Motocultor 2015 acte 3 c’est parti ! La dernière journée s’annonce sous les meilleurs hospices, le public est encore peu dense et éparse. Il est encore tôt (quand on se couche à 7h du matin).
Les hostilités commencent avec un groupe de mon coin, dont je vous ai déjà parlé : DEFICIENCY. Ils ont rejoint l’affiche du fest un peu en last minute suite à un des désistements de groupe et ont donc la lourde tâche de motiver les troupes en ce dimanche matin.
Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ne vont pas mâcher leurs efforts et qu’ils vont y arriver ! Les lorrains vont rassembler le public et un joli public se forme maintenant aux abords de la suppositor stage.
DEFICIENCY provoquera le premier wall of death de la journée, j’ai fait ma flippée je me suis écartée ! Bah oui… j’avais l’appareil tout ça… hem…
Bref nos quatre fantastiques vont secouer le Motoc à coup de thrash. Un thrash moderne, aux rythmiques efficaces et aux riffs accrocheurs. Anthony, habituellement batteur de son état est absent, mais est fort bien remplacé.
Dommage pour le petit bug de son, mais celui-ci n’entachera en rien la prestation du combo. Vianney s’adonnera à un micro solo de basse improvisé qui aura le mérite de nous détourner du bug. Well done !
La setlist (merci Jérôme !) :
1. The Prodigal Child
2. Neverending Fall
3. Unfinished
4. The Experiment
5. The Introspection Of The Omnipotent
6. The One Who Possesses Me
7. The Fall
Encore un super set que nous ont offert les DEFICIENCY, c’est toujours un régal de les voir en live.
A droite toute pour assister à la prestation des CLITEATER. Avant toute chose laissons place aux vannes d’entrée en matière, on parle de chattes, de b****… bref le ton est donné !
Savant de mélange de goregrind, death et de… porno, CLITEATER ne fait pas dans la délicatesse ni dans la dentelle mais, même si on n’est pas dans un niveau technique de compète, c’est tellement bien exécuté qu’on ne peut pas leur en vouloir.
Heureusement que Joost, au chant, saute partout et que Marten, à la batterie fait voler sa masse capillaire volumineuse façon Jackson 5 dans tous les sens, parce que le reeste du groupe est franchement figé.
Mais bon, le groupe communique volontiers avec la foule et a un capital sympathie plus que notable.
Direction la troisième scène pour les tchèques de GUTALAX. Ils devaient initialement jouer le premier jour du fest mais leur van est tombé en panne. Du coup, suite à l’annulation de DELAIN, GUTALAX a pu bénéficier du créneau.
Bon si tu es en mal de douceur et de poésie ce n’est pas le moment.
GUTALAX ne fait pas non plus dans la délicatesse, on va parler de caca, PQ et brosse de toilettes.
Pour commencer nous assistons à un magnifique lancer de rouleaux de papier toilette, joyeusement envoyés par nos tchèques, vêtus de combinaisons anti-contamination recouvertes de…boue ou autre histoire de simuler de la…matière fécale…
Avec des titres tels que « Licking The Brown Line Of Fat Old Granny Bitch », GUTALAX va littéralement déchainer le public avec leur grind/gore’n’roll, alliant chant porcin, screams et riffs puissants.
Belle découverte que GUTALAX, en sortant du photo pit je me fais interpeller par un festivalier hurlant « LE CACA C’EST DE LA MEEEEERDE ! LE CACA C’EST DE LA MEEEEERDE » voilà tout est dit !
Retour à la mainstage où le changement est radical, nous passons d’un extrême à l’autre puisque c’est au tour des parisiens d’ALCEST de prendre place.
Ils sont accueillis sont les acclamations du public. Neige, au chant, est d’un calme absolu. Il communique calmement avec la foule.
Les mélodies sont savamment travaillées, justement exécutées… ALCEST nous fait voyager, où je ne sais pas vraiment mais au final est-ce important ?
Dans la setlist on citera : Les Iris, Percées de lumière, Souvenirs d'un autre monde, Autre temps, Là où naissent les couleurs nouvelles et Délivrance.
L’effet détente est absolu, je me dirige maintenant vers la Massey Ferguscene pour découvrir les québécois de DOPETHRONE dont m’a beaucoup parlé mon homologue canadien présent dans le photo pit.
