SYLAK OPEN AIR -JOUR-3
Avec : Turbonegro, coroner, red fang, dew-scented, the real mc kenzies, misery index, chrch of misery, general cluster, flayed
  Date du concert : 10-08-2014
  Lieu : Open Air - St-Maurice-de-Gourdans [ 01 ]
  Affluence : 6000
  Contact organisateur : http://www.sylakopenair.com
 
 
 
  Chronique : 14 août 2014 , rĂ©alisĂ©e par blaze-nathan - Photographe : blaze-nathan
   
Le troisième jour à midi nous arrivons tout mouillé de chaud (et oui, il fait beau) devant la scène du Sylak où le premier groupe SPACE FISTERS joue un dernier titre, alors, c’est raté pour eux…

Mais une demi-heure plus tard, c’est FLAYED qui prend la suite pour nous offrir du bon gros rock n’roll vintage labellisé 70’s. Dans le line-up on retrouve deux membres de GOD DAMN, Renato au chant et Charly à la basse. Vu au Nnkasi Kafé de Lyon l’hiver dernier, le groupe ne m’avait pas emballé outre mesure. Mais là, aujourd’hui sur la grande scène du Sylak, avec du gros son et un frontman enragé, tout est différent. Ce frontman qui ira même jusqu’à slamer depuis la scène ,par delà les barrières pour atérrir au milieu d’un public conquit, ça c’est certain. Mis à part ce saut de l’ange spectaculaire, le groupe nous a offert 30 minutes de rock classique certes, mais puissant, électrique et énergique, bravo !

On passe maintenant à du rock plus enfumé, du stoner/métal si vous voulez avec les Grenoblois de GENERAL CLUSTER. Ici on mélange les influences de CLUTCH, DOWN, BLACK SABBATH, LED ZEPPELIN et ZZ TOP pour confectionner une sauce pimentée bien grasse qui vous colle aux neurones d’entrée de jeu.
Le vent du désert souffle, les guitaristes font hurler leurs 6 cordes, le chanteur a une voix éraillée par du bourbon de contrebande et derrière les fûts (de bière ?) ça cogne fort. Les compositions sont variées et en 40minutes, emballé c’est pesé, le stoner de l’Isère a encore frappé !

Le groupe de doom/sludge qui va suivre ne vient pas de Louisiane mais du Japon. C’est CHURCH OF MISERY de Tokyo qui prend possession de la scène vers 15heures25. Me reste en teêe le souvenir de ce combo en première partie de EYEHATEGOD à l’Ampérage de Grenoble, concert énorme dans une ambiance enfumée presque psychédélique, mais aussi hypnotique.
Alors, je sais qu’aujourd’hui ces fils du pays du soleil levant vont nous remonter les tripes au cerveau. Leur doom est franchement passionnant avec ces riffs très heavy où la basse fait grésiller les amplis. Du doom vrai, sans trop de fioriture, et même si parfois on pense à St-VITUS, nos amis Nippons créent une musique métal pourde originale. Un moment fort apprécié qui laissera des traces, c’est sûr.

Encore du « Misery », mais cette fois c’est MISERY INDEX du Maryland aux « States » qui nous est proposé et l’on se lance à corps perdu dans la musique de la-mort-qui-tue, le death-métal à l’Américaine. Le groupe tourne en ce moment afin de promouvoir son dernier opus en date « The Killing Gods » et Jason Netherton est ses sbires ne vont pas faire dans la dentelle niveau brutalité, limite grind parfois.
MISERY INDEX au fil de sa discographie a bien évolué en nous proposant maintenant entre deux titres aux blasts incroyables , des brûlots plus lourds, plus puissants. Les riffs pourraient parfois décorner un troupeau de buffle, les « growls » et « grunts » sont soutenus par un duo basse-batterie hors norme. Résultat, au bout de 40minutes le death-métal des furieux de Misery Index a fait des dégâts dans vos têtes, mais c’est tellement bon !

On saute du coq à l’âne avec maintenant du folk/métal Ecossais en provenance de Vancouver au Canada. Mais pas n’importe lequel, c’est celui de THE REAL MC KENZIES. Pour le genre ce serait plutôt du celtic punk. 20 ans que ces mecs en kilt mettent l’ambiance partout où ils passent et ce sera la même chose en cette fin d’aprés-midi au sylak
Si vous aimez DROPKICK MURPHYS, leur alter-ego Irlandais vous allez apprécier forcément The Real Mc Kenzies qui mélangent allègrement instruments traditionnels et guitare/basse/batterie. Le tout emmené par un frontman fort en gueule, plein d’humour. Ils ont tourné avec notamment NOFX et RANCID, punks oblige, et là maintenant vous allez déguster la culture écossaise à la sauce keupon avec tatouages et guitares électriques. Et vous savez quoi ? Ce fut génial et bien enlevé, ces canadiens en ont sous le kilt, le public appréciera (ou pas !).

