SWORN IN
The Lovers / The Devil [ 2015 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 42.00
Style : Screamo / emocore
  Infos :
  Contact label : http://www.razorandtie.com/
  Contact groupe : http://www.sworninband.com/ https://www.facebook.com/swornin
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 29 décembre 2015 , réalisée par sarvgot
   
Il est difficile de commencer cette chronique de SWORN IN sans évoquer les aléas par lesquels le groupe est passé depuis la sortie de son 2ème album THE LOVERS / THE DEVIL (abrégé TL/TD) cette année. Un tel revirement musical que le groupe a aller dû jusqu'à se justifier sur son site officiel. Pour nous, il y a revirement certes, mais il n'est pas flagrant au point d'aller crier scandale. Et pour cause ...

TL/TD évolue dans un style screamo / emocore. Votre altesse avoue ne pas être spécialement connaisseur du genre pour le définir comme il faut mais pour faire court c'est très américain et ça mélange les mélodies à la violence. Le frontman Tyler sait aussi bien chanter sur des voix claires (SUGAR LIPS) que growler (OLIOLIOXINFREE) de manière plutôt convaincante. Mais attention, SWORN IN c'est avant tout de l'excessif à tout point de vue. Par conséquent, la voix est passée par l'auto-tune à peu près 50.000 fois (POCKET FULL OF POSIES, LOVE DRUNK) et sur les guitares l'accordage a été descendu très très bas pour un son très très dur. D'aucuns parleront de DJENT pour désigner ce genre d'accordage. Le son est lourd et les rythmique souvent saccadées (PINS AND NEEDLES), ça a tendance à nous rappeler GOJIRA (SCISSORS) d'autant que les ligne de guitares regorgent d'harmoniques à la manière des frenchies.

La comparaison s'arrête là puisque la violence de TL/TD est surtout apportée par la lourdeur des six cordes et les quelques growls, mais en définitive, l'album reste assez direct et ouvert grâce à ses parties chantées, ses mélodies, et aux nombreux arrangements qui rendent le son globalement très robotique et informatisé (SUNSHINE, SCISSORS). Il n'y a qu'à écouter les interludes (SOUR, WALTZ et WEEPING WILLOW) pour s'en convaincre : tous ont une sonorité indus, très froide. Un constat que l'on appliquera à l'album dans son entièreté.

Malheureusement cette froideur se paie. On a du mal à vraiment décoller à l'écoute de ce disque. Il n'y a pas vraiment un titre surnageant au milieu du reste. SWORN IN a tendance à dérouler sa musique, de SWEETHEART, le morceau d'ouverture, à LOVE DRUNK, en clôture, sans que l'on ne voit d'évolution durant 42 minutes. Tout juste SUGAR LIPS parvient à attirer notre attention lors de son refrain. C'est dommage car le groupe démontre malgré tout un certain talent : les arrangements qu'il nous sont donnés d'entendre sont vraiment bien foutus et servent clairement l'album, jusque dans son ambiance.

THE LOVERS / THE DEVIL n'est pas mauvais, seulement il n'est pas exceptionnel mais plutôt lambda. Un album qui se noiera dans une masse de sorties screamo-core. Le chanteur est le principal acteur de cet album, effaçant les autres musiciens, un gimmick typique du genre. Tyler s'adapte brillamment à plusieurs styles mais ne parvient pas à faire oublier un background musical plus faiblard et sans grande inventivité. Nous on va réécouter l'album pour tenter de trouver une utilité à ces 3 interludes ... (Non parce que là, on va finir par appeler Igor et Grichka).







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