LACE WEEPER As the crow flies [ 2015 ] |
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CD Album Durée : 40.12 Style : Hard rock |
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Chronique : 15 juillet 2015 , réalisée par guiyomm | ||||
Premier album long format pour Lace weeper, après trois LP qui avaient permis au quatuor irlandais de se faire connaître et de gagner le respect de la presse internationale. Autant le dire tout de suite : si « As the crow flies » n'apporte musicalement rien de nouveau, il n'en demeure pas moins une réussite absolue. Pour preuve : le skeud tourne en boucle sur ma platine depuis une semaine. Et pourtant les gars ne pratiquent aucun des styles que j'affectionne (stoner/sludge, tous les dérivés du hardcore...) et que j'écoute depuis de nombreuses années! Lace weeper me met une bonne baffe dans la gueule et me renvoie 20 à 25 ans en arrière. En effet, le groupe travaille les fondamentaux de manière redoutablement efficace. Un hard-rock pur jus, quelques pointes de métal, quelques accents grungies et touches de blues ci et là pour des compositions qui sont toutes des hits potentiels. Cette réussite est en grande partie due à l'organe vocal exceptionnel de Sebastian Florek et aux riffs époustouflants de Matt Hayward. Une voix au timbre chaud et puissant à l'amplitude tonale étonnate, capable de distiller une kyrielle d'émotions différentes, qu'on pourrait rapprocher de celle de feu Layne Stanley (Alice in chains). Une guitare incisive tantôt grasse, tantôt sale capable elle, avec des sonorités classico-classiques, de pondre des riffs, des plans rythmiques et des solos aussi directs et percutants que si elle venait d'inventer l e style. Une vraie performance. Et de plus près, ça donne quoi ? J'ai évoqué un peu plus haut la ressemblance, niveau vocal, avec le chanteur d'Alice in chains. Plusieurs titres entrent ici en résonance avec le célèbre groupe de Seattle période « Facelift » et « Dirt ». On retrouve ce mélange subtil de métal, de sonorités « alternatives » dans des titres comme « Hard sell », « Catch 22 », « Parhelion », qui confère aux compositions cette atmosphère sombre, lourde, mélancolique, souvent borderline, assortie de quelques pointes d'espoir. Par ailleurs on remarquera avec étonnement le riff de la deuxième partie de «Escape » qui sonne étrangement comme celui de « Check my brain » comme celui qui construit « In midst the water » qui fait écho à... vous reconnaîtrez par vous-même ! On trouvera aussi des morceaux tendance « hard-rock blues » qui avec un riff et un solo qui tuent vous retournent méchamment le cerveau et vous donnent une furieuse envie de secouer votre tête : « Pure », «Let sleeping dog lie », « Seven dwarves ». « The vice », « Red tape » mêlent habilement les éléments des deux grandes orientations précitées pour des en faire des compositions riches, nerveuses, sensibles. Enfin « Amend », qui clôt l'album, se révèle comme un pur bijou qu'il faudrait sortir délicatement de son écrin. Une composition délicate tirant sur la balade punchie où s'invitent à bon escient et avec parcimonie les cordes (guitares accoustiques, violons) empreintes d'une tristesse légère, sereine et gaie portée par une voix magnifique qui vous donne envie de pleurer. Lace Weeper réalise un sans fautes avec cet EP, qui confirme donc tout le bien qu'on pouvait (déjà) penser de lui. Servi par une production remarquable (la qualité du son est en adéquation parfaite avec l'orientation musicale), « As the crow flies » est donc une perle du genre qui me rappelle pourquoi j'ai choisi de faire des chroniques... Assurément, le quatuor a de l'avenir et toi, lecteur, ne passe pas à côté ! Longue vie à Lace weeper ! |
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