HELLFEST 2014 - JOUR 2 Avec : PHIL ANSELMO, ELUVETIE, BRUTAL TRUTH, MONSTER MAGNET, CLUTCH et bien d'autres |
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Date du concert : 21-06-2014 | |
Lieu : Hellfest - Clisson [ 44 ] | |
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Contact organisateur : | |
Chronique : 21 juillet 2014 , réalisée par RDpix - Photographe : RDpix, Black Roger, Blaze Nathan | |
VENDREDI 21 JUIN 2014
RDpix : La nuit a été courte et pourtant il fallait déjà y retourner. 10h30 du matin. C’était bien la première fois que je me levais aussi tôt après une journée de Hellfest. J’ai même essayé de limiter un peu la gueule de bois et j’ai presque réussi. Mais certaines habitudes sur les terres Clissonnaises ont la vie dure. C’était donc avec la tête dans un étau que j’ai traversé l’immense camping bondé de monde pour me rendre sur le site des concerts. Une bière en guise de bol de céréales et c’était reparti pour une grosse journée bien chargée en décibels. Mais par ou commencer ? J’avais déjà raté les premiers concerts. Pour commencer en douceur, un groupe en particulier était tout indiqué avant de retourner dans la sauvagerie ambiante régnant sur la plupart des scènes. Direction la Main Stage 1. Black Roger étant plus matinal s’était déjà délecté de Killers sur la Main Stage 2. KILLERS – 11h05 – mainstage 02. Black Roger : En arrivant sur le site à 11 heures le samedi, second jour du Hellfest, j’entends la fin de Darkness Dynamite, bon, sans plus. Et je décide de rester pour un groupe frenchy qui a eu le mérite de rester fidèle à lui-même depuis 30 ans en défendant un heavy-metal à la française. Je veux parler de KILLERS bien sûr qui depuis les années 80 (1984 exactement) sort ses albums régulièrement (13) et hante les scènes de France et de Navarre. Du speed, du mid-tempo au menu, des titres travaillés sous le béret basque, des textes bien de chez nous et des guitares aux riffs ciselés et recherchés. Voici donc Killers qui, s'il ne plait pas à tout le monde et même fait figure de « has been » pour certains est à respecter, bravo les gars on vous soutient ! LEZ ZEPPELIN – Main Stage 1 - 12h15 : RDpix : Un retour aux origines du rock ça ne fait jamais de mal. Et faute de pouvoir réunir Mr.Page et Mr. Plant, le très plaisant quatuor New Yorkais qui forme Lez Zeppelin est venu en ce jour de fête de la musique, pour nous faire revivre certains grands morceaux des années 70. Mues par un souci du détail très poussé, les 4 femmes ont commencé leur set avec Immigrant Song. Ce qui a du attirer l’attention de plus d’un badaud passant dans les parages. L’esprit du groupe original auquel elles rendent hommage est présent. La voix de la chanteuse colle tout à fait au style de Rober Plant. Ses mimiques sont également reprises et remaniées sans être dénaturées. J’attendais avec impatience de l’entendre chanter “I'm gonna give you every inch of my love “ mais hélas Whole Lotta Love n’était pas prévu dans la setlist du jour. Dommage, j’aurais aimé entendre ce que ça donnait prononcé par une chanteuse. La guitariste jouant les partitions de Jimmy Page quant à elle maniait sa guitare avec dextérité. Elle est même allée jusqu'à jouer un solo à l’archet. Moment assez sensuel pendant lequel elle plaçait sa guitare de façon à jouer les cordes comme si elle se donnait du plaisir. Et du plaisir elle semblait en prendre. Elle le partageait même en maniant son archet comme une baguette magique pour charmer le publique de temps en temps. Dommage que la prestation soit si courte. 