DIABOLICUM
Ia Pazuzu [ 2015 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 39.58
Style : Black Metal
  Infos :
  Contact label : http://www.code666.net/
  Contact groupe : https://www.facebook.com/diabolicumofficial http://diabolicum.bandcamp.com/
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
Pavillon 666 - metal rock webzine
TECHNIQUE
Pavillon 666 - metal rock webzine
PRODUCTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
EMOTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
  Chronique : 19 juillet 2015 , réalisée par Vyzhas
   
D'aucuns les pensaient morts et enterrés. Après quatorze de silence, plus personne ne croyait qu'un successeur au tourmenté « The Dark Blood rising » sorti en 2001 verrait le jour. Pourtant les suédois de Diabolicum, apôtres du Black Metal Indus sont bel et bien de retour avec leur troisième opus en deux décennies de carrière « Ia Pazuzu » toujours sur le label italien Code666 Records. Le line-up se cristallise autour du compositeur principal Sasrof et du bassiste Gorgorium présents depuis 1999. Et surprise, le chant est ici assuré par l'illustre et torturé Niklas Kvarforth de Shining.

Pour les non-familiers de la formation scandinave, le groupe fait partie des pionniers du Black Metal Indus (aux côtés de combos tels que Aborym ou Mysticum). Au lancement de ce « Ia Pazuzu », le constat est simple : Diabolicum n'a pas changé d'un iota. Le style du trio est toujours reconnaissable  : un mur de guitares stridentes lancées à tout va dans une production sur-saturée et une boîte à rythmes apocalyptique très (trop ?) avant dans le mix ; premier bémol pour les oreilles non habituées. La batterie programmée enchaîne en permanence des patterns de blasts grinçants dans une linéarité volontairement déshumanisée. Un petit temps d'adaptation sera nécessaire pour ceux qui découvrent le groupe avec ce disque.

Le timbre de Niklas est identifiable dès les premières secondes. Vomissant toute sa haine à travers ses vociférations rauques, le suédois demeure dans son registre habituel et laisse exploser une aliénation plus contrôlée que dans les dépressifs de Shining. Diabolicum développe également une musique moins « industrielle » que par le passé. Malgré la présence de claviers oppressants et de samples guerriers, ceux-ci sont légèrement en retrait, ramenant Diabolicum vers une musique plus « brut ».

Mais une fois tout cela dit, ce « Ia Pazuzu » laisse sur sa faim et ne propose pas grand chose de neuf par rapport à son prédécesseur. Une impression que Diabolicum s'est reposé sur ses lauriers. Vous avez dit pilotage automatique ? Fort probable tant la musique de ce dernier méfait, bien loin d'être insipide, semble quelque peu désincarnée.

Quatorze ans pour ça s'interrogeront non sans une pointe de déception les fans hardcore de Diabolicum. Certes « Ia Pazuzu » reste au-dessus du panier de certaines productions, mais il est frustrant de constater que le groupe s'est permis un tel surplace après tant d'années d'attente.

Dommage car le potentiel est bien palpable dans ce « Ia Pazuzu »...







AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE