CHRONIQUES ALBUMS

Il est tout de même assez rare que je chronique des groupes danois dans ce style que l’on trouve le plus souvent pratiqué par des groupes des pays de l’est.

Et c’est peut-être bien grâce à ce détail que l’on observe toute la différence de l’approche musicale entre l’Europe du nord et celle de l’est.
Il s’agit du troisième opus pour ce groupe créé en 2003.

C’est un album dont la couleur musicale est en demi-teinte, très claire obscur pour être plus précis.
Bien que Woebegone Obscured pratique un funéral doom metal très sombre, il n’en reste pas moins que sur chaque titre, le chant clair limite théâtral vient casser le côté noir de cet Ep.

On trouve également beaucoup de parties acoustiques au sein des morceaux, ce qui donne un côté totalement ambiant à cet opus.
Le black metal n’est pas non plus très loin sur certains titres, mais ne reste qu’une couleur de fond pour appuyer l’atmosphère très « funéral » de cet album.

On reste néanmoins surpris par la clarté de « Deathscape mmxiv » qui émerge réellement de l’obscurité pour aller vers la lumière.
C’est là très certainement que se trouve la marque de fabrique de Woebegone Obscured : Un album noir et profond, extrêmement bien construit, dont la durée des titres reste abordable comparée à certains autres groupes de doom metal. Ici, le titre le plus long n’excède pas douze minutes.

C’est un bel album qui demande une oreille attentive. Il possède étrangement un côté limite relaxant, ce qui lui donne au fond une très grande force.
C’est la balance parfaite entre la quiétude et quelque chose de féroce que j’ai du mal à définir…