LE REPARATEUR
Avec : Le reparateur, guerilla poubelle, diego pallavas
  Date du concert : 01-04-2016
  Lieu : Le Marché-Gare - Lyon [ 69 ]
  Affluence : 300
  Contact organisateur : http://www.marchegare.fr/
 
 
 
  Chronique : 03 avril 2016 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Black.Roger
   
Bon, ce vendredi soir 1er Avril, c’est punk à tous les étages à Lyon. Tout d’abord au 1er avec la salle du marché-gare, au second sur scène avec les vosgiens de DIEGO PALLAVAS (pas les flots !), au troisième GUERILLA POUBELLE (les parigots voyons !) et au 4ème LE REPARATEUR (lyonnais évidemment).
La soirée s’annonce donc chaude d’entrée de jeu, et elle le fut bien évidemment avec une salle blindée de keupons de tous poils venus se défouler ce soir sur de la bonne « zique » avec des paroles que tout le monde reprendra en « cœur » évidemment.

Après l’ouverture des portes à 20heures, il ne faudra pas longtemps avant que le concert n’affiche le fameux « sold-out », c’était à prévoir avec une affiche pareille.

Vingt heures trente, et le quatuor d’Epinal « no milk today », mais DIEGO PALLAVAS débarque sur scène. Et il n’a pas fait le voyage pour rien car peu après les premiers titres le pogo est lancé, gare-vous !
Diego pallavas nous apporte sa dose d’exotisme avec les lunettes de soleil sur le nez des musiciens, mais pas que. En effet leur énergie fait mouche et leurs titres parlent d’eux mêmes entre « vosgian force », « la crise », « st-nazaire », « ma bouteille », « justine, « chantage » et bien sûr « diego ». Et durant une heure de show bien chaud Diego pallavas va faire un malheur devant et dans le public Lyonnais le mettant dans sa poche évidemment.
Rien à jeter à la « poubelle » donc, on aime tout simplement, quant à la poubelle elle arrive tout de suite après les spinaliens, attention !
Set-list en photos.

Voici donc maintenant GUERILLA POUBELLE qui j’en suis sûr va encore enflammer tout le monde dans un Marché Gare bien suant et remuant.
On ne présente plus le trio punk DIY de paris qui inlassablement viens nous apporter la parole subversive comme il se doit toujours fidèle à ses engagements du début.
De retour d’une tournée brésilienne nos punks « frenchies » ont gardé la forme même si ce soir le chant est un peu « rauque », mais l’énergie est au rendez-vous, les paroles toujours aussi décapantes que tout le monde (ou presque) connais. Guerilla Poubelle dénonce, Guerilla Poubelle nous interpelle, Guerilla poubelle marie un certain cynisme de bon aloi avec un binaire endiablé qui fait le reste avec des musiciens conjuguant rock et rebellion à fond les « watts » ou à fond les « manettes », c’est comme vous voulez.
En venant au marché gare ce soir j’avais dans la tête le titre « l’amour est un chien de l’enfer », mais il m’a fallu attendre presque la fin du set pour enfin le réécouter en live. Mais attention, l’heure de set qui fut alloué au trio nous a rassasié de rythmes et engagements verbaux sur une chorégraphie très enlevée et mordante. Rien à jeter encore (à la poubelle) pour ce trio incroyable d’énergie et d’honnêteté, bravo !

Du trio au duo il n’y a qu’un pas que LE REPARATEUR de Lyon va franchir allègrement.
Mais qui sont ces réparateurs en fait ? Un guitariste et un batteur qui ouvrent grand leurs gueules, qui nous font profiter entre autre des vraies valeurs, le sexe, la drogue et le rock n’roll, mais pas que…
Ce soir ils fêtent la sortie de leur dernier « méfait » intitulé « heureux et gros », alors dégustons leurs chansons punks qui ratissent large, sans faux semblants, sans détours lisses, avec des envois directs qui remettent en question nos certitudes dans une société anesthésiée par une « confort » pantouflard.
Mais le duo, outre, ses propos acides sait faire parler la poudre rock n’roll avec une guitare hurlante parfois et une batterie apocalyptique, chapeau bas messieurs les keupons à la sauce lyonnaise.
Et tout au long du set ce ne sera dans le public que mouvements, débordements scéniques, et stage-diving pour un pogo déjanté dans les effluves de sueur et de boisson houblonnées, le sauna quoi !
Alors tous les keupons sortiront la tête de la poubelle notamment avec entre autre « les gens beaux », « aller aux putes » ou à « l’abbatoir ». Et puis on nous parle de « charlotte gainsbourg » et « même pas un quart d’heure de sexe », c’est la « folle vie », quoi, « t’es malade ? ».
Le Réparateur a donc terminé en beauté cette soirée chaude comme la braise qui valait largement le déplacement, il aurait fallu pousser les murs du marché Gare pour faire entrer tout le monde. Merci à ce duo qui à la langue bien pendue comme l’on dit communément, bravo !

Il convient également de remercier le Marché Gare organisateur des festivités, mais aussi Riot Shows, collaborateur de ce projet déjanté, punk quoi !
Le vieil adage « punks not dead » s’est encore vérifié ce soir, merci public et groupes, on recommence quand ?