CHRONIQUES ALBUMS

Pour mémoire, Akentra est une formation normande évoluant dans un domaine rock metal. Fondée en 2006, le groupe composé de : Lucia Ferreira (chant), Steve Tilmant (batterie) , Stéphane Rayot (basse) , Maël Hebert (guitare) , Thomas Boileux (guitare) a actuellement édité un EP en 2009 "IV IV IV" et un premier album en 2010 "Asleep". Après quelques premières parties de groupes tels que Aqme, Zuul FX et un changement de soliste, son second essai "Alive" voit le jour.


Akentra évolue loin des standards des formations à chanteuse, pas de similitude avec le metal symphonique typé Within Temptation, pas de growl façon Arch Enemy ou Kylesa... ni de nu-metal radiophonique issu de Evanescence. Les musiciens pratiquent un propos musclé ayant la lourdeur death / thrash coloré indus et un débit musical provenant du heavy / hard enjoué. Le chant et le timbre de Lucia variant selon les titres sont similaires au registre de Jennifer Ayache (Superbus), sans mauvaise connotation.

Direct, sans fioritures inutiles, les musiciens délivrent des titres équilibrés, propres dotés d'arrangements discrets mais efficaces comme ces moments acoustiques de "Lies" ainsi que des soli clairs et fluides "Self esteem" et "Future". Par instant martial, les compositions sont accessibles et sont en mesure d'entrer en votre esprit comme le confirme l'entêtante rythmique de "Magic Trick" ou le pesant "Resurrection".
Pouvant moduler ses ambiances, Akentra vient déposer un thème typé Sheryl Crow lors de l'acoustique "The One", tout comme par des titres plus in your face tendance Lita Ford, Meredith Brooks (I'm A Bitch) : "Demolition Man", Kick Ass". Ainsi que par son final piano / chant "Final Dance" qui se voit enchainé et repris dans une ambiance riffs saturés, samples électro, rythmiques indus lors durant un titre caché. Ce contraste amplifie la qualité et la beauté des deux morceaux.

Sans être déplaisant, Akentra évolue dans un rock metal dynamique manquant par instant de mordant dans sa voix. Un chant plus agressif dans la lignée d'une Doro ou Lita Ford sur la durée de l'album ne serait pas pour déplaire, cela reste certes une question de gout.

Avec "Alive" la formation avance dans sa démarche de recherche d'identité propre. De bonne augure pour la suite...