SYLAK-DAY-3 Avec : Converge, tarja, exodus, finntroll, immolation, the black dahlia murder, dying fetus, goatwhore, hangman's chair, self esteem, tusk |
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Date du concert : 07-08-2016 | |
Lieu : Open air - St-Maurice-de-Gourdans [ 01 ] | |
Affluence : 9500 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 13 août 2016 , réalisée par blaze-nathan - Photographe : blaze-nathan | |
Après un Samedi bien agité au SYLAK, voici que se profile la journée du Dimanche avec au menu du stoner, du hardcore, du sludge, du metalcore, du death, du pagan, du metal symphonique et du post-hardcore. Au total 11 groupes qui vont fouler la scène pour ce troisième jour de festival qui s’annonce, comme le précédent, bien remuant et ambiancé.
Premier groupe, première surprise (ou pas) avec la venue sur les planches de TUSK. Disons-le tout de suite, ces jeunes Lyonnais vont surprendre beaucoup de monde dans un public déjà bien présent. TUSK est étiquetté Stoner, peut-être, mais c’est tout simplement du rock, du vrai, du costaud, celui qui tâche et qui vous colle aux murs. Et comme il n’y a pas de murs sur la scène du SYLAK, le chanteur ira grimper sur la structure de la scène comme le fait régulièrement le chanteur d’Airbourne. D’ailleurs, ce chanteur, qui ne tiens pas en place, possède une voix idéale dans le style une voix rauque remarquable et remarquée. Ses acolytes, deux guitaristes, un bassiste à moustache et une « batteuse » ne font pas dans la dentelle car ils ont tout comprit déjà au film et la musique ils connaissent. La scène aussi car dans ce groupe 3 musiciens excellent aussi dans la formation punk/hardcore appelée Dead Kiwis. Alors, si vous avez raté leur prestation en fin de matinée, vous n’avez aucune excuse, mais vous aurez droit à des séances de rattrapage car cette formation risque d’aller loin, très loin ! On accueille maintenant à l’heure de midi les « coreux » lyonnais de SELFESTEEM. Ce quatuor en provenance de la capitale des Gaule n’a pas chômé en matière de discographie malgré la relativement récente création du combo. Et « at war » leur troisième enregistrement va être défendu sur scène avec rage et savoir- faire aujourd’hui à St-Maurice-de-Gourdans. Leur hardcore se révèle bien lourd dans une lignée beatdown, voilà vous savez-tout. Sauf que leur set a été bien remarqué et apprécié ce Dimanche par un public nombreux et motivé qui les a soutenu fermement durant 30 petites minutes. Leur prestation fut donc courte mais intense comme l’on dit dans ces cas-là. Voici déjà 11 ans que les parisiens d’HANGMAN’S CHAIR naviguent dans les eaux boueuses et malsaines du sludge/doom, et aujourd’hui ils rendent visite au public du Sylak en début d’après-midi. Comme issue du bayou de Louisiane avec un chanteur dont la voix rappelle celle de Phil Anselmo par moments, cette formation affectionne les ambiances lourdes et suicidaires avec une basse qui râcle par terre et une rythmique plombée à souhait. Mélancolie quand tu nous tiens pourrait-on dire et l’on écoute « religieusement » les envois apocalyptiques de cette formation qui sème le trouble dans les esprits d’un public qui curieusement reste devant la scène par curiosité (ou autre). Set particulier donc mais qui avait sa place au Sylak de par la qualité des compositions proposées. Venus de la Nouvelle-Orleans (sic) voici maintenant du black/thrash à la Venom avec GOATWHORE qui visite les scènes du monde entier depuis une vingtaine d’années déjà. Au menu du black/thrash primitif pourrait-on dire, sans fioritures, sans faux semblants. Résultat une efficacité redoutable en live avec tous les potets dans le rouge et un son quelque peu dirty et grésillant. Nous pensons donc « old-school », et c’est « old-school, mais on aime ce black/thrash venimeux qui vous colle à la peau comme les moustiques des marécages de Louisiane avec au bout du sentier une cabane remplie de vieux bourbon frelaté pour se désaltérer. Excellente prestation, enfin pour moi, et je pense pour la majorité des festivaliers venus prendre à cette heure-ci leur dose de metal crasseux. Et paf, une semaine après le Metaldays revoilà devant moi le trio infâme de death-grind appelé DYING FETUS. Et là, leur set va prendre une toute autre ampleur, je ne sais pourquoi. Est-ce le son plus puissant et de meilleur qualité, est-ce la présence plus « vivante » de John et de Sean ? En tous cas, ceux du Maryland nous ont offert 50 minutes de violence technique et « groovy » dans une moindre mesure, pour un metal-de-la-mort-qui-tue qui porte bien son nom car Dying Fetus en milieu d’après-midi nous a tués tout simplement à l’aide d’une démonstration sans faille de son savoir-faire. Et le public du Sylak en a été tout retourné. Leur show du point de vue ambiance notamment va donc se révéler être l’un des meilleurs de la journée, sinon le meilleur, aargh ! Que dire de la venue de THE BLACK DAHLIA MURDER ? Qu’ils sont toujours appréciés en live en mélangeant habilement métalcore, deathcore ou death mélodique à la sauce Américaine ? Ces gars du Michigan, qui ont donné ce nom de groupe en référence au meurtre non élucidé