NASHVILLE PUSSY
Avec : NASHVILLE PUSSY, PETER PAN SPEEDROCK, JOHNNY ON THE SPOT
  Date du concert : 15-03-2016
  Lieu : GLAZART - Paris [ 75 ]
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  Chronique : 22 mars 2016 , réalisée par RDpix - Photographe : Rémi DEROCHE / RDpix https://picasaweb.google.com/104351063482192475704/nashvillepussyglazart150316?authuser=0&authkey=gv1srgci2hivtu-7d73qe&feat=directlink
   
C’est avec du southern rock que les gars du Stoned Gatherings ont décidé de remplir le Glazart ce mardi 15 mars. Et tu me connais, quand on me dit rock n’roll je cavale à bride rabattue. Bien que le style soit à forte connotation Américaine, les seuls outratlantiquiens (cherche pas, c’est pas encore dans le dico) ce soir étaient les incontournables Nashville Pussy. Les deux autres groupes venaient de moins loin et pourtant je n’avais jamais entendu parler d’eux : les Allemands de Johnny on the Spot et les Néérlandais de Peter Pan Speedrock.
C’est le quatuor teutonique qui a entamé les festivités. C’était frais et enjoué. Le chanteur dynamique aurait certainement gagné à évoluer sur une grande scène. Bougeant dans tous les sens, il ne s’arrêtait qu’à la fin d’un morceau pour faire une pause et parler à son public. Le guitariste, lui aussi, faisait montre d’une énergie inépuisable. Ses grimaces systématiques, dans le plus pur style des guitaristes de hard rock, ajoutaient encore plus au spectacle durant les solos. La section rythmique quant à elle était un peu plus sage. Elle n’en demeurait pas moins éfficace pour autant.
Leur hardrock aux multiples inspirations restait simple et efficace. Sans fioritures. Avec leur jeu de scène et leur énergie, le public n’a pas tardé à montrer son enthousiasme, les encourageant de plus belle entre chaque titre.
Un show assez long (on ne va pas bouder notre plaisir) pour Johnny on the Spot qui à parfaitement fait son travail de chauffeur de salle. J’ en aurais bien repris un peu plus.

C’est le power trio du plat pays qui a repris les rênes ensuite. Face à une salle qui commençait tout juste à frémir, Peter Pan Speedrock à fait monter la température d’un cran. Leur style : des sonorités southern rock agressives couplées à des rythmiques arrivant parfois à la limite du hardcore. Tu mixe un redneck du Kentucky avec un hooligan Hollandais, tu lui mets une guitare dans les mains et c’est probablement ce genre de musique qui en ressortirait. Ajoute à ça une basse très (trop ?) présente et un batteur-jongleur chaud comme la braise, ça te donne le cocktail explosif mené par un guitariste-vocaliste au charisme indéniable. Il a fallu un morceau au groupe pour faire passer la salle de l’état frémissant à l’état d’ébullition bien avancé.

Malgré un son assez crasseux, l’ambiance était au rendez-vous. Habituellement ce sont les chanteurs et les guitaristes/bassistes qui bougent le plus et font le show. Ici c’est le batteur qui était clairement mis en avant. Il jonglait avec ses baguettes entre deux roulements avec une grande aisance sans rater le moindre temps.

A la fin de leur set qui aura duré une bonne heure, il commençait sérieusement à faire chaud et ça sentait bon la transpiration au-devant de la scène. Signe d’une bonne prestation de la part de Peter Pan Speedrock.


Au bout d’une longue pause c’est enfin le quatuor d’Atlanta qui a fait son entrée sous les encouragements de la foule. L’attente en a valu la peine. Les Nashville Pussy étaient remontés à bloc et n’ont pas faibli pendant l’ heure et demie qu’a duré leur set.
Le batteur, Jeremy Thompson, toujours aussi discret derrière ses fûts arborait son look ZZ Top qu’il a déjà depuis deux tournées. Blaine Cartwight, le chanteur-guitariste bourru, se fait pousser le front et le ventre, encore et toujours. Bonnie, la nouvelle bassiste (plus si nouvelle que ça) lâchait quelques sourires malgré son faciès sérieux. Et Ruyter Suys, toujours aussi survoltée, faisait voler sa tignasse dans tous les sens au rythme de ses solos déjantés tandis que son mari lui reluquait le derrière de temps en temps, l’air de rien.
La set liste était au top, comme à chaque fois. On a eu ce que le groupe sait faire de mieux. Du gros rock n’roll qui tache. Toute la discographie était représentée. Un seul morceau inconnu au bataillon. Une ballade qui parlait de hautes montagnes et de campagne profonde sur un rythme calme. De quoi faire redescendre un peu la tension pour repartir de plus belle sur Go To Hell et sa montée en puissance finale.
Le groupe est connu pour être très proche de son public. Ils n’hésitent pas à prendre le temps de discuter avec leurs fans avant et après chaque concert. En revanche, une fois sur scène il ne faut pas venir leur marcher sur les pieds. Un des spectateurs en à fait les frais après être monté sur scène plusieurs fois pour se jeter dans le public. Le groupe lui a bien fait comprendre entre deux morceaux qu’ils préféreraient le voir faire ses pitreries ailleurs. C’est pas très rock n’roll mais ça peut se comprendre.
La prestation n’a pas été entachée pour autant et le show s’est déroulé sans encombre jusqu’au bout par la suite. Arrivé au rappel, le groupe s’est éclipsé et une partie du public aussi. L’heure tardive a poussé les gens à partir attraper leurs derniers trains pour rentrer chez eux. Les autres ont été gratifiés de deux morceaux bonus.
Setlist :
- Come On Come On
- Rub It to Death
- I'm So High
- Pillbilly Blues
- High as Hell
- Wrong Side of a Gun
- Shoot First and Run Like Hell
- Hate & Whiskey
- Going Down Swinging
- Everybody's Fault But Mine
- Up the Dosage
- Go to Hell
- Good Night for a Heart Attack
- Why Why Why
- Go Motherfucker Go
- Struttin' Cock
- Fried Chicken and Coffee

Encore une soirée bien agitée comme on les aime au Glazart. Deux bonnes découverte pour ma part et un grand show de qualité de la part des américains. D’autres dates sont prévues prochainement dans toute la France et il y aura semble-t’il une session rattrapage au Hellfest. Donc si t’as raté cette prestation, ne rate surtout pas les suivantes.
Merci encore à Loren du Glazart pour l'accred attribuée à pavillon666 votre webzine préféré!