CHRONIQUES CONCERTS

Le rock alternatif en Nord-Isère, c’est NON, mais non ! et cette association fêtait ses 5 années d’existence dans son fief de Salagnon ce samedi 25 Mars. Alors nous avons eu droit à du stoner avec les locaux de NARVAL, du hardcore avec les Lyonnais de YODA RISING et du punk/hardcore déjanté avec TA GUEULE pour une soirée agitée mais néanmoins fort sympathique, mais oui !

Dans cette salle aux murs bien décorés et parlants, on discute, on boit, on se retrouve en attendant le premier son. Ce premier son sera envoyé dès 21 heures par NARVAL. Ce trio va nous emmener durant une petite demi-heure sur la route du rock enfumé avec une basse voluptueuse, une guitare inspirée, une batterie plombée avec des paroles en fond d’écran et un chant recherché. Voici donc du rock désertique quoi, dans la lignée d’un Kyuss, d’un Fu Manchu et autre Unida. Bon début pour ce groupe qui s’est fait bien remarquer ce soir dans ses choix musicaux, affaire à suivre donc.

Changement de style avec maintenant le hardcore brut, sauvage et mouvementé des YODA RISING qui font parler la poudre de plus en plus dans la région. Frontman enragé et engagé, guitare, basse, batterie au taquet vous allez en prendre plein la « gueule » (non, Ta Gueule, c’est après !). Yoda Rising met la salle en ébullition c’est sans appel avec un François au micro racolant le public pour l’emmener au contact devant la scène. Pas de problème ça suit, comment résister à ces envois « muscles et karaté » soutenus par une rythmique d’enfer ! Le gang des lyonnais a donc réussi son coup encore une fois ici ce soir à Salagnon, aargh !
Set-list en photo.

Pause boisson, pause matos, avant de déluge annoncé, celui de TA GUEULE, combo Lyonnais que l’on ne présente plus. Et si à l’écoute de leurs trois albums ça déménage grave, inutile de vous faire un dessin quant à leurs prestations live avec en prime les commentaires acides et décapants du guitariste/hurleur.
Ta Gueule, c’est rapide et urgent comme le punk, c’est énergique comme le hardcore et c’est lourd aussi parfois comme du metal en fusion. Ils installent donc une ambiance particulière en s’appropriant à chaque concert le public pour une prestation sans nom mais d’une efficacité redoutable dont vous n’en sortirez pas indemnes.
Avec des textes caustiques qui débouchent l’évier de vos certitudes, le trio vous égratigne les neurones en vous proposant du punk/hardcore infernal tant musicalement parlant que dans les mots choisis qui surnagent sur cette mer de décibels sans compromis. A l’aide de « subutex », « mangez- moi les burnes » et autres « construis ton dieu » et « strangulation masturbatoire » le défilé de leurs compositions sans concession vous interpelle fatalement. Alors, ça passe ou ça casse, mais ce soir c’est très bien passé merci, oui, mais oui !
Set-list en photo.

Belle petite sauterie du samedi soir à l’actif des membres de Non, mais non ! que nous remercions, on recommence quand ?