30 minutes c’est peu pour apprécier de si bonnes reprises d’un groupe culte. La setlist était réduite en conséquent et le choix des morceaux aurait pu être plus judicieux. Une très bonne entame pour cette seconde journée de festival tout de même. Setlist : Immigrant Song, The Ocean, Dazed and Confused, Rock and Roll, Black Dog. BENIGHTED – 12h 35 – Altar. Black Roger : 12heures 15 au clocher de Clisson, il est temps d’aller se restaurer, avec quoi en fait ? Mais avec du brutal, du saignant, du death/grind qui va nous coller la cervelle au plafond du chapiteau. Mais de qui parle-t-on ? Des Stéphanois de BENIGHTED bien sûr qui ne sont pas venus au Hellfest sur la scène Altar pour rigoler, quoique… Alors, durant un set trop court à mon goût ça va gicler de partout, sur scène et devant, je ne vous fait pas un dessin. On se prend dans les dents entre autres « Let the Blood Spill Between My Broken Teeth », « Expérience Your Flesh », Collection Of Dead Portrait », « Carnivore Sublime » et « Slut ». Durant le set, Stéphane Buriez chanteur de LOUDBLAST viendra sur scène pousser la chansonnette évidemment. Bon, inutile de se voiler la face, ni de se boucher les conduits auditifs, le show fut énorme, carré, précis, court mais intense selon la formule consacrée. BORGNE – The Temple – 12h50: RDpix: Peu de monde était présent sous la Temple pour écouter nos voisins Lausannois. Le groupe joue un black metal lent et lourd, haché par une boite à rythme et agrémenté d’un synthé. Synthé derrière lequel se tenait une femme très stoïque et plutôt flippante derrière son maquillage. Les maquillages du groupe étaient plutôt réussis d’ailleurs. C’est peut être le seul détail qui m’ait plu. Musicalement c’est un peu mou. A voir tous les festivaliers venus écouter le groupe en profitant de leur gueule de bois, allongés à l’ombre dans la poussière pour finir leur nuit de sommeil, je me dis que c’est peut être ça les conditions idéales pour apprécier ce groupe. MOS GENERATOR - The Valley – 12h50 : RDpix: Un peu plus de monde s’amassait sous la Valley que sous la tente Temple. Et la musique bien que lourde, était déjà plus entrainante. Mos Generator envoyait un stoner puissant teinté de blues. C’était appréciable un moment. On finissait tout de même par se lasser car c’était trop répétitif. Les musiciens interagissaient peu avec leur public et peinaient à réveiller tout ce beau monde. Le groupe restait concentré sur sa prestation et if faut dire que de ce coté là, c’était propre. Les sonorités old school parvenaient tout de même à créer une ambiance lourde et un peu groovy par moment. Setlist : Lumbo Rock, Lonely One Kenobi, Breaker, Silver Olympus, On the Eve of the End, Electric, Mountain Majesty, This Is the Gift of Nature. BURNING HEADS – Warzone – 13h35: RDpix: Des frenchies sur la warzone en ce début d’après-midi. Les Orléanais ont réveillé les derniers cadavres récalcitrants avec leur punk accrocheur. Les morceaux sont courts et bien exécutés, les mélodies dansantes. Un vrai vent de fraicheur parmi tous ces groupes de gros métal velus. Inspirés directement de groupes comme les Clash, les Ramones ou encore NOFX, ces mecs sont de la même trempe que les groupes à la renommé internationale et n’ont rien à leur envier. C’est frais et revigorant, ça vous file un coup de pied au cul pour repartir de plus belle pour le reste de la journée. SUPURATION – Altar – 13h35: RDpix: Encore un groupe Français mais sous la tente Altar cette fois. Supuration est venu jouer l’intégralité de son album « The Cube ». D’un point de vue scénique, c’était très sobre. De jolies lumières mais c’est tout. Du point de vue technique, c’était autre chose. La prestation était sans bavure. Clair net et précis, le groupe de death metal a de la bouteille. Et si leur interaction avec le public était quasi inexistante, leurs riffs incisifs et bien construits sont d’une efficacité indéniable. Les deux voix, une gutturale et profonde, l’autre plus