ERADIKAL INSANE Mithra [ 2015 ] |
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CD Album Durée : 46.45 Style : Death Metal / Deathcore |
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Chronique : 07 décembre 2015 , réalisée par NegativeHate | ||||
Ayant été dans diverses formations musicales, je sais que la sortie d'un titre au son studio est un accomplissement, une sorte de récompense après le travail fourni quotidiennement pendant de longues années. En suivant ce schéma hâtivement dressé, on peut se dire que l'album est la consécration ultime. C'est ce que les Marseillais de ERADIKAL INSANE découvrent cette année avec « Mithra ». Le groupe n'est effectivement pas à son coup d'essai niveau sorties puisqu'ils ont déjà publié trois démos ainsi qu'un EP, mais ce qui rend cet album aussi spécial, c'est tout simplement que c'est le premier depuis la création de EI, soit depuis 2004. Il aura fallu attendre patiemment onze années pour ce « Mithra ». Mais la question est : « Sont elles légitimes ? » ERADIKAL INSANE nous sort directement le grand jeu avec « A Perpetual Nothing » et son riff de départ saccadé. Laissant sa place à un breakdown misant plus sur la rapidité que la lourdeur, on se rend compte que l'on baigne dans un univers Death Metal à tendance Core. Si le ressenti général est plaisant, on aurait aimer davantage baigner dans ce « Rien Perpétuel », le morceau n'étant pas assez représentatif du titre choisi. « Initium » reprend le flambeau embarquant au passage un invité de marque en la présence de Julien, chanteur de BENIGHTED. La lourdeur fait ici sa réelle entrée, se frayant un chemin entre la violence vocale, et les breakdowns aux rythmiques assassines. Le chant de Julien donne un visage nouveau au groupe, mais j'ai peur que ce visage ne soit qu'illusion après la disparation de l'invité... Si effectivement, placer un featuring dès le second morceau me paraît être une prise de risque assez conséquente, le groupe ne s'avoue pas vaincu ! En effet, « Sediments Of Misconception » va droit au but et ce à un tempo relativement élevé. Inutile de le dire, une âme Death virevolte dans ce titre que l'on pourrait classifier comme étant du Death Moderne, les influences Core n'étant représentées que quelques fois ici. Parlons de la basse. Depuis le début de l'écoute, je m'étonne à entendre retentir, vrombir l'instrument à quatre cordes là où d'habitude elle est étouffée ou complètement inexistante. « Consciouness Alight » a en son sein une sorte de pont où notre fausse-guitare s'amuse à faire quelques grigris pour notre plus grand bonheur. Une présence plaisante en somme ! Mais maintenant, attardons-nous plutôt sur ce que l'album nous dit, nous inculque au travers de sa musique. A l'image de « Abrasive Harbingers », les compositions sont jusqu'ici poignantes et saignantes. Mais que se cache-t-il derrière tout ceci ? Peu de choses à mon goût... La musique du groupe n'arrive pas à me captiver suffisamment pour que je puisse pleinement profiter. Ce n'est aucunement plat, au contraire, seulement je ne trouve pas la faille pour pouvoir m'immiscer entièrement dans cette musique. Le titre éponyme arrive... et repart aussi vite qu'il est venu. Ce que je pensais être un titre à part entière n'est en fait qu'une interlude, mélodique et inattendue certes, mais une interlude quand même. Que nous réserve « Mithra » alors ? Et bien, c'est un duo de guitares acoustiques qui est agrémenté d'instruments au fur et à mesure que les notes défilent. Classique donc, mais tellement efficace ! Dommage que cela ne dure que si peu de temps... Second featuring placé cette fois-ci à un endroit plus judicieux (enfin, ce n'est que mon avis...). Septième titre, « Intrinsic Propensity » donne lui l'occasion à Triv de l'écurie KRONOS de s'exprimer. Un morceau dans la lignée du précédent ; un morceau assez court qui n'expose pas tout ce que le groupe a dans le ventre. Le chant de Triv ne s'impose d'ailleurs pas, n'ayant pas l'air de se différencier de celui de Jtrom ou Florian de chez EI. On continue l'écoute, un peu moins enthousiaste il est vrai, avec « Archetypes ». Le groupe n'arrive toujours pas à me faire plonger entièrement dans son univers. Je suis comme bloqué par quelque chose et de ce fait je ne fais qu'écouter au lieu d'analyser. J'ai tout retourné et j'en suis arrivé à une conclusion : je pense sincèrement que le manque d'ambiances et d'artifices y est pour quelque chose. On nous balance un torrent de riffs tous meilleurs les uns que les autres, mais nous ne sommes pas en mesure de réellement s'identifier à eux à cause de la vitesse à laquelle cela va. Et effectivement, ça se confirme. « Harvest » arrive avec un troisième invité qui n'est autre que Sven d'ABORTED. Si le breakdown à tendance Deathcore m'a bien retourné, rien d'autre ne m'a sauté aux oreilles ou même fait hocher la tête. « Universal Spine » me fait dire des conneries. Et des grosses. L'introduction de ce titre m'ayant scotché, j'ai enfin réussi à prendre part à l'expérience que l'album réserve ! Un peu tardivement certes mais vaut mieux tard que jamais ! Ici, les critiques que j'ai énoncées concernant la rapidité des rythmes disparaissent complètement. Tout est puissant, tout est efficace, tout est bon. Meilleur titre de l'album ?... C'est bien parti. Car même si « Metanoia » est un très bon titre dans la continuité de son prédécesseur, son efficacité reste tout de même en deçà. Et disons qu'après une écoute aussi laborieuse, je ne suis pas réellement en mesure d'analyser l’œuvre en long, en large et en travers... Si le feeling n'a pas réellement été présent lors de cette écoute, « Mithra » n'en est pas moins un bon album. J'ai peiné à entrer dans la musique de ERADIKAL INSANE à cause d'une monotonie et d'un manque d'une réelle accroche. Passés ces problèmes et si l'on ne s'attarde pas sur ce ressenti, « Mithra » est un recueil de tremolo picking, une encyclopédie aux riffs rapides ornée d'invités prestigieux. A écouter au moins une fois dans sa vie ! |
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