PYRRHON
Avec : Pyrrhon, department of correction, the arisen
  Date du concert : 16-04-2015
  Lieu : L'Assommoir - St-Etienne [ 42 ]
  Affluence : N.C.
  Contact organisateur : https://www.facebook.com/TheArisenBand
 
 
 
  Chronique : 19 avril 2015 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com
   
Retour à l’Assommoir de St-Etienne ce jeudi 16 Avril pour une soirée brutale faite de death/grindcore, grind/death, enfin quelque-chose qui tabasse dans la joie et la bonne humeur métallique.
Les New-Yorkais de PYRRHON sont en tournée actuellement avec les frenchies de DEPARTMENT OF CORRECTION et ils ont fait un crochet Stéphanois afin de nous en mettre plein la figure ce soir avec en ouverture les Lyonnais THE ARISEN. Les Stéphanois BURN YOUR KARMA ne pourront assurer ce soir (imprévu privé). Trois formations donc au menu très épicé que nous allons déguster sans attendre avec l’envoi du gros son dès 21heures.

Do gros son, mais travaillé, voila ce que nous propose THE ARISEN. Premier concert pour cette formation formée sur les ruines du groupe Dead Talking Mind. Premier concert donc mais avec des musiciens déjà bien rôdés et expérimentés qui vont nous proposer un métal extrême aux tendances prog certes, mais agressif en diable. Le public présent ne s’y trompe pas et se délecte des tricotages à la 7 cordes svp et basse 5 cordes naturellement.
Ambiance torturée, ambiance aux déviances presque orientales à certains moments, nous dégustons dans tous les sens du terme avec notamment un chanteur/guitariste (Jordan, also Dreathawaits) évoluant dans différents registres vocaux allant des growls aux voix éraillées sans tomber dans le piège des ,voix claires inutiles dans la voie choisie, et une batterie bien mise en avant (Kevin, also Mithridatic).
Alors, surveillez bien ce groupe qui va continuer à tourner maintenant avec prochainement la sortie d’un premier EP « Rising Times » (sortie 30/074/15). Un Ep très attendu on s’en doute car la démonstration en live de ce soir fut très…convaincante.


Pour la suite, ce ne sera pas une prestation grind ordinaire, mais une « correction » carrément avec les frenchies de DEPARTMENT OF CORRECTION qui vont retourner l’Assommoir le bien nommé.
Le frontman a le diable au « core » et va squatter le devant de la scène durant tout le set avec des envois à vous détruire ce qu’il vous reste de neurones. Et derrière lui sur les planches, ça ne fait pas semblant, ça appuie là où ça fait mal, ça vous déchire les tripes, ça vous remonte l’estomac dans la gorge.
D.O.C. possède un grain musical reconnaissable dans le milieu grindcore comme par exemple celui de Blockheads. Il y a du groove, du rock n’roll, du crust bien mixés pour une sauce wasabi à savourer dans l’urgence du punk, dans la sauvagerie du grind et dans les effluves d’un métal extrême sous amphétamines.
Prestation courte mais intense comme l’on dit dans ces cas là. La tornade grind est passée et nous a laissé collés contre les murs de la salle, amen !


A peine remis de cette prestation sauvage, il va nous falloir subir les assauts de ceux de Brooklyn – New-York, PYRRHON qui investissent la scène là, maintenant, tout de suite avec sous le bras leur dernier « méfait » intitulé « The Mother Of Virtues ».
Alors, que nous proposent les « ricains » ? Du death technique soit, mais encore ?
Ce combo faisant partie de la célèbre écurie Relapse records, on ne peut s’attendre qu’à du bon, du très bon donc, mais essayons d’approfondir leur démarche.
Ici pas de gros death bourrin old-school et linéaire, mais de longues compositions travaillées, lourdes, pesantes parfois avec des échappées aventureuses et presque asphyxiantes où le chanteur nous prend en otage avec ses invectives, ses provocations torturées.
Des fous dérangés donc dans un style métal extrême au final inclassable avec une base death bien entendu mais aussi des déviances psychédéliques affirmées et des aventure relevant du post-hardcore, post quelque-chose aussi, difficile à cerner.
Bref PYRRHON fait figure d’OVNI dans le métal extrême bousculant tous les codes de ce métal jusqu’au-boutiste. Il faut le voir pour le croire, mais si au départ on se sent un peu intrigués et en manque de repères, au bout de quelques titres, si nous avons réussi à rentrer dans leur jeu, nous nous sentons interpellés par leur démarche et au final on l’apprécie pleinement, quelle claque !
Excellente découverte donc qui vaut largement le détour et même plus encore. A revoir pour enfoncer encore plus le clou dans nos têtes !

Merci à The Arisen pour avoir organisé cette soirée pas comme les autres, merci aux trois formations en lice et merci à l’Assommoir pour l’accueil sympathique habituel, on aime. Alors coup de cœur attribué sans problème à cette soirée Stéphanoise