claire mais toute aussi ténébreuse, se faisaient échos pour un résultat bluffant. Le peu de mobilité était largement compensé par la prestation musicale et le public ne s’y trompait pas. Les clameurs de la foule se faisaient entendre entre chaque titre pour encourager le groupe un peu plus à chaque fois. Belle intervention de la part de Supuration. Setlist : Prelude, The Elevation , Soul's Speculum, 1308 JP 08 , The Cube , Through the Transparent , Partitions, Spherical Inner-Sides , The Accomplishment , 4TX.31B , The Dim Light. TROLLFEST – Temple – 14h20: RDpix : Ce qu’il y a de bien au hellfest c’est qu’en 2 minutes on peut passer du coq à l’âne comme dans une partouse à la ferme. Et cela en faisant à peine 30 mètres. Je suis donc passé de la Altar où jouait Supuration, à la Temple où Trollfest s’apprêtait à entrer en scène. On change littéralement d’univers. Les norvégiens au nombre de … je ne sais même plus en fait. Les musiciens, disais-je donc avant d’être mal poliment interrompu par moi même, sont arrivés dans la pénombre pour se cacher derrière leurs instruments et bondir d’un coup tel des … trolls ? Ils arboraient tous des blouses blanches de laboratoire et des accessoires aussi débiles qu’inutiles. Je citerais pêle-mêle les lunettes en culs de bouteilles, un chapeau de capitaine pour un guitariste et un chapeau arborant un pointeur laser ballottant de façon ridicule pour l’autre. Coté musique, c’était à peu près pareil. Le bordel en somme. Mais un bordel bien organisé pour faire bouger la foule. Et il faut dire que ça marchait du tonnerre. Les instruments additionnels comme un petit set de percutions, un synthé, une trompette, des tambourins, un accordéon et un violon ajoutaient à l’ambiance festive. A un rythme effréné les titres se sont enchainés, toujours plus disjoncté les uns que les autres. Le public était comme fou. Sautant, slamant ou pogotant comme des malades. Même (et surtout) pendant une reprise de Toxic, chanson de Briney Spears s’il vous plait. Trollfest c’était absolument dingue. Et je dirais même que c’était un des concerts les plus représentatifs de l’esprit du hellfest. Du metal absurde et qui ne se prend pas au sérieux tout en faisant le travail efficacement. Paradoxal dites vous ? Setlist : Kaptein Kaos, Vulkan, Brakebein, Toxic, Brumlebassen, Ave Maria, Karve, Solskinnsmedisin, Helvetes Hunden Garm. SUBROSA – The Valley – 14h20: RDpix: Du coq à l’âne disais-je plus tôt dans une comparaison campagnarde. C’était à nouveau le cas. Que ce fût difficile de quitter la scène de Trollfest tellement c’était bon. Mais j‘ai vite été envouté par l’ambiance régnant sous la Valley. Le quintet composé d’un batteur, d’un bassiste, d’une guitariste/vocaliste et de deux violonistes jouait dans un tout autre registre que les norvégiens d’en face. Leur style donnait plus dans le contemplatif. Langoureux, monotone (oui, je sais, ça veut dire la même chose) et magnifiquement interprété. La voix calme de la chanteuse berçait les tympans tandis que les violons servaient ici aussi bien à jouer une mélodie qu’à ajouter des grincements sinistres pour poser le décor. Ce qui ajoutait à l’atmosphère lourde qui se dégageait de leur prestation. Avec la chaleur ambiante et la poussière omniprésente, il suffisait de fermer les yeux pour se retrouver aussitôt dans le désert aride de l’Utah d’où sont originaire les musiciens. Une expérience planante que je recommande fortement. BUCKCHERRY – 14h 30 - mainstage 02. Blaze Nathan : Les californiens de BUCKCHERRY font du bon hard-rock depuis 1995 et continuent sur leur lancée. Leur public est là et ça bouge beaucoup en ce début d’après-midi sous le soleil brûlant de Clisson. Leur rock plait, leur rock déchaine et le Hellfest sera une bonne