NOVEMBRE Novembre [ 2015 ] |
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CD Album Durée : 34.41 Style : Rock Slammé |
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Chronique : 24 novembre 2015 , réalisée par NegativeHate | ||||
NOVEMBRE, c'est un groupe, un concept à cent lieues de tout ce que l'on peut voir et surtout écouter aujourd'hui. Si je commence ma chronique en plaçant directement le duo sur un piédestal, c'est parce que j'ai été bluffé par cet ovni. Mais rassurez-vous, je ne vais pas tout déballer directement. NOVEMBRE est donc un duo composé de « L'Amiral D. » occupant le plus souvent le poste de parolier, et du « Pendu » qui lui s'occupe de l'instrumentalisation. La vraie particularité du groupe (hormis qu'il n'embarque que deux membres) est son style : un Rock/Metal « slammé », « rappé » sur fond de noirceur. Imaginez ma surprise quand, n'ayant eu que quelques infos (ces dernières étant difficiles à trouver), je mis le CD dans mon lecteur... « Votre Ami D. » s'ouvre petit à petit. Une intro nous accueille et nous plonge directement dans la noirceur ambiante. En elle-même, la musique est assez répétitive à la manière d'une instru de rap mais colle parfaitement à la voix de L'Amiral, ce dernier chantant d'ailleurs en français. Avec un flow lui aussi très sombre et monotone à la VII, il nous guide et nous « souhaite la bienvenue » dans le Tome 1 de NOVEMBRE. Merci bien ! La chose bien avec le chant en français, c'est que l'on comprend tout directement. Oui c'est logique, mais bon, c'est trop peu souligné aujourd'hui vu que l'anglais est préféré au niveau de la musique... Et c'est bien dommage, car quand on voit « A Quand L’Éclipse » et ses paroles profondes, on en redemande. Je pense même que la compréhension des textes est essentielle dans la musique du duo, la mélancolie et la violence se ressentant énormément dans ces derniers. La compréhension de l'ensemble se fait, en fait, grâce à ces paroles. « Music Hall » paraît moins typé Rap. En effet, la composition du titre paraît découler du Rock tout simplement, teinté de Metal. Par contre, au fur et à mesure que l'on avance dans l'écoute, le tableau semble s'assombrir, les mots deviennent presque crachés à la gueule comme un venin brûlant... Ici, FUZATI semble être une inspiration évidente, lui qui est adepte des textes assassins mais aussi plus bruts... Première apparition du piano sur « En Ouvrant L’Écrin ». La pièce que nous présente s'obscurcit encore... Les mélodies sont lourdes, oppressantes et nous sommes comme embourbés dans la musique, comme si cette dernière nous consumait peu à peu pour nous jeter, vide, direction le prochain titre... Heureusement que celui- ci ne dure que deux minutes... Balancé au prochain titre, nous arrivons à « Entre Chien Et Loup ». Dès la lecture du titre, on sait déjà de quoi ça va parler. La torture que l'on encaisse lorsque coincé entre deux choix on ne sait lequel choisir. Attendre serait peut-être la pire chose à faire... Mais ici, l'écoute suit son cours et nous emmène encore plus loin dans les profondeurs de la solitude. « La Colline Silencieuse » retentit. Un beat presque commun dans le milieu du Rap fait son apparition ce qui coupe totalement le cours de l'album. Pas choquant mais intriguant, on s'adapte vite et on replonge directement dans l'écoute. Ça déstabilise un peu effectivement, mais rien de méchant.. Enfin pour l'instant. Et oui car, ici on amplifie le côté beat electro. « Khadim » est un interlude d'un peu plus d'une minute. Peu de choses à dire ici, si ce n'est le fait que même si ce morceau contraste avec le reste de l'album, on reste accroché à l'écoute, et on se prend même à rêver. Retour à la normale, retour à la répétition et à la voix glauque. « Rec » et ses arpèges guitaristiques en fond, nous glace le sang grâce à ses instruments à cordes dissonants parfois, mais souvent efficaces. On ne se rassure pas tellement avec « Haute Couture », titre résolument plus violent instrumentalement parlant. Et puis avec ces paroles, ce n'est même pas la peine d'y penser... « Elles ne mettront pas le feu aux planches mais se contenteront d'écouter la lame tomber quand le mécanisme s'enclenche... ». Un réel chemin de croix s'offre à nous à travers les cinq minutes de ce titre. Enfin, pour clôturer tout ceci, voici « Le Pacte », composition à tendance limite New Wave sur le début. Mais seulement sur le début. Cette fin nous fait comprendre que tout l'album n'était en fait qu'une sorte de test pour le vrai affrontement qui a lieu ici. « La Pacte » est un titre aux paroles viscérales, à l'instru lourde, au refrain regorgeant de folie. Chat noir, miroir brisé, la malchance est avec vous, un destin funeste est lui devant vous. Au travers de ses dix titres, NOVEMBRE nous fait traverser une jungle émotionnelle pour mieux nous alourdir le fardeau que l'on porte sur nos épaules. La dernière composition fera office de rédemption après une traversée éprouvante longue de trente-quatre minutes. La musique que développe le duo pourrait se définir par un foutoir organisé, une rage silencieuse, ou même un chagrin heureux, car même si les paroles et l'ambiance générale ont tendance à être glaçantes, le flow et les mélodies sont, dans un sens, apaisants. Cette confrontation entre contraires donne donc un sentiment de lourdeur, d'oppression à l'auditeur qui caractérisera le CD comme sombre mais pas mortuaire dans l'ensemble. Un premier essai totalement réussi et qui tournera encore longtemps sur mon lecteur ! |
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