions. Eskimo Callboy Retour vers les mainstages pour l’atterrissage d'un ovni venu tout droit d'Allemagne. Les aliens d'Eskimo Callboy débarquent en force avec leur electrocore bien à eux. Style assez indéfinissable au final, mélange de riffs lourds et beats puissants qui donnent plus une atmosphère de grosse teuf bien déjantée de fin de soirée plutôt que de concert à l'heure du brunch. En tous cas ça embarque et ce groupe complètement barré restera marquant dans ce festival. L7 Changement radical d'atmosphère avec L7 (non ce n'est pas le revival d'un girlsband français des années 2000 mais bien le groupe féminin de grunge qui a sévit de 85 à 2001). Comme écrit plus haut, peu de groupe des années 70-80 sont encore sur scène et avec autant d'énergie qu'avant. Et ce n'est pas le cas de L7 à mon goût. Tatouages dorés de petites filles sur les bras, maquillage exagéré, les 3 nanas du groupe d'origine en font des caisses pour un résultat bien fade. Loin de la classe et de la présence scénique de Joan Jett qui nous a bluffé la veille, le trio accompagné par un jeune homme derrière les fûts prend du plaisir à remonter sur scène. Le plaisir est-il partagé par le public ? Rise Of The Northstar Sortez vos kimonos et vos artifices nippons, le metal game est sur les planches pour une ambiance endiablée. La formation a le vent en poupe et ne fait pas de figuration sur la main stage, les musiciens tiennent leur rang assurant un set agréable. Psykup Retrouvons ensuite une valeur sûre sur la scène Altar avec Psykup. Psykup c'est une machine bien huilée qui fonctionne depuis plus de 20 ans maintenant en nous régalant les oreilles avec un mélange bien personnel d'influences allant de Zappa à Pantera en passant par Jim Carrey (mais ça c'est plus pour ce qui concerne la folie et le style vestimentaire!). Show explosif avec une bonne dose de « on se prend pas au sérieux mais on vous propose de la belle qualité », on en ressort en ressort sautillant et le smile aux lèvres. Une bonne dose de fraîcheur en ce chaud après-midi. Tremonti le rock metal US est de sortie pour un bon tour de chauffe. Le groupe est en place, livrant une prestation de 50 minutes riches en intensité. Il est dommage de trouver la formation si tôt dans le running order. Oranssi Pazuzu Un groupe avec un nom pareil ça intrigue et ça donne forcément envie d'aller voir ce qui se cache derrière. Surtout quand on creuse un peu et qu'on découvre que Pazuzu était une divinité mésopotamienne du vent, parfois malfaisant, mais qui faisait été de guérisseur également. La référence est alléchante. On s'attend à un mélange contrasté et c'est exactement ce qui nous attend. Pris entre le black metal et le space rock comme entre le ciel et les Enfers, Oranssi Pazuzu invite à ce voyage de la conscience dans l'univers. A travers des riffs à la fois planant et très sombre, nous assistons là à une expérimentation qui fait froid dans le dos par moment, qui enveloppe à d'autres, mais qui dans tous les cas fonctionne très bien. HO99O9 Prononcer Horror. Comme une grande claque dans le gueule HO99O9 vient nous secouer en ce milieu d'après-midi avec son mélange de punk hip-hop électro d'une violence phénoménale. Bercés par la violence qui sévit dans l'univers des gangs, theOGM et Eaddy la ressorte avec la scène et la musique comme exutoire. Jumps dans le public, jumps sur scène, paroles gueulées dans un microphone, violence des basses dans les sub qui ont bien failli nous coller aux barrières du pit photo, violence dans le débit de paroles, l'énergie est là, plus que vivante et imprégnant tout le chapiteau de la Valley. Un show décoiffant et explosif à voir au moins une fois dans sa vie (si les tympans tiennent le choc!) Heilung Ce qui est vraiment délectable avec le Hellfest c'est qu'il y en a vraiment pour tous les goûts. Et quand ils sont aussi hétéroclites que les miens c'est un peu la course mais c'est un régal de tous les instants. Heilung, mon second coup de cœur de ce festival, a été une découverte pour le moins atypique. Plus une expérience chamanique transcendantale qu'une expérience musicale, Heilung s'inspire de textes et de sons primitifs du côté de l'Europe du nord pour nous faire entrer en transe et guérir nos âmes. Entre chants