date pour eux avant leur tournée japonaise prévue l’hiver prochain. Pour l’anecdote ils se sont inspirés du célèbre pionnier du rock Chuck Berry pour en faire BuckCherry vous avez tout comprit. Leur show fut honnête, bien rôdé bien huilé, bien rock’n’roll Californien quoi ! SKYCLAD – Temple – 16h : DRpix : Quel plaisir de découvrir ces pionniers du metal folk sur une scène Clissonnaise. Skyclad ne se produit que trop rarement dans l’hexagone pour qu’on se permette de rater l’événement. Les britanniques étaient en grande forme ce samedi de fête de la musique. Pendant 45 minutes ils ont enchaîné des titres sur des thèmes engagés allant de la politique à l’écologie en passant par des chansons de bar. Festive et entrainante, leur musique teintée de sonorités folkloriques a apporté un véritable vent de fraicheur extrêmement bien accueilli par le public sous la Temple. Setlist : Inequality Street, Penny Dreadful, The Parliament of Fools, Anotherdrinkingsong, The Sky Beneath My Feet, The Widdershins Jig, Cardboard City, Skyclad, The Declaration of Indifference, Spinning Jenny, Thinking Allowed? WITCH MOUNTAIN – The Valley – 16h: RDpix: L’ambiance envoutante s’est poursuivie sous la Valley avec le quatuor américain Witch Mountain. Avec leurs morceaux choisis judicieusement, les musiciens nous transportaient d’un univers magique et planant à une ambiance plus sombre et lourde en un claquement de corde. La chanteuse du groupe, Uta Plotkin, y était pour beaucoup. Difficile de ne pas tomber sous le charme de la jeune femme et de sa voix. Elle chantait dans un registre le plus souvent cristallin et aigu, contrastant avec le style musical grave et lourd joué par ses comparses musiciens. Elle ensorcelait littéralement son public. Hélas au détriment de ses musiciens qui s’effaçaient derrière son organe hypnotisant et son charisme indéniable. Le groupe a joué la quasi intégralité de son dernier album en date : « Cauldron of the Wild » durant son set. Setlist : Lanky Rae, Veil of the Forgotten, Beekeeper, Shelter, Never Know, Wing of the Lord. SCHIRENC PLAYS PUNGENT STENCH – 16h 50 – Altar. Black Roger : SCHIRENC PLAYS PUNGENT STENCH, sous ce nom de groupe à rallonge se cache en fait la reformation de PUNGENT STENCH avec seulement Schirenc (membre fondateur) ceci expliquant cela. El Cochino donc a remonté un trio pour nous envoyer le bon death-metal millésimé des Autrichiens. Et beaucoup de monde va se rassembler sous l’Altar ce samedi 21 juin pour un flash-back quasi religieux en intensité. Martin « El Cochino » Schirenc (chant/guitare) s’adonne donc aux plaisirs de sa musique malsaine en compagnie aujourd’hui de Mike et Danny. Et le voyage dans les méandres du métal extrême des 90’s de Pungent Stench s’avère excellent, old-school peut-être mais oh combien savoureux. Ah cette voix sale, ces riffs dissonants, ces clin d’oeil hard-rock et bluesy. Décidément Pungent Stench était (est) un groupe de death-métal à part et aujourd’hui on a aimé tout simplement ce « flash-back » en terres Clissonaises. BL’AST – Warzone – 16h50: RDpix: Des anciens du punk hardcore Californien étaient présent sur la Warzone cet après-midi là. Et la baston s’annonçait inévitable et sanglante dans le pit vu le nombre de fans s’impatientant. Le groupe américain n’était clairement pas venu pour cueillir des pâquerettes. Ils ont voulu frapper fort dès leur arrivée sur scène mais ont vite été freinés par un souci technique auquel a fait face le guitariste. Un souci qui a duré tout leur set, ne leur permettant pas de se lâcher pleinement. C’était bien dommage car les moments ou le groupe pouvait jouer étaient d’une puissance et d’une rage incroyable. Et c’est surtout le chanteur, en grande forme, qui donnait le ton grâce à sa performance