OBSCENE EXTREME FESTIVAL J-3
Avec : Controlled Existence, Six-Score, Hibakusha, Cave Had Rod, Ratbomb, Oblivionized, Department of Correction, Coldwar, Strong Intention, Natron, Crepitation, Gruesome Stuff Relish, Severance, Captain Cleanoff, Hour of Penance, Gadget, Coldworker, Birdflesh, Napalm Death, Grave, Anaal Nathraakh, Christ Denied, Mumakil, Parental Advisory, Jesus Ain't in Poland
  Date du concert : 05-07-2013
  Lieu : Battlefield - Trutnov [ Hors-France ]
  Affluence :
  Contact organisateur : http://obscene.cz/
 
 
 
  Chronique : 04 septembre 2013 , réalisée par Doc.Douggy - Photographe : Doc.Douggy
   
2e vraie journée à l'Obscene et des hostilités qui s'étalent ce jour de 10h du mat' à 3h. Autant dire qu'aujourd'hui, il va y avoir du passage, et que la journée s'annonce plus que physique !

Après une bonne grasse matinée, je descends sur le site peu avant 11h30 et le début du set des Chinois de CAVE HAD ROD. Sur le programme est indiqué qu'ils sont les Gronibard chinois, donc une chose est sûre, faut aller voir !
Chanteur en petite robe à coeurs, des serviette hygiéniques usagées éparpillées sur la scène, je sens qu'on va avoir quelque chose de drôle. Et les Chinois font dans le Grindcore à tendance parodique entre passages à chants traditionnels et passages à grosses guitares dansants. On est pas nombreux encore sur le site, mais ça se remplit lentement...

Et ensuite, enfin un groupe Français ! Issus de la scène de l'est et voisins des Inhumate le premier des groupes à nous représenter est RATBOMB, groupe de crust Strasbourgeois. Avec un premier album haut en couleurs (que je m'empresserais d'aller choper après leur prestation) "Low Cost Gangstas", le quintette évolue entre riffs punks, rythmiques grind et passages hardcore, de quoi vous mettre la patate rien qu'à suivre leur chanteur déambuler partout sur la scène et s'écorcher les cordes vocales. La chaleur humaine monte d'un cran sur le site du Battlefield !

Je reste un titre ou deux sur OBLIVIONIZED et leur death/grind qui tabasse pour en profiter de faire un tour du côté du merchandising officiel situé à l'entrée du site.

En 15 ans de Festival, l'OEF a su faire plaisir à ses habitués et on y retrouve pêle-mêle une bonne dizaine de tee-shirts/hoodies à l'effigie de cette édition du festival, mais aussi d'éditions précédentes, allant jusqu'à la paire de chaussettes "OEF Grinder" (indispensable quoi)... Mais si il y a bien un truc qui rend leur merch officiel plutôt sympathique, c'est le fait que chaque logo de groupe présent ce week-end est reproduit (et quand on sait que dans ce milieu c'est pas toujours lisible, on peut même en faire un jeu à tenter de reconnaître lequel appartient à qui...)

Fin de parenthèse et achats effectués, retour du côté de l'amphithéâtre et second groupe Français à fouler les planches du Battlefield, les parisiens de DEPARTEMENT OF CORRECTION. Ceux-ci sont d'ailleurs très actifs car pour ma part, déjà deux passages à Lille (loupés), des apparitions sur compiles et splits, etc... Il était donc temps de voir ce que donne leur "Grindcore de Qualité" synonyme du label "Bière de qualité", on sait à quoi s'attendre !
Étonnement dans un premier temps de ne pas voir de bassiste, cette absence est vite oubliée lorsque le groupe démarre, leur guitariste effaçant à lui tout seul cette absence. Si on ajoute les deux micros pour un chanteur, la formule fonctionne: du grindcore à fond les manettes pour le plaisir de tout un chacun. Mais pour ma part, le soufflé retombe malgré tout, je vois pas trop l'intérêt des deux micros d'autant que le son sortant de chaque est le même, rien de vraiment nouveau sous le soleil, excepté l'efficacité du groupe, ce qu'on retiendra. Ces conditions étant, j'apprécierai sûrement mieux la prochaine occasion, et aux vues du public plus assis sur les bancs qu'autre chose, je ne dois pas être le seul à rester un poil mitigé...

S'ensuit COLDWAR, groupe irlandais mélangeant riffs punchy, côté un peu hardcore/crust plutôt sympathique, si ce n'est que si l'on passe le look du chanteur (tatoué au visage, c'est rare), je trouve son chant et sa prestation en deça de ses musiciens...

Les choses sérieuses de ce vendredi commencent tout d'abord avec le retour du guitariste de Department of Correction, qui cette fois prend la basse pour accompagner le chanteur/guitariste de STRONG INTENTION. Ce groupe était l'un de ceux que j'attendais ce jour, lorsque l'on voit le C.V de certains de ses membres (Pig Destroyer ou Misery Index par exemple) et la musique jouée, concentré de Grindcore et de Punk de la scène new-yorkaise (je parle pas du "hardcore" made in Agnostic Front hein...) simple, efficace, brutal et dansant ! L'un des meilleurs moments de la journée si l'on passe sur la courte durée du set (25 minutes). S'ensuit NATRON et leur Brutal Death made in Italie. Somme toute un bon set, mais comme souvent quand je les vois, j'ai beaucoup de mal à retenir leur prestation qui reste somme toute bonne mais pas mémorable...