Difficile de définir DOPETHRONE, entre stoner et blues… La voix de Vincent se marie parfaitement aux sonorités du groupe, qui a cette petite touche en plus qui les démarque relativement bien des autres.
Le chanteur harangue la foule régulièrement et cette dernière se fait un plaisir de lui répondre. Un très bon groupe, un très bon set, et une très belle découverte.
Retour maintenant à la Dave Mustage pour découvrir MUEZLI, vainqueur de l’édition nantaise du headbang contest.
Le public les accueille bien, le son est bon, le set est clean. Malheureusement, question de préférences personnelles, je n’accroche pas… J’ai essayé mais à aucun moment ils n’ont réussi à m’embarquer dans leur univers.
Je leur reconnais cependant des qualités comme cité plus haut mais voilà la sauce n’a pas pris. Une autre fois peut-être qui sait…
La foule elle semble conquise puisqu’elle s’est regroupée en masse devant la scène et les applaudit de bon cœur.
Petit break le temps de boire un coup et de manger un morceau et je retourne vers la scène principale qui va je pense être sauvagement mis à mal puisque d’autres canadiens s’apprêtent à venir nous poutrer le crâne, j’ai nommé : KATAKLYSM !
Vus en juillet au Metaldays, KATAKLYSM avait fait trembler la Slovénie. Inutile de te dire que ce soir l’effet sera le même puisque les canadiens vont nous mettre une sacrée déculottée.
On a tenté de prévenir la sécurité contre le raz de marée de slams qui allait arriver, les mecs l’ont pris à la rigolade. Mais pas longtemps. Bah ouais, Maurizio a titillé la foule en leur demander de se bouger, précisant que nous n’étions pas à un concert des Backstreet Boys (#rires).
Du coup tu penses bien que les métalleux se sont déchainés et la sécu a été secouée elle aussi.
Dix titres au programme :
1. To Reign Again
2. If I Was God... I'd Burn It All
3. As I Slither
4. At the Edge of the World
5. The Black Sheep
6. Push the Venom
7. The Ambassador of Pain
8. Thy Serpents Tongue
9. In Shadows & Dust
10. Crippled & Broken
KATAKLYSM a assomé le Motoc’ et leur set était juste énorme, précis, incisif et arracheur de mâchoire.
Ils sont vraiment un des meilleurs groupe du genre selon moi. Voilà.
KRISIUN enchaîne sur la suppositor. Ils sont brésiliens et m’ont fichu une sacré gifle. Pour être plus claire claque sur claque sans me laisser de répit.
C’est bien death, c’est efficace à souhait, ça fout le bordel dans la fosse bref ça déchire sa race et chaque morceau est un régal :
1. Ominous
2. The Will to Potency
3. Combustion Inferno
4. Descending Abomination
5. Vicious Wrath
6. Ways of Barbarism
7. Blood of Lions
8. Black Force Domain
Des zicos en place, précis et avec la patate je dis oui ! Rien à rajouter c’était juste énorme !
Retour à la mainstage pour un autre groupe vu au Metaldays, j’ai nommé SEPULTURA do brasil ! Pour leur 30 ans les brésiliens ont concocté une setlist aux allures de best of et on ne s’en plaindra pas tant il est bon de réentendre certains titres un peu trop aux oubliettes habituellement :
1. Troops of Doom
2. Kairos
3. Propaganda
4. Inner Self
5. Sepultura Under My Skin
6. From the Past Comes the Storms
7. Arise
8. Refuse/Resist
9. The Vatican
10. Ratamahatta
11. Roots Bloody Roots
Le géant Derrick Green est en grande forme, mais que dire d’Andreas Kisser littéralement habité aujourd’hui et toujours un monstre de technique.
Paulo est toujours aussi statique mais qu’importe on se prend une bonne raclée et ça fait du bien !
Eloy Casagrande à la batterie martèle ses futs avec une technique sans faille. Bref du grand Sepultura à qui le public manifestera toute son affection !
C’est maintenant TRIVIUM qui foule les planches de la Dave Mustage sous les hurlements (à 80% féminins) du public.
TRIVIUM c’est un peu ma déception du jour. J’aimais assez le groupe et c’est la première fois que je les voyais en live. Malheureusement la voix de Matt était soit trop blindée d’effets à deux balles soit complètement à côté de ses pompes.
