CHRONIQUES CONCERTS

Le METAL FEST/SUMMER ROCK était très attendu notamment par ses organisateurs Bloody Noise asso, qui ne pensaient pas recevoir tant de monde dans la Tanière de St-Etienne ce samedi 3 Septembre. Et la bonne surprise c’est que plus de 200 personnes ont répondu présent à leur appel afin d’instaurer une ambiance de « ouf » dès l’apparition sur scène de la première formation à 17heures 15. Au menu 7 groupes qui nous ont apporté chacun leur style, du rock et du metal variés, éclectisme de bon aloi donc dans la chaleur de cette tanière bien sympathique.

C’est donc B-POP, jeune formation grenobloise qui monte sur scène en premier. Le quintette se fait remarquer par la présence notamment de deux filles, l’une au chant, l’autre à la guitare, et bien entendu trois garçons (dans le vent) complètent la formation.
Alors, que nous offrent ces jeunes isérois ? Et bien c’est plutôt du rock énervé avec un brin de « core » qui dérape dans un domaine pop, brutal-pop comme ils aiment à définir leur musique. C’est frais, c’est nouveau et ça vient de sortir avec quelques approximations au détour des titres, mais pour leur second concert ils se défendent très bien.

Nous passons ensuite à du metal, du metal lourd avec CENSOR DODGE de la Tour-du-Pin qui débarque avec sous ses bras un premier EP 3titres paru en Mars 2016. Censor Dodge, à l’aide d’un chant burné et rocailleux nous offre un voyage entre heavy-metal, hard-rock et stoner. Les musiciens ne sont pas nés de la dernière pluie metal et nous font profiter d’un set remarqué avec des textes qui ne le sont pas moins. Bonne idée d’avoir mis à l’affiche de ce fest ce groupe aux envois bien rock au final et l’on a aimé.

« Leave me Alone », le clip de HOLLOW GRAPHX nous avait interpellé et là ce soir devant nous voici donc en live ce quatuor stéphanois de metal alternatif emmené par la charismatique Astrid Gaspari à l’aise au chant dans le domaine choisi ici.
Alors venons-en au faits, ce quatuor a beaucoup d’idées, ses compositions sont variées mélangeant un certain côté atmosphérique à des montées en puissance assez remarquables. Mais, car il y a un mais, tout cela devrait un peu évoluer à mon humble avis, manque un petit quelque chose pour que la chrysalide devienne papillon. Nous attendons donc la suite avec impatience car cette formation a tous les atouts en main pour réussir une percée dans ce monde metal/rock à chanteuse bien fourni actuellement. En tous cas ce soir l’accueil du public fut chaleureux pour ce groupe en devenir.

A 20heures 15, les savoyards de NEVERCOLD débarquent sur les planches, branchent leurs instruments en envoient le son, et quel son ! Car Nevercold ne fait pas dans la dentelle avec un Kors aux vocaux arrachés qui conduit le groupe dans du gros rock’ n’core (sic) qui tâche. Coup de pied donc dans la fourmillère de la tanière où le public n’attendait que ça en fait pour se défouler.
Ce quatuor n’est pas un nouveau- né dans la scène metal frenchie et après une période assez death-mélo à la C.O.B. (Children of Bodom), il marque avec son dernier album en date « Rebirth » un certain retour aux sources du rock gonflé aux amphétamines et bourré de testostérone, et là ce soir ça va faire mal, très mal avec un set incroyable qui nous a laissé sur les rotules.

Allez, un peu de heavy-metaaal pour contenter tout le monde avec les talentueux SENTINHELL en provenance d’Avignon qui nous emmènent sur les traces de la NWOBHM des 80’s.
Chanteur remarqué au look d’enfer, guitariste virtuose, duo basse-batterie au taquet, le groupe assure sans problème. Et le public suit, instaurant une ambiance incroyablement innatendue, preuve que Sentinhell a tout comprit au film du heavy-metal old-school. Il va donc nous offrir un show implacable de velocité et et de véracité, merci les gars vous revenez quand vous voulez !

Changement de style maintenant avec BUTTS OF BANGKOK groupe stéphanois naviguant dans les eaux boueuses du sludge-metal. Et là, cela ne va pas se calmer dans l’assistance, ce groupe va même jeter de l’huile sur le feu par ses envois venimeux. Résultat, un show très chaud, des tage-diving, de la sueur qui ruisselle sous les coups de boutoirs des titres du groupe, des compositions qui dérivent entre stoner et punk par moments.Leurs envois sont donc d’une éfficacité redoutable en live et personne n’en ressortira vivant à la fin de leur prestation.

Si, car voici maintenant les vieux renards du désert souvent imités, jamais égalées, je veux parler bien sûr de ceux de GOD DAMN. Nous sommes donc le troisième jour de septembre 2016 et God damn est ressuscité , témoin ce premier concert donné après quelques années de « stand by ». Voici un show très attendu donc avec un nouveau batteur présenté par Rénat’.
Alors, inutile de vous dire que ceux de God damn sont remontés comme des « coucous » et ont retrouvé leurs marques en live avec des clins d’oeils complices échangés entre les musiciens. Retrouvailles donc dans tous les sens du terme et un « épais » public où l’on voit des gens serrés comme des sardines jusqu’au bar du haut de la piste va entrer en « communion » avec le gang des Lyonnais.
Charly, Pich, Jérémy, Renato et maintenant Julien vont nous « gaver » de bon stoner/metal/rock n’roll comme on l’aime, à point, juteux, chaleureux, et incroyablement charismatique. La tanière va donc entrer en ébullition durant tout le set de la bande à Renat’, et croyez-moi ce fut un moment intense, agité et épique que nous avons passé avec les « Damn », excellent tout simplement.
Set-list en photos.

N’ayons pas peur des mots, ce Metal Fest/Summer Rock fut une totale réussite à tous point de vue, choix des groupes, organisation au top niveau, accueil chaleureux et public en nombre et surtout « vivant ».
Merci à Bloody Noise pour cette journée exceptionnelle, nous attendons avec impatience un nouveau fest qui devrait avoir lieu fin Janvier prochain au même endroit dixit Xavier, membre de l’association. A bientôt donc pour retrouver l’ambiance des soirée rock/metal à St-Etienne.