Les thrashers Teutons DEW-SCENTED de retour du Brutal Assault hier, vont à ,18heures nous donner une bonne leçon de thrash old-school comme ils en ont le secret. Leif et son équipe ne sont pas venus là au Sylak pour rigoler et ça va faire mal sans aucun doute.
Leur thrash/death est sans surprise mais d’une efficacité redoutable en live et le public ne s’y trompe pas en s’éclatant devant la scène avec les coups de boutoir de riffs assassins assénés par les deux guitaristes. Leif domine le tout énergiquement et la prestation de nos cousins Germains va ravir le nombreux public collé aux barrières devant la scène. Merci Dew-Scented encore une fois, ce fut bien bon et bien apprécié.

RED FANG, le groupe de stoner/rock de Portland, Oregon, est venu nous rendre visite ce soir Ă  St-Maurice-de-Gourdans. RED FANG est un combo en pleine ascension actuellement, alors pourquoi ?
Réponse là tout de suite sur la scène du Sylak où il semble très attendu. Red Fang en fait a tout comprit au rock Américain des campagnes et mixe ses influences du Black Sabbath avec aussi du Black flag et du Motörhead. Avec ce mix on nous offre des riffs heavy mais travaillés, des mélodies acides dérapant en terrain psyché parfois.
Ces faux intellectuels ne se prennent pas la tête en enfilant des chaussettes dans un clip par exemple. Au niveau son, c’est brut de décoffrage enrobé de métal parfois qui sous un aspect décontracté vous prend la tête dans le bon sens du terme. Stoner particulier donc, sorti des fermes de l’Orégon qui progressivement envahit l’Europe, la preuve ce soir où leur set ne fut pas qu’un feu de paille de plus.

Place maintenant au groupe Suisse mythique CORONER.
Au départ ce trio monté par des roadies de Celtic Frost en 1983 nous a proposé un thrash/jazz subtil et alambiqué en avance sur son époque, ce thrash qui n’a pas été apprécié à sa juste valeur dans les années 90. Après leur dernier album le fameux « Grin » paru en 1993, le groupe va se séparer en 1995, dommage !
Mais le miracle se produisit en 2011 avec la reformation à l’occasion du Hellfest pour le bonheur d’une fan-base qui attendait ce moment là depuis…longtemps, pensez-donc ! Alors ce soir au Sylak, dire qu’ils sont très attendus serait un doux euphémisme. Tommy (Tommy T Baron), Ron Broder (Ron Royce) et maintenant Diego Rapacchietti (Marquis Marky ayant quitté récemment le navire), auquel ils ont ajouté un claviériste, vont nous faire voyager dans le temps avec ce thrash intemporel qui n’a pas prit une ride et qui avait touché à la perfection avec « Grin ». Alors ce soir nous pouvons dire que leur show fut puissant et surtout hypnotique. Le public a bu pendant une heure des compositions sophistiquées et complexes, mais toujours abordables pour tous, un régal vous dis-je ! Seul regret, une petite heure de set c’est vraiment court pour un groupe de cette envergure. On reste un peu sur sa faim, dommage !

Set-list : Golden Cashmere Sleeper, Part 1, Son of Lilith, Divine Step, Semtex revolution, Metamorphosis, Die Bye My Hand, Masked Jackal, Grin (Nails Hurt).

La curiosité de la journée viendra en dernier sur scène. C’est naturellement TURBONEGRO qui est attendu par nombre de ses fans en blousons de jean où Torbonegro est brodé et en bonnet de marin, qui se présente à nous en cette fin de soirée du Dimanche 10 Août.
Turbonegro, groupe de death/punk/hardcore/rock et plus si affinités a été formé en 1988 à Oslo (Norvège). Après diverses pérégrinations il rencontre le succès avec notamment le look final des musiciens. Alors c’est à un groupe culte que nous avons à faire ce soir. Esprit second degré/sexe, attitude punk, refrains fédérateurs, la sauce Turbonegro n’a pas de mal à prendre. Alors le public s’en est gavé jusqu’à l’indigestion. Culte, je le répète et tout le monde aura la banane (métallique ?) après le set. C’était une occasion à ne pas rater, ce concert au Sylak, les absents ont eu tort, mais rassurez-vous le stade Regis Perrin fut bondé, normal avec ce groupe hors-norme.

Fin des hostilités, sur la scène, retour à l’espace VIP pour interviewer Coroner.
Alors, que dire de ce Festival ? Qu’il fut bien organisé c’est évident, que les groupes proposés ont attiré une masse importante de festivaliers, que le temps fut du côté des organisateurs malgré les sueurs froides de Vendredi soir, que l’ambiance fut au rendez-vous et que cette 4ème édition fut une réussite totale.
Alors, merci à toute l’équipe du SYLAK pour ce week-end pas comme les autres en Rhône-Alpes. On attend maintenant l’annonce d’une 5ème édition.