LOUDBLAST + HEADBANG CONTEST
Avec : Ghusa, Three Seconds Rule, One Last Shot, Artweg, Heart Attack, Icon of Destruction, Loudblast
  Date du concert : 07-06-2015
  Lieu : Divan du Monde - Paris [ 75 ]
  Affluence : NC
  Contact organisateur :
 
 
 
  Chronique : 28 juillet 2015 , réalisée par lisa - Photographe :
   
Rien de tel qu'un petit concert pour finir un week-end en beauté. C'est en ce dimanche 7 juin 2015 que se déroulait au Divan du Monde la finale du Headbang Contest (HBC pour les intimes), retransmise le 2 juillet par l'émission « Une Dose 2 Metal ». Pour ceux qui l'ignoreraient, voici un bref rappel de l'enjeu : les deux heureux vainqueurs à l'issue de cette soirée se verront accorder le privilège de se produire en aout prochain au Motocultor. Pour ma part, je partais déjà avec un petit faible pour l'un des cinq groupes en compétition, mais laissons donc une chance aux quatre autres, et voyons voir de quoi ils sont capables.

Il est 18h20 et le premier groupe à entrer en scène est – si l'on peut s'exprimer ainsi – hors-compétition. Il s'agit du groupe death metal Ghusa (dont les initiales signifient « God Hates Us All), et comme qui dirait une personne que je connais bien, « le metal c'est comme le vélo : ça ne s'oublie pas » ! Le groupe est en effet un vétéran dans sa catégorie puisqu'il a été créé il y a tout de même vingt-cinq ans ! Pourtant, leur discographie n'est pas des plus conséquentes avec seulement deux albums à leur actif, à savoir Letter to my Son sorti en 2006, puis le tout fraîchement dévoilé 25 Years of Death Metal, qui sera donc défendu sur scène ce soir.
Le concert commençant relativement tôt (et il fallait bien cela vu le nombre de groupes à l'affiche), nous sommes réunis en petit comité pour applaudir le groupe (il y aurait donc des gens qui travaillent le dimanche …). Mais il en aura fallu beaucoup plus pour empêcher le quintette de se donner à fond ce soir, sous l'impulsion de son frontman Chuck (ex-No Return). C'est donc tout couverts de sang que les membres du groupe entrent en scène, dans le seul but de nous balancer un death old school sacrément efficace rendant hommage aux groupes suédois des années 90. On regrettera simplement dans les premiers rangs de ne pas avoir toujours pu clairement distinguer les lignes de chant, empiétées par les instruments. Le public présent a apprécié la prestation, sans plus, se montrant plutôt timide face aux vaines sollicitations de Chuck pour provoquer circle pits et autres pogos. Le groupe n'a pourtant pas démérité, loin de là, nous offrant un set puissant et énergique.

SETLIST
1. Intro/28 Days Later
2. Casket Garden (Dismember Cover)
3. No God for the Living
4. Blessed be (Entombed Cover)
5. Carve up
6. Genocide
7. Disciple (Slayer Cover)

Il est bientôt 19h et le temps du changement de plateau, les deux animateurs présentent les groupes en lisse. Lorsque l'un d'eux annonce le premier, Three Seconds Rule, le parti semble être déjà pris, puisqu'il clame haut et fort que « c'est son groupe préféré de la soirée ». On se rendra compte plus tard qu'en fait, chaque groupe sera son préféré. Chacun d'entre eux ne disposait que d'une petite demi-heure pour convaincre, il va donc sans dire que tous ont su donner le meilleur d'eux-mêmes. Il valait mieux être éclectique dans la mesure où plusieurs genres étaient représentés ce soir.

Nous avons eu l'opportunité de découvrir Three Seconds Rule, quintette lyonnais de thrash metal teinté de heavy, pour qui j'ai bien failli avoir un petit faible vu que son chanteur Fabs m'a généreusement tendu leur EP : « Et ça c'est pour toi ! ». Merci à eux au passage ! Malgré une prestation de qualité, le public ne s'est toujours pas montré d'humeur pogoteuse, à croire qu'il préférait se réserver pour la suite …

SETLIST
1. Angels
2. Ego Back
3. Creators
4. Sell my Soul

C'est au tour des cowboys parisiens du stoner rock/metal sudiste One Last Shot d'entrer en scène. Le quintette porte bien son nom car leur son et leur attitude tendant davantage sur le rock'n'roll ont bien failli nous achever, dans le bon sens du terme. La grande classe … Chapeau !