Et enfin CREPITATION. Je vous parlais d'eux lors du report du Neurotic Deathfest et la surprise qu'a créé ce groupe anglais sur la petite scène du 013. C'était donc impatient que j'étais à l'annonce de leur présence sur l'affiche de l'OEF cette année ! Alors que le combo Anglais a sorti un E.P début 2013 (que je n'aurais hélas pas trouvé sur le site) ceux-ci confirment mes espérances avec leur Slamming Death à deux chants, l'un aux devants de la scène et le second jouant des vocalises ou faisant battre ses doigts sur ses lèvres pour des effets à moindre coût, hilarant à souhait, mais surtout brutal, carré comme il faut, les circles pits et slams à foison.

D'ailleurs, l'enchaînement continue avec la présence de GRUESOME STUFF RELISH, groupe découvert il y a peu et dans la veine de Necrophagia distille un Death metal gore inspiré des vieux films d'horreur. Si vous avez aimé Necrophagia, n'hésitez pas une seconde et jetez vous sur leur discographie. Et comme avec le groupe précité, leur musique ne plaît pas à tout le monde, et je trouve que pour ma part ils n'ont pas eu le retour qu'il méritait sur le site...

Le groupe suivant, SEVERANCE, ne m'intéresse guère, du Death technique/brutal, mais le rendu brouillon et ne pas connaître les morceaux ne m'aident pas, j'en profite pour me poser 30 minutes et regarder de loin en attendant CAPTAIN CLEANOFF qui par contre "poutre" comme il faut avec un Grindcore plus qu'efficace, punchy et dansant. L'occasion aussi de découvrir ce groupe sur scène avant même d'avoir jeté une oreille sur leur discographie, ce que je vous conseille vivement !

Toujours à l'heure, HOUR OF PENANCE aura l'occasion de me laisser bouche bée ne serait-ce que par la complexité et la brutalité de leurs morceaux, me rappelant par moments Hate Eternal. Plus qu'efficaces et présents scéniquement, les italiens en retournent plus d'un avec un Death un niveau au dessus de celui de SEVERANCE sous tous les points.

Petite pause (encore) devant GADGET, l'alcool ingurgité commençant à donner quelques effets qu'il faut estomper en allant manger... Et retour sur COLDWORKER qui ,sans qu'on le sache, joue sa dernière date, le groupe ayant décidé de splitter à l'issue du festival... Fait quelque peu ennuyeux quand on voit le line-up du groupe (dont Anders Jacobson – NASUM). Une bonne claque Swedish Death metal, dommage que ça s'arrête là.

Après les avoir découverts il y a quelques années maintenant au Neurotic Deathfest, c'est avec plaisir que je retrouve BIRDFLESH sur scène. Déguisés en travestis, le public est en masse et prêt à défourailler sur le Grindgore des Suédois. Ca monte sur scène, ça pit, c'est rock'n roll, et tout le monde en redemande. Encore l'une des claques de la journée, si ce n'est de la soirée qui démarre bien, le soleil s'étant couché entre deux.

Et voici l'une des têtes d'affiche, qui n'a d'ailleurs jamais vu au moins une fois NAPALM DEATH? Le groupe écume encore une fois les festivals estivaux (cette fois-ci avec Shane) et ici, à Trutnov, ils sont accueillis comme des rois par le public, pour l'une des meilleures prestations qu'il m'aura été donné de voir des anglais. Barney toujours aussi survolté, et une discographie longue comme mon bras représentée en un peu plus d'une heure avec les habituels classiques. Indétrônable.

Et 5 minutes de pause, le temps de souffler pour retrouver les Suédois old school de GRAVE. Avec un nouvel album en poche "As Rapture Come" sorti en 2012, il me tardait de revoir leur Death caverneux. Outre ce nouvel album et la présentation du nouvel E.P, GRAVE sort aussi les "tubes" comme "Back From The Grave", un délice.

Et voilà un groupe qui m'étonne de voir à cette affiche, c'est bien ANAAL NATHRAKH. Alors que je suis souvent déçu de leurs prestations, la faute a un son souvent chaotique, ici les anglais nous servent une prestation à la hauteur, et étonnamment peut-être la meilleure que j'ai pu voir à ce jour, le son global étant amélioré par rapport aux précédentes fois, peut-être le fait de jouer en Open Air?

Je connaissais Avulsed, le groupe de Death gore Espagnol, mais n'avait jamais entendu parler du second projet de chanteur Dave Rotten CHRIST DENIED. Et bien voilà c'est fait. Entre Grind gore et parties Death, le combo est une sacrée découverte même si le son n'est pas toujours au mieux et les guitares faibles...

Alors qu'il reste encore 3 groupes, je reste sur quelques titres de MUMAKIL qui ne me déçoivent pas, mais faut dire que les cervicales commencent à tirer et les paupières à fermer, tant pis pas de PARENTAL ADVISORY ni de JESUS AIN'T IN POLAND, et retour au campement pour une nuit bien méritée.

Sacrée affiche que ce 3e jour de festival, qui porte vraiment bien son slogan "Freak – Friendly Extreme Musick Open Air"!