rappelant parfois ceux des moines tibétains par leur douceur et leur profondeur, le haka polynésien par ses sonorités guerrières et la voix de la chanteuse Maria Franz qui rappelle par moment celle de Lisa Gerrard, le tout soutenu par des beats répétitifs, nous voyageons à travers toutes les couches de la conscience. Je ne parlerai pas vraiment de l'aspect scénique car ce ne serait que trop gâcher la surprise pour celui ou celle qui souhaiterai s'aventurer dans cette expérience dont on ressort serein, apaisé et enrichi. Powerflo Superband, les américains ne font pas dans la dentelle. Ca bastonne grave sur la scène, entre hardcore, metal fuision et autres musiques dynamiques et intenses. La prestation est haute en couleur, pas de demi-mesure. Les musiciens envoient la poudre et mettent le feu aux planches. Jonathan Davis Profitant d'un break avec Korn, le frontman vient ici se produire avec ses propres compositions mais pas que... on retrouve les éléments qui animent les scènes lors des prestations distillées avec sa formation habituelle, on a le plaisir de découvrir la variété de son album solo. Un moment accessible, captivant. Pleymo Retour à la vie « normale » en traversant le site du Hellfest pour rejoindre les mainstage afin d'assister à la grande fiesta donnée par Pleymo qui se délecte de son retour sur scène depuis le début de l'année après 10 ans d'absence. Comme déjà constaté au Transbordeur à Lyon en mars, le groupe a vraiment bien fait de revenir car son public est toujours là et toujours aussi fidèle. Une gigantesque communion se fait pendant les 60 min de show dans l'échange d'énergie le plus total. Body Count Un des groupes les plus attendu dans cette édition 2018 du Hellfest était Body Count. L'icône du rap West Coast et d'une fameuse série policière des années 2000 mène de main de maître depuis une vingtaine d'années ce groupe qui penche entre le heavy métal et le rap métal. Ice-T, le majeur facilement levé, casquette à l'envers et micro en main assure un set haut en couleurs. Deftones Le géant de la scène nu métal est encore et toujours sur la route depuis ans. Plus en forme que jamais le groupe qui a inspiré une immense partie des groupes du genre créés après lui nous offre une prestation grandiose. Chino Moreno, pupilles dilatées et ne tenant pas en place assure toujours autant dans son micro aux côtés de ses acolytes de presque toujours. Replongeant à nouveau dans les morceaux qui les caractérisent on est bien obligé de se dire qu'il n'y a pas deux groupes comme eux et qu'ils font définitivement partie de ces groupes cultes que l'on ne peut que tenter d'égaler. Limp Bizkit Retour en adolescence avec ce groupe mythique des années 90 qui a enchaîné les tubes à cette époque avec son rap métal à faire retourner plus d'une casquette. Déchaîné ce soir-là et bien décidé à faire jumper le pit, le groupe y parvient sans aucun souci à coups de chansons de leur cru comme My Generation ou Take A Look Around et de nombreuses reprises comme une intro hommage à Vinnie Paul de Pantera décédé le jour même. Rage Against The Machine, Metallica et j'en passe, des reprises à gogo. Quand on vient pour un concert de Limp Bizkit, on s'attend à écouter exclusivement du Limp Bizkit me direz-vous, surtout que le groupe a largement de quoi remplir une setlist d'une heure. Mais qu'à cela ne tienne, Limp Bizkit c'est Limp Bizkit, et quoiqu'ils jouent, ça reste du Limp Bizkit. Dimmu Borgir Les rois du black métal norvégien en personne étaient présents ce soir là pour une messe noire digne de leur notoriété. Un rassemblement très attendu également pour ce Hellfest 13 sous le chapiteau de la Temple. Dimmu Borgir est en constante évolution depuis sa création en 1993, passant du true black metal à une variation beaucoup plus symphonique depuis quelques années, ce qui n'a pas forcément ravi tous les fidèles du groupe. Eonian, le dernier album sorti cette année reste d'ailleurs dans cette veine là. Inspiré de grands compositeurs comme Wagner ou Dvorak depuis les années 2000, Dimmu Borgir a su créer et imposer son propre style très contrasté et continue à être un groupe emblématique. A juste titre car la prestation ce soir était magique ! |
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