d’une actrice débutante surnommée Dahlia Noir, nous proposent toujours la même recette, chant torturé, batterie au taquet et riffs bien travaillés dans des ambiances plutôt sombres. Alors cette sauce, même si à la longue a tendance à rancir un peu, fait toujours recette et le public accroche toujours aux compositions des « ricains » et c’est bien là le principal me direz-vous. Aujourd’hui cette accroche sera donc immédiate au Sylak évidemment (qui a dit comme d’habitude ?). En fin d’après-midi, retour au death pur et dur avec les new-Yorkais d’IMMOLATION. Ces vétérans du death US sont toujours aussi sincères dans leurs compositions et ne varient pas d’un iota leurs envois qui sont toujours aussi puissants et techniquement irréprochables. Toutefois, aujourd’hui sur la scène du Sylak l’absence d’un second guitariste se fait bien sentir et c’est un peu dommage de les voir dans ces conditions- là. Alors, malgré les efforts du trio restant, Immolation n’arrivera pas à nous faire oublier l’autre trio death de la journée, Dying Fetus. Nous n’irons pas jusqu’à dire que les 45 minutes passées en compagnie des new-Yorkais furent moyennes, mais bon… Place au pagan/folk maintenant, mais pas n’importe lequel, celui des Finlandais de FINNTROLL avec leurs oreilles pointues en live. Ces trolls vont instaurer une ambiance incroyable ce soir sur la scène du Sylak. Voilà presque 20 ans que cela dure pour eux et pour nous également. Cette troupe originale en diable nous offre de la magie, de la féérie en veux-tu en voilà. Finntroll en live, c’est l’assurance de recevoir des musiques extrêmement variées, d’en prendre plein la vue dans tous les sens du terme. Les riffs sont variés à l’infini, nous faisant passer des univers froids du nord, de la finesse des envolées theâtrales aux calvalcades pseudo-guerrières, tout ça avec une aisance et une facilité déconcertante. Nous dirons que vivre l’épopée Fintroll durant presque une heure de set, c’est assez phénoménal en soi dans le folk/metal. Et donc une durée de show un peu plus longue ne nous aurait pas déplu, mais bon… Conclusion, Finntroll tient le haut du pavé dans le genre actuellement et je pense que peu de groupes pourrons faire mieux dans le style. Revoilà le thrash, revoilà EXODUS que j’avais apprécié dix jours auparavant lors du metaldays Slovène. Alors, je ne vous ferai pas un dessin, les Californiens de la Bay Area aux « states » vont encore une fois remettre à l’heure les pendules d’un thrash millésimé qui n’a rien perdu de sa brutalité propre au style en plus de 30 ans de carrière. A l’aide d’un line-up composé de musiciens burnés, Steve « Zetro » Souza va nous mettre un direct « in your face » et ce durant une heure de show dantesque. Alors dire que la prestation d’Exodus fut géniale serait un peu faible, je dirais plutôt en ce qui me concerne que ce fut une tuerie en règle point barre ! Il manquait dans ce festival du metal symphonique à chant féminin, mais rassurez-vous, dès 22 heures TARJA TURUNEN (ex-Nightwish) va nous emmener dans son univers remplit de poésie et de lyrisme exacerbé. Tarja va nous offrir ce soir plus que sa voix au allures de chanteuse d’opéra. Tarja revêtue d’une longue robe blanche n’est pas figée et mène la danse, nous interpelle soutenue dans ses compositions par des musiciens bien rock/metal qui savent éleverr des murs de riffs incendiaires comme pour protéger la diva. Cette diva qui vit ses textes, qui joue avec le public d’une certaine manière. Tarja se révèle peu à peu après son éviction de Nightwish, Tarje nous offre plus que du metal, plus que du chant remarquable, Tarja nous offre sa sympathie et le public adhère à sa démarche ce soir à St-Maurice de Gourdans, alors merci pour tout Tarja ce fut énorme tout simplement. La tête d’affiche de ce Dimanche se nomme CONVERGE et nous arrive de Boston, Massachussetts aux USA. Alors que ce groupe est simplement étiquetté punk/hardcore, il nous embrouille au final dans une veine plutôt post-core qu’il est difficile de cerner. Mais après tout pourquoi vouloir à tout prix caser un groupe dans un tiroir musical bien précis ? Alors sans plus de précisions dégustons leur set car le groupe se fait assez rare en Europe, il faut donc apprécier (ou pas) ce soir à St-Maurice de Gourdans. Il nous faudra essayer de digérer les envois froids et limite suicidaires de cette formation hors-norme qui est sans cesse à la recherche de nouvelles sonorités toujours torturées quand même. Et cette formation en a les moyens, nous retenons notre souffle à chaque envoi nous demandant si la fin du monde approche. Tout semble chaotique dans leur prestation alors difficile pour les néophytes d’entrer dans leur jeu., En ce qui me concerne je pense, et je suis presque sûr d’avoir participé à un show monstrueusement extrême et virulent en nous balançant rock, metal, hardcore et grind et même jazz en mélange presque parfait. Converge a frappé un grand coup ce soir au Sylak, vous en remettrez-vous ? La conclusion de ce festival par pavillon666 apparaitra dans un report spécial ambiance prochainement, restez connectés. |
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