OPERATION:MINDCRIME The key [ 2015 ] |
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CD Album Durée : 45.01 Style : Heavy progressif moderne |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 02 décembre 2015 , réalisée par Ivan.Jack | ||||
Ressemblant un peu aux démêlés grandiloquents entre Roger Waters et les 3 autres Pink Floyd dans les années 80, le cas Queensrÿche a fait naître de belles pages de polémiques depuis la fameuse scission entre le groupe et leur chanteur. La justice a enfin statué il y a peu, Queensrÿche garde leur nom et Geoff Tate intitule son groupe Operation : Mindcrime… Avec un tel nom, la musique a intérêt à être au niveau de ses prétentions, l’album de Queensrÿche du même nom restant un chef-d’œuvre dans le monde des concept-albums de tous les temps. Bonne surprise dès le départ, on sent les influences tentées sur l’expérimental « Promised land » de Queensrÿche justement, dernier excellent album du groupe à mon avis, avant de sombrer dans la banalité et l’inachevé. Cet album avait quelque chose de nouveau, d’inventif, de culotté aussi, après avoir sorti deux très grand albums « Operation Mindcrime » et « Empire », il fallait oser se remettre en question à l’aube des années 90 ! Ce fut réussi à mon avis… Geoff Tate donc remet le couvert créatif et ça faisait longtemps qu’on attendait cela de la part du chanteur et de sa créativité. La musique ne ressemble à rien de précis dans ce qui se fait actuellement, on pense réellement à une suite de Promised land dans les sons un peu intimistes et électro, voire même indus à la NIN ou Ministry… (rien à voir donc avec Operation Mindcrime l’album...) et les basses qui roulent et grondent dans les méandres de la terre, groovy et tenaces… On se croirait même parfois revenu au temps de la Cold Wave avec ce refrain monocorde et ses guitares écorchées et lancinantes sur « Life or Death », l’atmosphère est vraiment partout bien étudiée… Les 4 derniers morceaux surtout sont l’apothéose de l’album, la ballade un peu décharnée et très mélodieuse « On Queue », terminant par un sax maladif et aérien, enchaîne sur « An ambush of sadness » terrible, orné de mouvements de cordes magnifiques et d’un passage de dulcimer très bienvenu, donnant une couleur hors du temps à cette chanson. « Kicking in the door » accueille toujours ce dulcimer martelé, comme si une fusion médiévale se formait avec une musique des plus modernes et « The Fall » paraît transcender tout l’album, avec encore ce saxophone criant de volupté irréelle et hors de l’espace… Un vrai voyage dans l’inconnu numérique de notre temps… Alors on pourra regretter un peu trop de bruitages électro qui font un peu office de remplissage entre les morceaux et Geoff n’a peut-être plus la puissance et le lyrisme qui nous enchantait jadis, mais sa voix est reconnaissable entre toutes et possède toujours ce brin de mélancolie qui a fait son succès. Le meilleur disque du chanteur depuis longtemps, un peu inégal sur la longueur et espérons que les 2 deux albums suivants de cette trilogie annoncée auront gagné en homogénéité et en nuances… La bonne voie est à nouveau tracée… |
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