CHRONIQUES ALBUMS

« A bit closer to heaven » est le deuxième album du compositeur et multi-instrumentiste Andreas Nergard qui s’est à nouveau entouré de belles pointures européennes pour embellir ses compositions de heavy metal mélodique grand public.

Huit morceaux, cela paraît peu mais cela permet aux harmonies et ambiances de se développer un peu mieux, et d’apprécier les différents talents ici présents, hors de leurs groupes principaux.

« Lights and shadows » nous permet de confirmer tout le bien que l’on pensait depuis des décennies maintenant de l’excellent Ralph Scheepers (Primal Fear), maniant la douceur mélodique et les aigus non-forcés à merveille, on retombera amoureux d’Elise Ryd (Amaranthe), impressionnante de puissance et de précision sur la magnifique ballade « On through the storm », cette femme est incroyable, où va-t-elle chercher ses notes !

Nils K. Rue de Pagan’s Mind nous démontre quel bon chanteur il est dans « Light and Shadows », Mickael Eriksen de Circus maximus s’affirme sans souci sur « Let it come » et surtout Andi Kravijaca (Aeon Zen) se taille la part belle dans pas mal de morceaux, où il excelle réellement. La présence de Thomas Loseth (Tempo) sur « Fall from grace » et Ole Martin Moe Thornaes (Rudhira) sur « Light and shadows » nous permet de découvrir de talentueux anonymes ou presque.

Mention spéciale pour l’excellente Sunniva Unsgard qui, de son timbre mi-lyrique, mi-sylvestre, nous emporte totalement (« When all I want is you ») dans son univers plein de surprise et d’émotions ardentes… Un pur joyau !

On notera également différents guitaristes de groupes scandinaves que je ne connais pas vraiment, Jorn Viggo Lofstad de Pagan’s Mind et Onvind Voldmo Larsen de Withem entre autres, invités mis à l’honneur par leurs très bons soli mélodieux et pas communs.

De belles mélodies de piano atmosphériques viennent souvent orner les morceaux, il manque peut-être un peu de nappes de claviers par endroits et quelques orchestrations sympathiques même simples pour agrémenter le tout et apporter un peu de couleur dans l’ambiance générale qui paraît un peu kitsch, voire terne par endroit, la faute aux riffs, contrairement aux soli de guitare tous plus excellents les uns que les autres, qui sonnent assez plats et manquent vraiment d’inspiration… C’est le seul vrai défaut de ce disque..

L’œuvre de Nergard est une réussite, il a su créer quelque chose d’uni, d’homogène, peut-être un peu trop calme pour un style tout de même metal mélodique (4 power-ballad quand même sur 8 pistes…), mais qui plaira à un public très large, je n’en doute pas.