déchaînée. C’est triste que le show ait été gâché par leur problème récurent. Ils ont tout de même pu compter sur le soutien moral de tonton Philou (Anselmo) qui les encourageait sur le coté de la scène. SHINING – 17h 50 – Temple. Black Roger : Me voici à nouveau sous la temple où Niklas Kvarforth nous attends avec son groupe SHINING pour nous faire entrer dans son univers de black dépressif et déjanté aux allures avant-gardistes et particulièrement aventureuses, tout un pôeme noir en quelque sorte. Niklas est peut-être plus « clean » qu’auparavant, mais sa musique a gagné en mélodies glacées mélancoliques peut-être. Rassurez-vous l’agressivité reste présente et malsaine. Niklas ne brise plus de verre coupant sur ses bras, mais s’abreuve au jack entre deux agenouillements scéniques. Côté musical l’ambiance est solidement installée, un compromis actuellement entre Mayhem, Burzum et Xasthur, entre atmosphère scalpel rouillé, et musique volontairement « dirty », mais contrôlée. SHINING n’a pas donné aujourd’hui le concert du siècle dans cette veine black dépressive, mais s’est maintenu au niveau de nos espérances tout simplement. Set-List : Han Som Hatar Mânniskan, Förtivlan, min Arvedel, Människa Davskyvârda Människa, Lat Oss To Allt Frän Varandra, For The God Below. DAGOBA – 17h 50 – mainstage 02. Blaze Nathan : Voici à nouveau DAGOBA au hellfest, mais qui s’en plaindrait au final ? Avec les marseillais nous avons toujours eu de bonnes prestations en live percutantes et énergiques. Qui peut résister à « reptile » et « The man You’re Not » par exemple ? Alors le pit est en feu, ça groove, ça groove devant la scène et Franky mène ses troupes à la baguette (sic). Bien placé en fin d’après-midi, le show de Dagoba a satisfait les habitués et conquit un nouveau public, ce qui est bien mérité semble-t-il, une valeur sûre du métal hexagonal. Set-List : I Reptile , The man You’re not, The Nightfall And All Its Mistakes, Black Smokers, When Winter…, The great Wonder, It’s All About Time, The White Guy (and the black Ceremony). PROTEST THE HERO – Warzone – 18h45 : RDpix : La poussière a volé dans les airs cet après midi devant la warzone, soulevée par un public très motivé par le rythme imposé par le groupe. Le groupe Canadien Protest the Hero a été rejoint par un nouveau batteur l’an passé. Ce dernier est extrêmement technique et impressionnant. Accompagné du line up original composé d’un bassiste, de deux guitaristes qui nous ont gratifiées de leurs riffs les plus bourrins. Et pour finir, le meneur de troupe, le chanteur charismatique arborant une galette de cheveux bien en ordre sur le dessus du crâne. C’est sur ce vocaliste que reposait quasiment tout le succès du groupe. Son panel de vocalises est bien large et lui permettait de varier les tons tout en collant parfaitement à la puissance du groupe. Leur prestation dégageait une énergie telle qu’on en redemandait une fois le show fini. Setlist : Clarity, Hair-Trigger, Bone Marrow, Underbite, The Dissentience, C'est la Vie, Bloodmeat, Sex Tapes, Blindfolds Aside. TSJUDER – 19h 45 –Temple. Black Roger : Je reste sous la Temple à 19heures 45 pour ne pas manquer TSJUDER, le trio Norvégien qui m’avait beaucoup impressionné l’an dernier au Metaldays en Slovénie. Alors, inutile de tergiverser, ce trio barbare et païen a encore tout ravagé ce soir à Clisson. TSJUDER à frappé fort et juste en déterrant la hache de guerre black renforcé par ses « true » corpsepaints, ses clous, son attitude. La voix grumeleuse faisant rouler les paroles en Norvégien, la guitare infernale en dissonance laissant échapper les soli malsains et le duo-basse batterie infernal et destructeur de tympans nous accrochent fatalement. TSJUDER n’y est pas allé de main morte