CHRONIQUES ALBUMS

Boum Boum Boum, attention ! La Suède entre en guerre en ce début d’année 2016. A peine un an après leur Ep au nom engageant : Torture Tactics, The Resistance s’est remis à l’œuvre, avec cette fois un véritable deuxième album, qui fait suite à Scars sortie en 2013.

Pour rappel, The Resistance est un super groupe de Death metal made in Göteborg formé en 2011, avec aux commandes de cette formation d’élite, le guitariste Jesper Strömblad, bien connu pour être un membre fondateur d’In Flames, mais aussi de Dimension Zero et Ceremonial Oath, rien que ça. Son second n’est autre que le hurleur Marco Aro, le destructeur de the Haunted. Le commando est complété du comparse de Stromblad, Glenn Ljungström, lui aussi un ancien d’In Flames et dimension zero, Christopher Barkensjö, ancien de Grave à la batterie et Robert Hakemo à la basse. Une fine équipe de destructeur de tympan.

A noter que depuis l’enregistrement de l’album, Glenn Ljungström a quitté le navire The Resistance pour raisons personnelles. Il a depuis été remplacé par Daniel Antonsson qui a, lui aussi, un cv bien rempli avec des participations à Dark tranquility et Dimension Zero.

Cette nouvelle offrande au nom incisif de coup de Grâce ne fait pas dans la dentelle. Amateur de mélodies entêtantes ou de prog planante, vous pouvez passer votre chemin. Jesper et sa bande reviennent aux fondamentaux du death suédois old-school, Grave et Entombed en tête, le tout mâtiné d’éléments hardcore. Un son primaire, une brutalité sourde anime ce coup de grâce, comme un coup de poing dans le ventre. Si sur scars, on pouvait trouver un semblant de construction et quelques riffs entraînants, ici on a un retour à un minimalisme le plus total et qui donne une impression de linéarité sur l’ensemble de l’album mais qui ne retire pas l’effet « in your face » des morceaux. Les instruments étant réduits à un rôle de simple rythmique et le qualificatif « Punk » ne serait pas usurpé au regard de cet opus de The Resistance.

Globalement, c’est du direct dans ta face, les morceaux s’enchaînent rapidement et n’excède que rarement les 3 minutes. Le tout donnant un album très percutant et sans fioritures.

Assez surprenant d’observer l’écart de style qu’a pu opérer Jesper Strömblad entre les premiers In flames où le bonhomme montrait une incroyable capacité à produire des mélodies chiadées et ce coup de grâce où sa manière de jouer est réduit à un simple accompagnement, toutefois d’une belle puissance dévastatrice.

Après plusieurs écoutes, je me rends compte que malgré une urgence et une brutalité plaisante, pas grand-chose ne reste à l’esprit. Il n’y pas ce petit riff qui vous martèle le crâne et qui fait que vous voudrez écouter un morceau encore et encore. Mais toutefois c’est la simplicité et la brutalité qui donne un certain charme à ce « coup de grâce » et je pense juste ne pas être la cible pour ce type de production.


Tracklist :
1. Death March
2. I Welcome Death
3. Smallest Creep
4. Violator
5. Felony
6. Death Blow
7. Resolution
8. World Order
9. Enslavement
10. Art Of Murder
11. For The Venom
12. The Drowning
13. As It All Came Down