DESTRUKTOR
Opprobrium [ 2015 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 32.53
Style : Black/Death/Thrash Metal
  Infos :
  Contact label : http://www.hellsheadbangers.com/
  Contact groupe : https://www.facebook.com/destruktorofficial
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 30 août 2015 , réalisée par Vyzhas
   
L'Australie, terre des aborigènes, des kangourous, capitale du surf et vivier de nombreux groupes de Metal aussi brutaux que les animaux dangereux peuplant le continent. Sadistik Exekution, Bestial Warlust, Portal, The Amenta ou encore Deströyer 666, toutes ses formations se sont taillées au fil des années une solide réputation au sein de la scène underground mondiale. Moins « médiatisé » que ces camarades pré-cités, Destruktor occupe également une place d'irréductible vétéran dans la petite communauté extrême australienne.

L'impitoyable trio distille depuis 1997 son Black/Death saupoudré d'une pincée de Thrash dans leurs EP, splits et surtout leurs deux opus studios. Toujours fidèle à l'écurie américaine « Hells Headbangers Records », le combo emmené par Glenn Destruktor donne une suite à un premier « Nailed » sans concessions sorti en 2009 avec « Opprobrium ». Que s'est-il passé en 6 ans ? Pas grand chose et c'est tant mieux. Si la production sonne plus « propre » sur ce deuxième disque (tout est relatif, cela reste très extrême), Destruktor fait clairement partie de ces combos ne s'assagissant guère à chaque album et dont on n'a pas envie de voir (trop) évoluer leurs bestiaux brûlots tant ceux-ci sont jouissifs d’efficacité.
Après 1 min 30 aux surprenants accents doom, la piste d’ouverture « Priestiality » rassure quand à la vigueur du groupe avec leur éternel Black/Death/Thrash incisif exécuté à toute vitesse. Puis la frustration arrive petit à petit : les morceaux s’enchaînent de manière linéaire, alternant répétitivement, blasts frénétiques et mid-tempi rampants, le tout emballé en moins de 33 minutes. Quel plaisir toutefois de retrouver la sauvagerie de la voix caverneuse de Glenn Destruktor qui, moins réverbérée, aurait tout de même gagné en force d'impact.

Dans cet ensemble ultra-homogène, seule la dernière pièce de presque neuf minutes « Forever The Blood Shall Flow » parvient à tirer son épingle du jeu. Avec une introduction marquée par un arpège lancinant, une alternance de riffs tranchants et de passages mid-tempi percutants, finalement clôturé par un solo mélodique et la reprise arpégée du début en acoustique, il est dommage que Destruktor n'ait pas plus creusé dans cette direction !

Si « Opprobrium » est plus court et donc plus immédiat que son prédécesseur, il n'y a que ce titre de fin qui arrive vraiment à marquer les esprits dans une réalisation dont l’exécution est certes sans failles, mais souffre tout de même d'une certaine linéarité. Ce manque de variété dans les compositions leur fait donc cruellement défaut. Sans doute, un des axes d'amélioration pour la suite.

Un bon point accordé néanmoins à l'artwork de Mark Riddick (Absu, Nunslaughter, Mystifier, Demonical, The Black Dahlia Murder), mettant en scène des représentants des trois cultes monothéistes pendus haut et court sur un gibet dont se repaît une assistance démoniaque, tels des vautours charognards affamés de vengeance. Utilisant avec habilité les stéréotypes visuels du genre, sans tomber dans la facilité, la pochette fait terriblement écho à l'actualité.







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