KAMPFAR Avec : Hate, Velnias, Iskald |
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Date du concert : 08-04-2014 | |
Lieu : Le Nouveau Casino - Paris [ 75 ] | |
Affluence : NC | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 14 avril 2014 , réalisée par Vyzhas - Photographe : Vyzhas | |
Les scandinaves envahissent à nouveau la Capitale. Après Gorgoroth au Divan du Monde, c’est au tour des légendaires païens du black Kampfar de mettre le Nouveau Casino à feu et à sang. La horde nordique est venue défendre les nouveaux titres de son excellent sixième album « Djevelmakt ». A cette occasion, Dolk et ses sbires sont accompagnés de leurs compatriotes d’Iskald, des américains de Velnias et Hate en provenance directe de Varsovie.
C’est devant un public épars que les norvégiens d’Iskald démarrent les hostilités. Formé en 2005, la formation a déjà 4 albums à son actif, dont le dernier « Nedom og Nord » sorti en janvier dernier. Le quartet délivre son black/thrash mélodique. Le public se contente de timides hochements de têtes, il faut dire que les norvégiens sont carrés, mais le set est trop statique : manque de motivation ou attitude timorée de la formation ? Peut-être un peu des deux, mais en tout cas leur black mélodique ne m’a pas convaincu. La musique d’Iskald est à mon sens trop convenue et manque de passages marquants et pêchus. Le set se clôture très poussivement, en espérant que le prochain groupe va réveiller un peu la salle… C’est au tour de Velnias de monter sur les planches du Nouveau Casino. Le quartet du Colorado propose un black/folk atmosphérique aux accents doom. Et là c’est le coup de grâce… Dans le mauvais sens du terme. Après un Iskald mollasson, Velnias est complètement soporifique ! Non pas que je remette en question la musique des américains (au demeurant de qualité pour les fans de ce style…), mais soyons honnêtes c’est d’un ennui mortel, les morceaux sont interminables, les musiciens ne bougent pas d’un centimètre carré, ou se mettent constamment de dos (sympa pour les photos…). Les morceaux excessivement longs, les riffs sans vigueur ont eu raison d’un public déjà comateux. Allez, au suivant ! La salle se remplie d’un seul coup lorsque les polonais de Hate débarquent sur une scène habillée des drapeaux à l’effigie du huitième album « Solarflesh : A Gospel of Radiant Divinity ». Hate va réveiller tout le monde à coups de matraquages de riffs brutaux. Souvent qualifiée de « Behemoth du pauvre », la formation livre en effet un death peu intéressant sur CD, mais qui prend toute son ampleur en live, surtout après deux sets sous Valium. Sous le cuir, les clous et le corpse-paint, la joie des polonais est tout de même palpable et communicative. La profondeur et la limpidité du son mettent parfaitement en valeur tous les instruments du quartet. Hate dégaine ses missiles de guerres sans répit, molestant le public de ses riffs mitraillettes ultra accrocheurs et de blasts rouleau compresseur. Adam, le frontman ressemblant physiquement et vocalement à son compatriote Nergal de Behemoth, harangue la foule, lui ordonnant de tout détruire, cette dernière ne se fera pas prier, puisque les premiers pogos de la soirée commencent à faire leur apparition. La prestation des varsoviens se termine sous une salve d’applaudissements. Le set fut violent, sans temps morts et ultra-rôdé… Un set de death made in Poland en somme ! Setlist : • Omega • Erebos • Resurrection Machine • Hex • Wrists • Festival of Slaves • Alchemy of Blood • Sadness Will Last Forever • Luminous Horizon Hate a mis la barre très haute. Kampfar va avoir fort à faire pour ne pas se laisser voler la vedette par les polonais. Challenge accepté par les norvégiens ! Après une intro folk aux sonorités fantomatiques, la horde emmenée par le charismatique frontman Dolk est lâchée. Le set démarre sur le massif « Mylder », le son est plutôt clean, même si la guitare d’Ole Hartvigsen manque un peu de punch, sûrement dû à la basse vrombissante et imposante de l’intimidant Jon Bakker. Le public se déchaîne sur les titres cultes de la formation tels que « Troll, Død Og Trolldom » ou encore « Hymne ». En véritable gourou enragé, Dolk contrôle la foule qui lui mange dans la main. Le grand blond, pour qui le temps ne semble avoir aucune emprise, n’a rien perdu de son charisme habituel en vingt années de carrière, se démenant comme une furie sur scène avec ces impressionnants bracelets cloutés. Les norvégiens sont visiblement heureux d’être ici ce soir, l’énergie déployée par le leader et son large sourire en sont des preuves évidentes. Dolk se fendra de quelques mots en français. Il dédiera d' ailleurs le morceau « Ravenheart » à Marianne (alias LSK) décédée en octobre dernier et bassiste de Secrets of the Moon ayant ouvert pour Kampfar et Vreid au Nouveau Casino en 2011. Les morceaux du dernier album passent également très bien l’épreuve du live à l’image de l’épique « Swarm Norvegicus » ou du grandiose « Our Hounds, Our Legion ». C’est les muscles saillants, le torse et les cheveux trempés que Dolk revient avec ses acolytes pour un rappel avec le culte « Norse » qui terminera cette soirée en beauté devant un parterre de fans conquis ! Il nous reste à remercier Garmonbozia pour cette superbe date. Kampfar et Hate ont démontré tout leur savoir-faire dans deux registres différents. Après deux premières parties assez moyennes, le black pagan et le death polonais ont asséné une raclée monumentale sans laisser de survivants ! Setlist : • Mylder • Troll, Død Og Trolldom • Swarm Norvegicus • Lyktemenn/Till Siste Mann • Vettekult • Altergang • Ravenheart • Hymne • Our Hounds, Our Legion • Encore: • Norse |
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