et nous a scotché l’esprit nous transportant au plus profond des forêts nordiques pour un sacrifice voulu et accepté, sang et cendres au menu… Concert de black-metal ultime, peut-être le meilleur en ce qui me concerne, reste à savoir si demain soir Emperor sur la mainstage 2 fera pencher la balance car légende il y a. Setlist: The Daemon gate, Helvete, The daemon Throne, Kill For Satan, Ghoul, Mouth Of madness, Slakt, Unholy Paragon, Demonic Supremacy, malignant Coronation, Sacrifice. CLUTCH – The Valley – 19h45: RDpix: Il était enfin temps pour un peu de rock n’ roll sous la Valley. C’était la grande séance de rattrapage pour les fans de Clutch déçus de ne pas avoir vu le groupe l’an passé. Pour rappel, ils avaient annulé au dernier moment leur prestation à cause du décès d’un parent du frontman. C’est avec une énergie non dissimulée que le groupe a fait son entrée. Ils avaient une pêche d’enfer. Le groupe entame son set avec The Mob Goes Wild qui marque le début d’un programme haut en couleur et de rock teinté de sonorités blues. Impossible de ne pas avoir envie de bouger sur leurs riffs prenants. Le rythme n’est jamais retombé une seule seconde. Le chanteur bougeait sans cesse sur scène et prenait même la guitare pour certains morceaux. Le public entier était ravi du spectacle et bougeait comme rarement on a vu ça sous la Valley, habituellement calme. L’ambiance est restée au top jusqu’au dernières notes de The Wolf Man Kindly Requests qui marquait la fin du set mouvementé et inoubliable de Clutch. Vivement la prochaine. Setlist : The Mob Goes Wild, Earth Rocker, The Face, Gravel Road, Crucial Velocity, The Regulator, Mice and Gods, Electric Worry, Sidewinder, D.C. Sound Attack!, One Eye Dollar, The Wolf Man Kindly Requests... COMEBACK KID – 20h 45 – Warzone. Blaze Nathan : COMEBACK KID a decidé de foutre le bordel ce soir dans la Warzone qui porte bien son nom. Et il va le faire, le public est très bougeant, le chanteur descend de scène pour visiter le public sur les crash barrières, ambiance hardcore tout simplement. Mais un hardcore aux dérives punk, fait pour le mosh qui draine des « coreux » seconde génération cherchant plus le piquant que le vieux genre old-school. En live, c’est donc imparable, allez donc vous faire tabasser pour le fun bien sûr. Une heure de bon punk/hardcore ça vous remet les cervicales en place. Docteur ostéopathe Comeback Kid vous en a fait la démonstration. BRUTAL TRUTH – Altar – 20h45: RDpix: C’est la tournée d’adieux pour ce groupe habitué du Hellfest. Les américains qui tiennent le haut du pavé dans l’univers du grind international depuis presque 25 ans tirent leur révérence. Kevin Sharp foulait pour la dernière fois de ses pieds nus les planches de Clisson en tant que leader de ce groupe qui en a inspiré plus d’un. Mais loin d’avoir la mort dans l’âme, le chanteur et ses musiciens nous ont envoyé à la gueule un metal des plus bourrins et des plus décousus, comme ils savent si bien le faire. On retrouve un Dan Likler toujours aussi calme et serein. Lui qui pourtant a tout pour avoir la grosse tête (membre fondateur d’Anthrax, MOD puis Brutal Truth) reste comme toujours d’une humilité exemplaire. On retrouve également Richard Hoak à la batterie, enchainant les breaks et les roulements aussi techniques que ses grimaces. Le public quant à lui était partagé. Certains avaient envie d’écouter et de s’imprégner de la moindre petite note d’un groupe qu’ils ne reverront certainement plus jamais. D’autres ont plutôt choisi de suer et se dépenser en se bastonnant sauvagement une dernière fois pour ne pas penser à cette vérité brutale : c’était la dernière. Bonne continuation à eux dans leurs projets personnels. MONSTER MAGNET – The Valley – 21h50 : RDpix: