CHRONIQUES CONCERTS

La musique irlandaise et l'énergie du punk, voilà ce qui nous attend ce soir. Évidemment, cela ne pouvait qu'être réjouissant ! Dans une ancienne ville ouvrière fan de foot comme Saint-Étienne, il n'en fallait pas plus pour rameuter un maximum de personnes. Rares sont les concerts complets à ras bord que j'ai pu faire dans cette salle. Je ne dis pas qu'il n'y en a pas eu, je dis simplement que ceux auxquels j'ai pu participer ne font pas la majorité. Mais ce soir, c'est un Fil plus que rempli dans lequel je me rends. Et on remercie la canicule de ne plus être d'actualité car nous aurions pour le moins souffert !

Ce sont les américains de BEACH SLANG qui ont été choisis pour ouvrir la soirée. Pas d'influences irlandaises chez ce groupe mais une énergie rock qui n'est pas des moindres. Ce quatuor de Philadelphie formé en 2013 a déjà vu pas mal de guitaristes officier en son sein. Mais c'est finalement un fille, Aurore OUNJIAN qui a récupéré le poste. Une petite touche féminine dans cette musique rock est toujours la bienvenue. Et l'énergie ne manque pas chez ce groupe, à l'image de son leader James ALEX aux airs de Jack BLACK et qui se tortille dans tous les sens. Cette demi heure est une bonne mise en bouche même si ce qui nous attend relève d'un autre niveau.

Les DROPKICKS MURPHYS sont attendus de pied ferme ce soir. Rarement j'ai vu cette salle dans une telle effervescence. Quelques ballons verts commencent à voler alors que le concert n'a pas encore débuté et lorsque les premières notes de l'introduction, « The Foggy Dew » de Sinnead O'CONNOR, se font entendre le public se met à scander le nom du groupe comme une bande de supporters dans un stade. Oui le foot est important dans cette ville et parfois l'ambiance du stade se retrouve dans les concerts, une chose que l'on ne voit pas forcément de partout et qui donne une ambiance à vous coller des frissons ! Et lorsque débute le premier morceau, « The Lonesome Boatman » avec son lâché de rideau, les fauves sont libérés de leur cage et l’ambiance monte encore d'un cran. Il faut dire que tous les ingrédients sont réunis pour que cette soirée soit des plus mémorables ! L'énergie de la musique irlandaise associée à un esprit punk est forcément conviviale et dévastatrice. Comment pourrait-il en être autrement ? Et ce n'est certainement pas un morceau comme « The Boys Are Back » qui va me contredire. Le son est toutefois assez approximatif en début de set. Heureusement que la suite du concert est un peu meilleure car les instruments traditionnels passent un peu en retrait et ce serait vraiment dommage de s'en passer. Avec une alternance de morceaux plus punks et de morceaux plus traditionnels, DROPKICK MURPHYS sait poser les choses durant ce set et le public ne peut que suivre. Le mosh pit est déchaîné, les wall of death sont réellement impressionnants et lorsque résonnent les notes de « Rose Tattoo », c'est une sorte d'apothéose que l'on atteint dans ce Fil chauffé à blanc. Nous aurons aussi droit en rappel à une belle reprise de SHAM 69, « If The Kids Are United » vers une fin de concert qui ne peut que se terminer par un lâcher de confettis.

Des concerts de cette trempe, on les apprécie forcément. Le punk et l'Irlande, quoi de mieux comme cocktail pour faire exploser une salle de concert ? Merci encore au Fil pour son accueil et cette organisation.