CHRONIQUES CONCERTS

C'était la troisième date française sur la tournée européenne Gods of Violence de Kreator. En ce samedi 13 janvier 2018 à Rouen, nos teutons étaient accompagnés par les Polonais de Vader (qui remplaçaient au pied levé leurs compatriotes Decapitated, initialement prévus). Dagoba sur l'affiche était présent également avec la lourde tâche d'ouvrir les hostilités.

Le public avait répondu présent puisque 1050 personnes étaient présentes sur une capacité maximale de 1100 places. La tournée semble donc bien lancée. Seule ombre dans le tableau, encore de nombreux vols du fait de pickpockets. Ce qui fut le cas à Lille et puis plus tard à Lyon. Alors certes ce n'est pas un phénomène nouveau mais il est bien dommage que cela devienne aujourd'hui systématique...

Entrons néanmoins dans le vif du sujet avec Dagoba que je n'avais pas revu et entendu avec le nouveau line-up. Un autre changement également pour notre combo qui veut voir plus grand au niveau mondial avec la signature du label Century Media Records. Le groupe était évidemment venu aussi défendre son dernier album Black Nova sorti le 22/08/2017.

Le set fut court, 6 titres si j'ai bien compté mais s'il y a une chose qu'on ne peut pas reprocher à ce groupe qui a autant de fans que de détracteurs c'est leur efficacité et le professionnalisme des musiciens. Quoi qu'il en soit après le dernier album plutôt bien noté par la presse le nouveau titre Inner Sun passe bien même si j'ai eu du plaisir à réécouter des morceaux comme I, Reptile et The Sunset Curse. Sur scène Monsieur Bastos est tout aussi compétent que Francky avec certes un style différent et le nouveau guitariste Richard n'est pas non plus avare sur son jeu de scène. Shawter et Werther fidèles à eux-même ne ménagent pas le public pour provoquer wall of death et circle pit. Une courte bonne prestation, toujours dans cette ligne mélodique Death/Thrash propre à Dagoba. Le public, pas encore tout à fait chaud aura néanmoins accueilli comme il se doit notre formation d'ouverture. Celles et ceux moyennement adeptes du genre auront eu au moins l'intelligence d'aller boire une bière plutôt que de les siffler comme ce fut le cas à Lille.

Après une petite pause, voici Vader qui débarque sur scène tel un rouleau compresseur. Ils ont encore la pêche les anciens en termes de puissance et de vitesse. Enfin quand je dis les anciens, je pense surtout à Peter seul rescapé du line-up originel depuis 1983. Difficile donc pour eux de retracer toutes ces années de carrière. C'est pourquoi ils ont décidé de jouer tous les titres de leur premier album pour récompenser les fans de la première heure. Bon choix apparemment puisque dans la fosse, ça valdingue de partout. C'est la valse des godasses et des gobelets et la sécu essaye tant que bien que mal de remettre dans la foule celles et ceux qui se prêtent au jeu du slam. Le public aura apprécié à sa juste mesure ce concert qui se terminera évidemment sous la bande-son de la marche impériale, Darth Vader oblige !

A force de croiser des gens que l'on connaît entre deux concerts, on discute et on finit par oublier l'heure. Je dois donc courir vers la scène le matos photo autour du cou quand le premier titre "Phantom Antichrist" commence... En 17 titres, Kreator, la valeur sûre de ce bon vieux Thrash old school, fera le show comme il se doit. Après nous ne sommes pas là pour la surprise mais pour le plaisir d'écouter Mille Petrozza et sa bande dérouler une setlist classique mais efficace. Notre frontman, comme à l'accoutumée brandira son "Flag of Hate" tout en écorchant par ses paroles les travers de notre société. Le public sait pourquoi il est venu et il est présent reprenant en cœur certains passages de Phobia par exemple en milieu de concert. Que dire de plus en fait ? Les Allemands ont fait le job et ils savent bien le faire... Je m'excuse par avance du peu de photos exploitables sur Kreator, le jeu de lumière étant problématique pour la photographie de concert. Néanmoins vous trouverez des extraits vidéo des trois concerts.

Une bonne soirée donc avec trois styles différents entre nouvelle et ancienne génération et une réussite puisque l'affluence et l'ambiance étaient bien présentes à Rouen. Je tenais évidemment à remercier l'équipe encadrante du 106 pour leur accueil ainsi que Live Nation pour l'invitation et l'accréditation photo.