CHRONIQUES CONCERTS

SVART CROWN chez Drey à Seynod (74), ça ne se rate pas dis-donc ! Alors en ce beau jour férié du 8 Mai nous partons de Lyon direction les montagnes et le lac d’Annecy. La team de Pavillon666 (Black.Roger et bisounours666) a rendez-vous à 19 heures pour effectuer une interview des Niçois avant le concert qui devrait avoir lieu vers 20heures trente. Une belle affiche comprenant outre SVART CROWN, les métalleux d’Albertville CHAOSIS et les Rochois de HYBRID SHEEP nous est proposée évidemment par les membres de Transylvania Prod qui contribuent à propager le virus du métal en pays de Savoie.

Le public répondra présent ce soir chez Drey, mais restera « éteint » durant la prestation des trois formations en lice, nous y reviendrons plus tard. Pour l’instant c’est HYBRID SHEEP qui ouvre les débats sur scène dans cette affiche de métal brutal ne faisant pas dans la dentelle visiblement, on s’y attendait. Les Rochois (pas de Genève hein !) après avoir sorti deux EPs, « Dommages Colatéraux » en 2009 et « Hymne à la Déchéance » en 2012 vont entrer en studio pour enregistrer leur premier « full-lenght ». En attendant ils arpentent les planches régionales pour des « live » furieux. Espérons que ce soir ça le fera ici à Seynod. Bon, ils n’ont pas choisi la voie la plus facile, celle du deathcore où fourmille actuellement nombre de formations, mais le quintette se défend bien.. La voix arrache, les guitares nous tricotent des arpèges enlevés, le duo basse-batterie plombe le tout. Que du précis donc même si l’originalité n’est pas encore certaine. Groupe à revoir avec plaisir à l’occasion pour suivre son évolution.
(set-list en photo).

Que dire maintenant de CHAOSIS qui monte sur l’estrade et envoie la purée thrash/death teintée de « core » dont il a le secret ? CHAOSIS, c’est un groupe de potes ayant déjà participé à la scène métal d’Annecy/Albertville notamment avec le groupe feu-PROPHECY. Alors, ces vieux briscards retrouvent une certaine jeunesse et jouent partout où ils passent en ayant dans leurs influences des pointures telles que Pantera, Sepultura, Machine Head, Lamb of God etc… On brasse tout ça et celà donne un groupe qui en veut et qui a les moyens d’envoyer du gros son avec des compositions qui accrochent. Et pourtant ce soir deux imprévus vont ,venir perturber leur bonne prestation scénique. Tout d’abord il y a les incidents techniques qui cassent le show et secondo il ya ce public en léthargie que le chanteur/frontman va chercher devant la scène sans grand résultat. Donc show un peu « décousu » au final, un peu dommage. Dommage car le groupe vaut pourtant le détour de part son énergie, sa motivation et une façon de jouer très pro, n’ayant de leçons à recevoir de personne dans le style. Je souhaiterais donc, en guise de conclusion, les revoir dans d’autres conditions pour apprécier pleinement.
(set-list en photo).

Et puis, et puis, il est l’heure du black/death, mais pas n’importe lequel, celui des Niçois de SVART CROWN qui ravagent depuis maintenant un an les scènes du monde entier (ou presque) pour défendre leur troisième et dernier album en date le fameux « Profane » très bien accueilli par la critique à sa sortie.
Ce soir le back-drop représente donc en gros format l’artwork de « Profane » avec cette femme enceinte au regard « diabolique », de qui va-t-elle accoucher ? Devant, le quatuor venant du soleil et de la mer Méditérranée va nous envoyer ce qu’il sait faire de mieux, sans détour, c'est-à-dire une musique oppressante, massive et sauvage en un mot une musique extrême. Cette musique qui puise ses racines dans la noirceur du black-métal des enfers pour envoyer ensuite des branches délabrées représentant la mort et l’horreur. La destruction inquiétante et malsaine étant au bout du chemin.
Les compositions envoyées ce soir représentent bien les thématiques du groupe qui hurle, qui dérange avec des dissonances implacables et des rythmiques dévastatrices. Le groupe ce soir se lâche et donne tout, contrairement au public qui semble « tétanisé » et qui reste figé comme des tombes au fond du cimetière. Ce n’est qu’a la fin du set des Niçois et surtout pendant le rappel obligé, que la salle entrera en mouvement et se déchaînera un peu quand même. Et comme dirais mon ami le black-métalleux fou, les publics se suivent mais ne ressemblent pas. De leur côté JB, Ludovic, Clément et Nicolas nous ont prouvé encore une fois qu’ils maîtrisent à fond leur démarche pour le meilleur ou pour le pire, pour le meilleur assurément ce soir !


Chez Drey, c’est une scène métal/rock qui s’affirme de plus en plus aux portes d’Annecy, alors nous ne pouvons que vous la conseiller. Exemple encore ce Jeudi 8 Mai avec un concert qui a tenu ses promesses et nous ne pouvons que remercier à nouveau Transylvania prod, les trois groupes participants et bien entendu Audrey, charmante « patronne » des lieux.