Quel dommage du coup je vais me focaliser la dessus et le reste du set va me paraître longuet. Le public semble captivé, certain(e)s sont au bord des larmes et je les vois chanter les paroles par cœur.
Musicalement c’est précis et bien joué mais cette voix… sérieux Matt tu nous as fait quoi là ?
Bref je suis mitigée… partagée entre le plaisir d’avoir quand même pu les voir, et la déception d’un show qui selon moi n’était pas vraiment à la hauteur malgré une setlist qui était assez prometteuse :
1. Snøfall
2. Silence in the Snow
3. Down from the Sky
4. Becoming the Dragon
5. Strife
6. Pull Harder on the Strings of Your Martyr
7. Built to Fall
8. Throes of Perdition
9. Anthem (We Are the Fire)
10. Black
11. A Gunshot to the Head of Trepidation
12. Blind Leading the Blind
13. Capsizing The Sea
14. In Waves
15. Heaven and Hell
J’espère les revoir histoire de jauger si c’était un faux pas ou si vraiment ce n’est pas terrible d’une manière générale en live. Le décor était certes sympa mais bon ça ne fait pas tout.
Je cours, je vole jusqu’à la suppositor ou les grecs de SEPTICFLESH s’apprêtent à débuter leur show.
La setlist est de choix (avis perso) :
1. War in Heaven
2. Communion
3. Order of Dracul
4. Pyramid God
5. Titan
6. Prototype
7. The Vampire from Nazareth
8. Anubis
9. Prometheus
Mais sérieusement pour un headliner c’était vraiment trop court !
Krimh, à la batterie, et nouveau batteur du groupe est particulièrement déchaîné ce soir et le reste du groupe bouge plus que lors de leur dernier concert.
Le public est moins présent que pour TRIVIUM (WTF ??), mais il en faut plus pour décourager Seth le frontman qui va motiver les troupes avec ce charisme indéniable qui lui est propre.
Le public se rassemble massivement et SEPTICFLESH nous sort le grand jeu.
Technicité pointue, maîtrise absolue, son de malade… Je valide !
Je suis fan certes mais sérieusement SEPTICFLESH est un put*** de rouleau compresseur qui démonte tout sur son passage. Je ne m’en lasse pas et j’ai hâte de pouvoir les revoir même si je suis quelque peu restée sur ma fin en raison de la courte durée de ce set.
Dernier groupe et pas des moindre : OPETH. Je supplie intérieurement pour avoir une setlist piochée dans les albums plus anciens. Oui je fais partie de ceux qui aiment beaucoup moins les derniers albums à tendance rock prog façons seventies.
Et mon vœu sera partiellement exaucé puisque même si les derniers albums sont représentés, nous auront droit à des titres des anciens albums, plus « metoool » avec l’excellent chant de Mikael Akerfeldt : « Eternal Rains Will Come », « Cusp of Eternity », « The Drapery Falls », « The Devil's Orchard », « The Grand Conjuration », « Deliverance »
C’est d’une précision incroyable, les musiciens d’OPETH sont des tueurs. Akerfeldt interragit avec le public, plaisante et ça rend le moment d’autant plus appréciable.
Je les aurais enfin vus et je n’ai vraiment pas été déçue même si j’aurais voulu que ça dure encore un peu ! A revoir sans aucune hésitation !
C’est là que ça se gâte, toutes les bonnes choses ont une fin ! Cette édition est déjà terminée. Le Motoc’ est définitivement un des fests que je préfère et j’ai déjà hâte d’y revenir.
On notera les 22500 festivaliers sur trois jours, une belle amélioration quant à l’aménagement du site, la grande nouveauté : la troisième scène. Point négatif : les temps d’attente interminables aux stands de nourriture.
L’édition 2016 aura bien lieu, et j’espère très sincèrement qu’il y en aura encore bien d’autres car pour des raisons financières l’avenir du Motoc’ est incertain.
Un grand merci à : Karine, François, Le service de sécurité et les bénévoles qui n’ont pas toujours une place facile ! Et bravo pour cette belle édition!
Big up aux autres photographes que j’ai croisé et qui se reconaitront pour les rires, la boue partagée et votre bonne humeur
A l’année prochaine !
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