CHRONIQUES ALBUMS

Si on m’avait dit qu’un jour je chroniquerais une telle musique, j’aurais franchement douté. La présentation était trompeuse, c’est du rock m’avait-on dit. Je m’attendais donc au quatuor classique du genre, basse / batterie / guitare / chant… et je me retrouve avec des rythmes disco, des cocottes très funky, des claviers vintages et spatiaux et une voix proche des frères Gibb des Bee Gees… Une fois de plus, je vais prouver au monde entier que les metalleux sont ouverts d’esprits et larges dans leurs goûts.

La surprise passée des cinq morceaux de ce EP, j’en remets une couche et là où les groupes disco et dance semblent toujours très légers et volatiles dans l’intention, je sens dans Abraxas une volonté de bien faire et de montrer quelque chose de différent, voire un concept différent et à creuse... Ou alors je me fourvoie et cette musique est une belle grosse blague bien de chez nous… M’en fiche, j’adore !

On pense à beaucoup des choses passées et présentes, on passe d’un côté Maroon 5 à une parenthèse Earth, Wind and Fire avec cette guitare « funky » omniprésente, le chant fait bien sûr penser à M, voix de tête majoritaire tout le long du voyage et même la fin du dernier morceau, « Death of Poussyflex » n’aurait pas dépareillé dans un vieil album de Pink Floyd, avec ses synthés naïfs et si planants…

Le groupe lui-même mettant une étiquette de « protodancepop » à sa musique, j’opterais plus pour un space-funky-pop… mais ça n’existe pas et ça ne veut rien dire de toute façon. Donc je me tais et vous laisse découvrir cet ovni passionnant, hors des tendances actuelles toutes confondues, mais qui reste étonnamment moderne… Je vais de ce pas découvrir leur 1er album sorti en 2012 et vivement l’album à venir !!!