ABIGAIL WILLIAMS
The accuser [ 2015 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 46.00
Style : Black metal
  Infos :
  Contact label : http://www.candlelightrecords.co.uk/
  Contact groupe : https://www.facebook.com/abigailwilliamsofficial
  Interview :
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 05 octobre 2015 , réalisée par sarvgot
   
ABIGAIL WILLIAMS a toujours eu du mal à fixer ses membres en son sein, comme il a eu du mal à se fixer sur un genre musical en particulier. Groupe de Metalcore à ses débuts puis de black symphonique, le voilà depuis 2012 (et son album BECOMING) groupe de black metal. Peut-être y a t-il un lien entre les évolutions de line-up et de style... Quoique seul KEN SORCERON, la tête pensante, reste comme membre originel. En tout cas, le virage black amorcé depuis 2012 se confirme et, disons le de suite, la qualité aussi. Pour son quatrième album nommé THE ACCUSER, A.W. livre une excellente cuvée qui, si elle ne plaira pas forcément aux fans de black (entendez true black), cet album est bien plus agressif que les deux premiers à tendance symphonique. THE ACCUSER conserve néanmoins un aspect mélodique qui rebutera les plus obtus mais satisfera les amateurs de musique extrême en général.

Ce quatrième album débute de manière brutale sur un PATH OF BROKEN GLASS qui confirme d'entrée de jeu le parti pris artistique des américains : un son massif, un black agressif et une production calibrée pour cette musique ( c'est massif mais clair et chaque instrument répond présent). Par cette voix envoutante si caractéristique (une voix suraigüe sur certains passages) nous ne sommes parfois pas très loin d'un black metal scandinave dans ce qu'il a de plus roots (les DARKTHRONE ou autre BURZUM). A.W. varie les plaisirs dès THE COLD LINES, avec des bruitages et une mise en ambiance qui finissent d'installer l'univers malsain et oppressant de THE ACCUSER. Cela se retrouve également dans le style atmosphérique que le groupe maîtrise parfaitement, tel ce NUUMMITE. Un morceau en guitares cleans et à la batterie très ... rock (chant y compris) conférant même un style post-rock à ce morceau très réussi pour clôturer l'album.

THE ACCUSER doit aussi sa réussite à ses parties de guitares. Très planantes sur le dernier morceau, les lignes sont souvent mélodiques et on les retrouve disséminées un peu partout (sur LOST COMMUNION affublées d'un delay pas dégueulasse, entraînantes sur WILL, WISH AND DESIRE ou ce superbe solo décoché sur FOREVER KINGDOM OF HEART). Nous avons également droit à quelques riffs sympathiques, quoique discrets (OF THE OUTER DARKNESS) mais entêtants. Le combo manie habilement les changements de rythme, y compris au sein d'un même morceau (toujours OF THE OUTER DARKNESS, entre rythme lent et accélérations).

Cette nouvelle offrande des américains est donc une belle surprise, qui pouvait être devinée depuis 2012 et le précédent album. Le groupe ne s'est pas dégonflé pour autant et se retrouve complètement décomplexé en offrant un album de cette trempe, rivalisant largement avec le black européen. Le son massif n'empêche pas quelques subtilités guitaristiques, qu'il conviendra de découvrir au casque, et l'agressivité légèrement malsaine n'interfère nullement avec les mélodies faisant souvent mouche. En quatre albums, aucun n'a vraiment été jugé mauvais et le groupe ne cesse d'améliorer la qualité de sa musique. Alors on le dira sans grande crainte, THE ACCUSER est certainement le meilleur album d'ABIGAIL WILLIAMS à ce jour, permettant au groupe de se hisser comme l'un des combos à suivre dorénavant. In ABIGAIL WILLIAMS we trust.







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