MELTED SPACE
The great lie [ 2015 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 55.42
Style : Metal symphonique
  Infos :
  Contact label : http://www.lasersedgegroup.com/labels/sensory-records
  Contact groupe : http://www.facebook.com/meltedspace
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 14 septembre 2015 , réalisée par Ivan.Jack
   
En désirant chroniquer ce nouvel album de Melted Space, je craignais d’être à nouveau en proie à la torture mentale que m’avait procurée la dernière réalisation du groupe en 2013. Non pas que je désire me flageller de ma méchanceté passée (qui n’en était absolument pas…) car j’assume toujours ce que j’ai écris à l’époque à propos de « Between », - ce qui m’avait attiré les foudres de certains fans du groupe, dont quelques-unes assez violentes verbalement d’ailleurs -, mais le désir de découvrir cet album a été le plus fort, au risque de me faire à nouveau lapider... ou pas… Ceux qui me connaissent et me lisent savent que je parle de musique non pas pour casser les groupes (étant musicien et compositeur moi-même, ce serait un comble..), mais au contraire pour l’amour de la musique, afin de découvrir de nouvelles émotions et de nouveaux artistes…. C’est le jeu aussi, une chronique ne peut pas plaire à tout le monde, comme certaines musiques et certains albums.

D’une main fébrile, j’ai donc placé ce CD dans ma platine et la première écoute m’a provoqué deux émotions distinctes et partagées. Comme à l’écoute des deux précédentes productions du compositeur Pierre Le Pape (que je respecte beaucoup, quoiqu’on en ait dit à l’époque..), j’ai été assez déçu du rendu des chants, que je ne trouve pas assez explicites, dans leur timbre et leurs lignes vocales, et beaucoup de différents chants growlés (dont le grand David Vincent de Morbid Angel !) dénaturent un peu le propos, mais c’est encore une fois une histoire de goût et de vécu, j’ai toujours préféré le chant mélodique aux hurlements caverneux…

Pourtant il y a du beau monde sur ce disque (Virginie Goncalves de Kells, Clementine Delauney de Serenity, Arno Strobl de Carnival in coal, Mariangela DeMurtas de Tristania, Aylin Gimenez Garcia de Sirenia, Kobi Farhi d’Orphaned Land et beaucoup d’autres…) mais les différentes voix féminines par exemple semblent toutes se ressembler, englouties dans la musique elle-même, sans véritables nuances, aucune ne se démarque réellement, même si elles incarnent toutes des personnages distincts... Il faut vraiment suivre l’histoire dans le livret pour déceler qui chante quoi et où. Étrange sentiment d’unité trop marquée, peut-être volontaire d’ailleurs…

Mais la deuxième écoute m’a fait réaliser combien cette musique était riche, surtout au niveau des orchestrations. Pierre a fait appel à l’orchestre philharmonique de Prague pour habiller son propos symphonique, et c’est une réelle réussite. Les arrangement sont excellents et renforcent ce sentiment d’une histoire se dévoilant petit à petit, nous emportant l’esprit comme dans un film épique et majestueux. Mention spéciale pour « A god is dead », avec ce piano flamboyant et mélancolique, habillée de la voix certes « spéciale » mais habitée de Manuel Munoz (The old dead tree).

Notons également la présence du fabuleux Arjen Lucassen (Ayreon, Star One) qui nous gratifie de ses talents de mélodiste dans « The one who lost the faith » en jouant tour à tour des chorus de guitares (son style étant reconnaissable entre tous), de dulcimer et claviers avec ce petit son analogique merveilleux…

Une réussite artistique ce « The great Lie » qui me réconcilie avec la musique de Melted Space, même si certains choix musicaux ne sont pas vraiment de mon goût, mais objectivement on sent une belle évolution et une créativité positive et opulente qui n’est pas prête à se tarir… Déjà figure de proue de la scène musicale française en matière de metal symphonique mélangeant lyrisme et musique extrême, cet album enfonce le clou et l’on ne pourra plus échapper au grandiose de cet univers unique.







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