encore un gros événement sous la Valley pour les amateurs de stoner. Rien de moins que Monster Magnet, un des pionniers du genre, était là pour prouver que ce style a su garder toutes ses lettres de noblesses tout ce temps. Les américains on débuté fort avec les excellents titres Superjudge et Medecine. De quoi donner à tous ces festivaliers greffés durant tout le week end sous la Valley une bonne raison de planer dans cette ambiance enfumée toute la journée. Et les odes à la drogue se poursuivent comme avec Dopes to Infinity sur un son puissant et une basse faisant vibrer le moindre de vos organes. Puis les américains ont mis les gaz avec Tractor pour reveiller tout ce beau monde. Aucun temps mort dans ce show de dingue à l’ambiance survoltée. Le groupe a bien prouvé qu’ils étaient là et qu’ils méritaient encore amplement d’occuper une des meilleures places sur la scène stoner internationale. Et si jamais un doute subsistait chez certains, les deux derniers morceaux Powertrip et Space Lord on certainement mit d’accord les derniers dubitatifs. Impossible de ne pas avoir le poil qui s’hérisse quand la foule compacte chantait en cœur « Space Lord … motherfucker !!! » tandis que le groupe faisait durer le plaisir avant de lancer les notes finales. Un spectacle mené d’une main de maître et qu’il ne fallait rater sous aucun prétexte. Setlist : Superjudge, Medicine, Nod Scene, Dopes to Infinity, Tractor, Twin Earth, Look to Your Orb for the Warning, Powertrip, Space Lord. ELUVEITIE – 21h 50 – Temple. Blaze Nathan : La temple accueille ELUVEITIE, pourtant les petits Suisses n’ont rien de black, mais sont quand même pagan sous couvert de death mélodique à la Suédoise (In Flames es-tu-là ?) ELUVEITIE arrive à se renouveler continuellement en passant parfois près de la redite. Mais écoutez « King » extrait du nouvel opus « Origin » à paraitre cet été et vous comprendrez mieux. « King » qui figure sur la set-list de ce soir aux côtés de l’indétronable « Inis Mona ». Deux époques, deux compositions accrocheuses. Une bonne heure de ELUVEITIE en live ça vous régénère l’esprit, c’est ça la magie du pagan-metal. Alors, on s’est laissé emporter par le show du groupe à Chrigel…et ce fut bien apprécié croyez-moi. Set-list : Helvetios, Nil, Thousand Fold, Luxtos, Inis Mona, Gray Sublime Archon, Neverland, A Rose For Epona, The Siège, Meet The Enemy, Quoth The Raven, King, Havoc. AGAINST ME! – Warzone – 22h55: RDpix: Il faisait déjà un peu plus frais à Clisson, mais la poussière était toujours omniprésente. Devant la warzone, pour l’avant dernière prestation de la soirée sur cette scène, c’était un groupe un peu moins bourrin que ces prédécesseurs qui a foulé les planches. Une programmation qui a eu pour effet de ramollir un peu l’atmosphère. Against Me c’est un groupe de rock aux sonorités parfois bien punk. Mené par une chanteuse guitariste, le groupe a joué ses chansons mais sans plus. Le minimum syndical. Ca aura au moins fait retomber un peu la poussière pour une heure. Les morceaux s’enchainaient et la prestation peinait à décoller sur une scène où l’ambiance est en général à son comble du matin au soir. Et pourtant les riffs et la voix typique de la chanteuse sont accrocheurs. Alors était-ce la faute à la fatigue ambiante ? Allez savoir. Mes forces aussi commençaient à me faire défaut après cette longue journée. Mais je ne me serais jamais laissé abattre, pas avant d’avoir salué tonton Philou lors de son passage sous la Valley. PHILIP ANSELMO & THE ILLEGALS – The Valley – 00h00 : RDpix: Plus que quelques minutes avant le début du set sous la tente la plus enfumée du festival. Et ce n’est pas de la poussière qui saturait l’air ici. Ca sentait la feuille verte aux vertus déconnectantes plus que jamais 