EGONAUT
Deluminati [ 2015 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 47
Style : heavy metal
  Infos :
  Contact label :
  Contact groupe : http://www.facebook.com/egonautwe http://www.egonaut.se
  pavillon 666
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 20 septembre 2015 , réalisée par guiyomm
   
Pas facile cette chronique, pas facile du tout ! Que penser et que dire d'Egonaut... A quoi s'attacher : la première écoute ou la deuxième lecture ? Si je considère la première modalité, elle me laisse dubitatif (pour être poli) sur les intentions artistiques du groupe. Y a-t-il, quelque part en Suède, une faille dans le continuum espace/temps dans laquelle serait tombé le quatuor scandinave pour revenir quarante ans en arrière sans qu'il s'en aperçoive ? Car effectivement, la musique qu'entend sur « Deluminati » n'est pas inspirée de celle des seventies, elle EST celle des seventies !

Un mélange de heavy métal et de hard-rock séminal dans le fond comme dans la forme. Riffs plus que basiques, dissonants sur 3 notes, des solos longs, voir très longs confondant de banalité, une batterie... techniquement à l'économie, un orgue omniprésent pour le côté nappes sombres, une voix claire le plus souvent criarde et haut perchée (même si elle peut être posée ou caverneuse de-ci de-là et même si elle n'est pas désagréable). Des morceaux, comme les solos, longs mais longs... mais mon dieu, pourquoi faire autant de morceaux qui se ressemblent et qui durent aussi longtemps ? Car même s'il y a des titres plus lents qui sentent le doom (« Hex » par exemple) ou plus rapides et si Egonaut parvient à instaurer une atmosphère étrange, énigmatique, mystique et inquiétante on se rend vite compte que l'on a déjà entendu ce style de compos au moins un million de fois (45 ans de heavy, ça en fait des chansons!). Ozzy, sort de ce morceau (« Beholder » )! Voilà en gros pour la première modalité.

Etudions à présent la deuxième modalité d'analyse (si, souvenez-vous, je vous parlais d'une deuxième lecture...). Voyons donc ce « Deluminati » autrement : et si la volonté de jouer un heavy/hard primitif ne constituerait-elle pas un concept ? Un concept qui se concrétiserait par une mise en abîme métallique subtile pour que les auditeurs ressentent au plus près l'inspiration noire et diabolique qui a guidé les précurseurs du genre. Les compositions d'Egonaut ne seraient-elles pas ainsi que l'incarnation des fondements d'un style des plus puissants que la musique moderne ait connue, le groupe perpétuant de manière acharnée le métal des débuts au pied de le lettre de peur que celui-ci ne meure... Dans cette perspective effectivement tout s'éclairerait.

Mais bon, rien n'est moins sûr que ce soit-elle qu'il faille retenir pour comprendre ce « Deluminati ».
Alors, en définitive, que penser d'Egonaut? Pour ma part, je ne vous cacherai pas que l'écoute de la troisième production de ce combo suédois officiant depuis 2005 m'a été globalement ennuyeuse, voir pénible. J'affectionne pourtant habituellement le côté « old school », les influences doom et atypiques mais le problème est qu'ici, à mon sens en tout cas, si la musique proposée n'est pas mauvaise en soit mais elle n'apporte rien, mais absolument rien de créatif et d'intéressant.

Ce jugement étant, je le concède, on ne peut plus subjectif, je te laisserai bien sûr toi, auditeur éclairé, maître de ton libre arbitre musical pour te faire ton propre avis sur la question.
A toi d'écouter si le cœur (et/ou les oreilles) t'en dit (sent)...








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