GAYSTAPO
Avec : Gaystapo, ta gueule, xaros, warfuck
  Date du concert : 07-02-2014
  Lieu : Le troua vomi - Lyon [ 69 ]
  Affluence : 111
  Contact organisateur : https://www.facebook.com/dirty7conspiracy?ref=stream&hc_location=timeline
 
 
 
  Chronique : 09 février 2014 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com
   
Il est 21 heures et la ville de Lyon semble endormie ce vendredi soir 7 Février. Mais si l’on frappe à la porte du Troua Vomi on nous ouvre et nous pénétrons dans cet immense squatt où nous attendent 4 formations de grind/crust/punk/hardcore chaotique pour le pire ou le meilleur, le meilleur assurément.
En effet que du beau monde underground et subversif à l’affiche, GAYSTAPO, TA GUEULE, XAROS et WARFUCK, invités de Dirty7 Conspiracy sont bien présents.dans les lieux. Ces lieux sympathiques, conviviaux, chaleureux, en un mot bien cool. Grande salle avec tentures et grands sofas sur les bords, prix d’entré libre, frites maisons à prix libre aussi, ainsi que les affiches de la soirée en sérigraphie…prix libre ! Au bar, des bières à 1 euro et un verre de gros rouge qui tâche au même prix.

Il y a déjà beaucoup de monde dès le début des hostilités avec sur scène le duo de power-grindcore Lyonnais WARFUCK qui présente son nouvel album « Neantification » en édition vinyle SVP. Ce duo est composé de Nico « also OBNOXIOUS, LOVGUN) guitare et vocaux, associè à Mak (OBNOXIOUS, ex-RISING TERROR) qui maitrise ses futs et samples. Ce duo était déjà l’auteur d’un premier « méfait » intitulé « The Weak And The Wicked » paru en 2012.
Depuis ils ont déjà pas mal tourné en Europe, notamment à l’Obscène Extrême fest (CZ) et au Brutal Grind Assaut (CH). Résultat des envois scéniques arrachés, puissants et rapides qui n’occultent pas une maitrise technique époustouflante d’efficacité. Les titres « Modern Disease », « Hauts Debats », « Neant » et autre « Obsession » nous détruisent ce qui nous reste de neurones. Mais pour l’instant l’assistance n’a pas encore daigné se manifester physiquement, alors « wait and see » comme dirait mon ami le keupon fou. (set-list en photo).


Ensuite, XAROS va-t-il mettre le feu aux poudres ? Nous allons voir et écouter bien sûr ce qu’il nous propose. Les Franc-comtois de Besançon fêtent leurs 10 annnées d’existence avec notamment leur dernier opus en date « Not My Scene », EP 7 ».
Au menu, du grindcore/crust old-school, bien gras, bien furieux, comme on aime quoi !
Mais l’assistance qui a enflé entre temps pour atteindre beaucoup plus de 100 personnes, est encore un peu timide devant la scène même si une fille tend au chanteur sa bouteille de vin rouge régulièrement. XAROS envoie le gros son et ne semble pas né de la dernière pluie (radio-active ?). On apprécie cet état de fait et l’ambiance se dessine petit à petit quand même dans la salle, il suffirait d’une étincelle pour tout embraser. (set-list en photo).

Cette étincelle va jaillir dès le départ du set des punks enragés et engagés de TA GUEULE, local heroes !Manque un guitariste à l’appel, Ed, mais Adrien, Romaing et El Conservator vont assurer sans aucun problème. Alors, ça joue comme d’habitude, vite, fort et salement avec des propos très subsersifs et violents. Inutile de vous faire un dessin, d’ailleurs en fond de scène les dessins sont effectués par ceux du collectif Mauvaise Foi. Alors, ça part dans tous les sens, les gens montent sur scène pour chanter et les musicos descendent dans l’assistance, c’est le mélange keupon/thrash/crust qui dévaste tout sur son passage. Les titres extraits des deux opus du groupe fusent avec au hasard « Tricastin », Subutex », "Ta Gueule », « Strangulation Masturbatoire » et autre « Mangez-moi Les Burnes", tout un programme en fait dans les discours scalpels de El Conservator soutenus par la rhythmique implacable du duo basse-batterie bulldozer. Ambiance survoltée donc pour le set de Ta Gueule, qui a dit comme d’habitude ? (set-list en photo).

Nous avons droit maintenant au chaotique/crust/hardcore de ceux du territoire de Belfort, les fameux GAYSTAPO qui vont à leur manière incisive et dérangeante maintenir haut la barre dans ce public curieux et dérangé venu là ce soir en toute liberté pour se faire pèter la cervelle avec du bon son, du laminant avec ces fous furieux aux chorus de hooligans et aux blast-beats de bâtards qui nous interpellent dans l’attitude et les propos provoc’. Défoulement général devant les musicos, assistance aux anges (démons peut-être ?) le thrashcore virulent de Gaystapo ne peut nous laisser indifférent. On apprécie donc ce show bien chaud et nauséabond à sa juste valeur. Ce fut peut-être un peu déstabilisant, mais tellement réaliste, bien vu et bien entendu donc, sans problème.

After avec DJ prévu, mais je ne serais pas là. Un lieu surprenant, une assistance en nombre bien motivée semble-t-il, une affiche « crust » qui a fait de l’effet, que demander de plus ? Que cela continue, mais là c’est une autre histoire car à peine (bien) installés les squatts doivent souvent « déménager ». Merci à Dirty7 Conspiracy et au Troua Vomi en tous cas, on les encourage dans leurs aventures underground.