2 minutes avant minuit. Les fans scandant « Philou ! Philou ! Philou ! » depuis déjà un moment. A travers l’épais nuage de fumée, voici qu’apparait sur le coté de la scène le filou en question. Pressant son indexe devant la bouche de façon à dire aux fans : « du calme, faites comme si j’étais pas encore là, ca n’a pas encore commencé ». Puis se prenant au jeu, s’avance accroupi au devant des planches pour faire le pitre en se cachant le visage derrière ses mains, en jouant avec un drapeau que le public lui envoie ou en titubant. Il était passablement éméché le bougre. Finalement ses musiciens le rejoignent sur la scène et le ton est donné avec une reprise de Pantera : Hellbounds. Une reprise bien plus lourde et décousue que l’originale, à l’image des compos de l’album enregistré en début d’année par la formation. Le reste du concert reprendra d’ailleurs une grande partie des titres présent sur cet album mais rendra aussi hommage à un autre ancien groupe de Phil Anselmo : Superjoint Ritual, avec Fuck your Enemy et Waiting For The Turning Point. La star mythique prendra le temps entre les titres pour s’adresser au public dans un discours plus ou moins dépourvu de sens rappelant que c’est lui le « Dude » de Pantera mais aussi qu’il est bourré. Du Pantera, il nous en a servi. Death Rattle, Domination et Hollow. Il finira par une reprise peu reconnaissable car vraiment trop bourrine de United & Strong d’Agnostic Front puis enchainera immédiatement avec un A New Level qui marquera la fin du set. Au final je reste un peu déçu. Celui qui est à force devenu une sorte de parrain du festival, s’invitant sur les scènes des autres artistes et jouant à fond avec son public semblait cette année très distant… ou trop bourré. Pas évident d’être toujours sobre quand on est tonton Philou. On le retrouvera l’année prochaine très certainement… en meilleur forme j’espère. AVENGED SEVENFOLD – 1hoo- Mainstage 02. Blaze Nathan : Il m’aura fallu attendre une heure du matin pour enfin voir AVENGED SVENFOLD. Le devant de la scène s’est déjà rempli bien avant le début du show, ce show qui débute avec le feu sur scène. Ce feu qui n’a pas besoin de réchauffer un public déjà chaud brûlant et en nombre qui va s’éclater en slams, pogos de toutes sortes non-stop. Il faut dire que le métal mélodique des californiens plait beaucoup depuis déjà une quinzaine d’année. Les visites du groupe en France ne sont pas monnaie courante, alors la fan-base frenchie ne lâche rien. AVENGED SEVENFOLD combine astucieusement un look étudié et un métal mélodique comportant des refrains mémorisables. Ajoutez à cela un chanteur à la voix intéréssante (Metallica es-tu là ?) et un guitariste hors-pair et vous avez un métal moderne qui accroche un large public. Résultat du set, ce fût bien agréable pour ceux qui aiment le style, carré, propre, groovy et racoleur. Set-List : Shepherd Of Fire, Critical Acclaim, Bat Country, Hail To the King, Doing Time, Buried Alive, So Far Away, Nightmare, This Means War, After life, Unholy Confessions. RDpix : Voilà encore une journée bien remplie qui s’achève. Je n’ai pas assisté à Carcass que je m’étais pourtant promis de voir. Ma soif de bière et mes jambes qui ne tenaient plus ont pris le dessus. Et au fait, j’ai raté Aerosmith, zut alors… Tant pis. Une grosse déception pour ce samedi : Deep Purple. J’ai regardé de loin mais je n’ai même pas fait un paragraphe dessus tant j’ai trouvé que ça n’en valait pas la peine. Encore une fête de la musique bien remplie et des oreilles pleines d’acouphènes. Une petite nuit de repos ne serait pas de luxe après ça pour bien entamer du bon pied la dernière ligne droite du festival. |
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Chroniques de concerts – details