CHRONIQUES CONCERTS

Colin « Col » Abrahall et ses acolytes débarquent au Clacson d’Oullins ce mardi 12 novembre. Les légendaires G.B.H. donc ont rameuté tout le quartier et tous les keupons des alentours de Lyon, d’Isère et de Savoie pour un set de leur tournée actuelle « Punk Rocking For Over 30 Years », set qui s’annonce mouvementé dans cette sympathique salle des environs de Lyon.
Les punks de Birmingham vont donc, là, tout de suite, enfin presque, ravager la salle du Clacson. Mais patience, les « coreux » Lyonnais de ALL OF YOU DOWN sont chargés de « chauffer » la salle auparavant et c’est une bonne idée.

Beaucoup de monde ce soir, ce n’est pas tous les jours que G.B.H. se présente sur scène chez nous en France. Après un passage obligé au bar des lieux on entre dans la salle proprement dite attirés par le son, celui de ALL OF YOU DOWN donc qui, tout heureux de jouer ce soir, nous balance avec énergie son hardcore old-school en pleine figure. Cette énergie caractéristique du combo est bien au rendez-vous, le son est énorme et les fils spirituels de Madball, Sick Of It All, Raised Fist et autres Strife sont enragés et engagés dans leurs propos.
Bien entendu, les titres de leur EP 6 titres « Not Loose My Way » de 2012 nous serons jetés en pâture, mais pas que. Alors, bien sûr me direz-vous leur hardcore n’a pas la prétention de révolutionner le genre c’est certain. Mais que cela fait du bien de les voir à nouveau en live avec des progrès certains dans la tenue de scène, on aime. Savourez donc cette chorégraphie bien sentie, cette basse ronflante, ces guitares cisaillantes et cette batterie précise et démonstrative. Le style NYHC est bien respecté et bien interprété, il n’en fallait pas plus pour un public qui « ose » enfin se lâcher mais seulement sur les derniers titres.

Pas le temps de finir sa « mousse » que déjà ceux de G.B.H. branchent leurs grattes et envoient la sauce. La sauce piquante d’un punk millésimé et labellisé avec les ineffables Colin Abrahall, Ross Lomas, Jack Blyth et Scott Preece.
Leur prestation donnée au Hellfest en 2012 dans la « warzone » m’avait laissé un goût de « revenez-y » car le show de cette légende keupone british m’avait surpris de la part de musiciens plus tout jeunes mais ayant gardé un punch incroyable malgré le temps qui passe…
Alors ce soir je savoure et ne suis pas le seul car le pit est en folie, les « crêtes » s’entrecroisent devant la scène devant Colin qui vient exciter, provoquer et fait chanter ceux des premiers rangs. Mais laissons parler, enfin chanter, Colin qui démarre « à fond le canettes (les manettes pardon !) » sur fond de sono grésillante poussée dans ses derniers retranchements.
Pour le premier morceau on ira donc dans le dernier « méfait » du groupe « Perfume And Piss » avec le titre « Unique », puis s’en suivrons 25 morceaux de bravoure puisés dans les « classiques » des Grevious Bodily Harm (G.B.H.) dont le fameux « City Baby Attacked By Rats » de 1982. Rappelez -vous ces paroles « Residing in a squalid place, it can’t be too much fun Your brain is getting laten away by the rat living in your skull ». Et puis on nous envoie “Am I Dead Yet?”, et puis “Give Me Fire”, et puis, tiens une reprise des STOOGES pour varier les plaisirs.
Bref, plus d’une heure de punk/hardcore mythique comme on l’aime, dérangé, dérangeant, qui vous éclate l’esprit. En fin de set le sol du Clacson est « collant », c’est donc le signe d’un bon concert n’est-ce pas ?. Qu’une envie donc, celle de revoir encore et encore ce G.B.H. toujours debout et toujours motivé, alors, « No Survivors » ? Mais si « Punk As Fuck »!

Set-List : Unique, R.A.T., Knife Edge, Lycanthropy, Necrophilia, State Executioner, Dead On Arrival, Generals, Freak, Alcohol, No Survivors, Self Destruct, Big Women, Sick Boy, Slit Your Own Throat, Am I Dead Yet, Give me Fire, Man Trap, Catch 23, Hellhole, Kids Get Down, Drugs, Diplo, City baby Attacked by rats, revenge, Hey Keef.


Soirée chaude, soirée brûlante, le Clacson a transpiré et be public s’est éclaté, que demander de plus? Merci à Punk Rock Shows In Lyon pour cette nuit hors du temps, pas de « no future », mais « punks not dead ».