CHRONIQUES ALBUMS

40 ans de carrière et 23ème album de Lemmy and Co. Quelle belle longévité... D'autant qu'avec les ennuis de santé du patron du metal, nous sommes nombreux a avoir été impatient de voir "Bad Magic" arriver dans les bacs.

Motörhead fait parti de ces formations cultes reconnaissables dès la première note, ayant une identité musicale faisant que chaque opus ressemble au précédent et au suivant, que l'on savoure quoiqu'il arrive, à qui on pardonne tout.

Il y a peu de déviances dans ce nouvel album, les titres s’enchaînent et font penser à des standards du groupe. Mais c'est ce que l'on attend de Motörhead et ce qui nous rassure à chaque opus.

D'entrée de jeu, on entre avec "Victory Or Die" dans un environnement speed et direct, cela se confirme par "Thunder & Lightning". Dès les deux premiers titres Lemmy fait gronder sa basse, Mikkey Dee assomme ses fûts par ses frappes imposantes, Phil Campbell sort ses riffs incisifs, ses cordes et médiators sont affûtés pour notre plus grand bien et plaisir. Le guitariste distille quelques brûlots et quelques riffs tenaces. La voix de Lemmy reste propre et ne fait pas état de souffrance. Le rythme engagé pour cet entame d'album est maintenu tout au long des treize titres...ou presque...

On ne peut qu'apprécier les titres typés Motörhead : "Electricity", "Shout Out All Of Your Lights", "When The Sky Comes Looking For You"... mais aussi et tout autant le groovy "The Devil", le final blues band de "Teach Them How To Bleed", le mid-tempo et sombre "Choking On Your Screams". Chaque titre reste en mémoire, entraînant et entre déjà dans les standards du trio.
Une fois n'est pas coutume, Lemmy nous émeut en s'engageant dans un domaine romantique durant "Till The End", retrouvant ses esprits métalliques lors du refrain et permettant à Phil Campbell de sortir un solo remplit d'émotions.

Le trio s'empare d'un titre des Rolling Stones pour une reprise moins légère vocalement, le timbre rugueux de Lemmy reste présent, mais qui confirme les qualités de Mr Campbell lors de ses deux envolées solitaires dynamisantes. Cette cover habillée de chœurs inhabituels pour Motörhead est aussi surprenante qu'agréable.

En conclusion, Lemmy sait nous faire frissonner lors de ses performances scéniques ou durant l'écoute de ses albums, pour des raisons différentes... Savourons ce "Bad Magic" qui n'est surement pas mauvais confirmant que Motörhead et son frontman sont décidés à nous enchanter quoiqu'il arrive.