SETLIST
1. Intro
2. Live Fast Die Young
3. Skateboard Song
4. Brawler
5. Headbangers
6. Prophesick

Quand je parlais d'ouverture musicale plus haut, je pensais notamment au groupe qui allait suivre, Artweg, quintette de hardcore originaire d'Épinay-sur-Seine et composé de deux chanteurs, Mugen et Akonit, du guitariste Yero, du batteur Crusty et du bassiste Vlad. N'étant absolument pas amatrice de tout ce qui contient le terme « core », je dois avouer ne pas avoir été bien rassurée lorsque j'ai vu débouler les musiciens arborant t-shirt et casquette caractéristiques du genre. Finalement, je dois reconnaître ne pas avoir été si hermétique que cela à leur musique qui s'est révélée assez riche, cette dernière dépassant le genre hardcore traditionnel en empruntant des influences punk et metal. Une prestation convaincante qui a provoqué plusieurs mosh pits en à peine trente minutes, défi relevé pour Artweg !

SETLIST
1. Control
2. Unstoppable
3. Get Busy
4. Insane
5. Drunk and High
6. Artweg
7. Human Bomb

Nous avons tout juste le temps de nous remettre de la déferlante engendrée par Artweg que le quartette cannais Heart Attack vient prendre le relais dans un tout autre registre qu'est celui du thrash metal. Plus le temps passe et plus on comprend pourquoi tous ces groupes sont en finale, que l'on soit friand du style ou non, c'était du haut niveau ! Le wall of death exécuté par le public fut une preuve irréfutable de l'efficacité déployée par HA.

On conclue le concours avec le groupe qui a valu mon déplacement ce soir, répondant au nom d'Icon of Destruction. Le quintette parisien officie dans un death mélodique qui, comme bien souvent, est renforcé par la présence des claviers. Mais contrairement à la plupart des formations de ce genre, on relève que le claviériste est, au sens propre comme au figuré, mis sur le devant de la scène, et non mis en retrait. Et vu sa prestance, on est bien contents de pouvoir en profiter ! IoD est influencé par les plus grands de ce monde, de Dark Tranquillity à Amon Amarth, en passant par Arch Enemy, de quoi ravir les aficionados (dont je fais clairement partie, soit dit en passant …) !

Le temps de laisser le jury délibérer, les darons du death metal français Loudblast se font attendre. Le début du set était annoncé à 22h, mais c'est avec un bon quart d'heure de retard que les quatre Lillois font leur entrée en scène, la faute à des soucis de balances. La setlist se devra ainsi d'être écourtée, sacrifiant le morceau « No Tears to Share » initialement prévu. La batterie restera d'ailleurs capricieuse durant tout le set, bien trop audible par rapport aux autres instruments … à tel point qu'Hervé Coquerel trouera une peau de caisse claire, d'où les paroles de Stéphane Buriez : « à chaque fois qu'on joue dans cette salle, on pète un truc », en référence au concert donné l'année dernière aux côtés de Benighted et lors duquel une corde de sa guitare avait lâché. Néanmoins, avec leurs trente ans de carrière au compteur, les deathsters ont mis une sacrée ambiance !

SETLIST
1. A Bloody Oath
2. Bitter Seed
3. Taste me
4. From Dried Bones
5. Neverendin' Blast
6. Flesh
7. Medley dementia
8. Ace of Spades (Motörhead Cover)
9. Cross the Threshold
10. My Last Journey

Trois-quarts d'heure plus tard, le moment du verdict a sonné (roulements de tambour …). Le premier groupe à se qualifier pour le Motocultor est Heart Attack (que nous avons également pu retrouver au Hellfest). A cet instant, je prie pour que la deuxième place soit attribuée à Icon of Destruction. Petite déception, c'est finalement One Last Shot qui secondera Heart Attack, mais je relativise car ce groupe fut pour ma part une bien belle découverte. Bravo à tous les autres groupes qui n'ont pas eu à rougir de leur prestation, loin s'en faut, et qui, j'en suis sure, sont au début d'une carrière prometteuse. Au plaisir de les revoir à l'avenir ! Un grand merci également aux équipes du Divan du Monde et d'Access Live Production pour cette excellente soirée et l'accréditation, et surtout, merci à mon petit Loup Arctique, sans qui cette soirée n'aurait assurément pas été la même.